La répartition par académie des 3 835 [1] postes créés dans le premier degré à la rentrée prochaine a été dévoilée par le ministère. Ce dernier affiche que ce sont d’abord des critères sociaux et les dispositifs liés à la politique d’éducation prioritaire qui ont présidé à cette répartition, ainsi que la ruralité et l’évolution démographique des territoires. Résultat, + 650 pour Créteil, + 500 pour Versailles, + 300 pour Montpellier, + 200 pour Lille et aucune création dans les académies de Paris, de Guadeloupe et de Martinique, cinq postes seulement pour Caen et Besançon.
Et pourtant
3 835 créations de postes, c’est tant mieux pour les écoles qui vont en bénéficier mais tous les besoins ne seront pas couverts. En effet, comme le rappelle encore l’OCDE dans son denier rapport, le primaire souffre d’un sous investissement qu’il est urgent de compenser sur le long terme. Près de 20% de moins par an et par élève que la moyenne des pays de l’OCDE, la marche est encore haute. L’effort entrepris doit donc se poursuivre et s’amplifier. C’était d’ailleurs le sens de l’adresse envoyée le 26 novembre par le SNUipp aux parlementaires dans le cadre du vote du budget 2016.
Quoi qu’il en soit, le SNUipp-FSU demande que ces nouveaux moyens permettent de réduire la taille des classes, de reconstituer les RASED et les brigades de remplacement, pour notamment reconstruire la formation continue des enseignants actuellement en friche et de déployer de manière significative le « plus de maîtres que de classes » ou la scolarisation des moins de 3 ans. Il s’agit de mesures déterminantes pour la réussite des élèves.
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