La rencontre avec le ministre de la Fonction publique du vendredi 21 décembre n’a donné lieu à aucune annonce sérieuse de revalorisation des fonctionnaires. Les professeurs des écoles, notamment, seront les grands perdants puisqu’ils ne sont que très très peu concernés par les heures supplémentaires que le gouvernement souhaite défiscaliser. Dans un communiqué, le SNUipp-FSU rappelle qu’il est pourtant urgent de procéder à la revalorisation des personnels qui travaillent dans les écoles.
Le communiqué
Pas d’augmentation de pouvoir d’achat pour les professeurs des écoles
La volonté d’opposer public et privé et de faire porter aux fonctionnaires tous les maux de ce pays est telle, que sont assénées de parfaites contre-vérités.
Non, dans le premier degré il n’existe pas d’heures supplémentaires [1] et les enseignants ne verront donc pas leur rémunération augmenter du fait de la défiscalisation et de l’exonération de cotisations sociales de ces heures supplémentaires !
Ils ne verront donc pas leur rémunération augmenter de 150 à 200€ comme on a pu l’entendre dans les médias.
La vérité c’est qu’un professeur des écoles en début de carrière est rémunéré à 1,23 fois le SMIC indemnités comprises ! Au mieux, certains pourront peut-être percevoir la prime d’activité, aide sociale accordée aux catégories de travailleurs au pouvoir d’achat le plus faible ! Après cinq années d’études supérieures, la préparation d’un concours de catégorie A, il sera à la fois moins payé que s’il occupait un poste de cadre dans un autre service public [2] ou dans le secteur privé.
Le gouvernement a confirmé le gel de la valeur du point d’indice comme le non versement d’une prime exceptionnelle aux fonctionnaires. C’est un véritable mépris affiché envers ceux qui tiennent à bout de bras le système éducatif avec des effectifs trop lourds et des conditions de travail et d’apprentissage dégradées !
Le SNUipp-FSU n’entend pas en rester là. La revalorisation des rémunérations doit concerner tous les fonctionnaires.
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