Plus de 50 articles nouveaux, une programmation des moyens sur le quinquennat, la première lecture du projet de Loi pour l’école indique un nouveau cap pour une nécessaire et indispensable réussite de tous les élèves.
"Rebâtir une école à la fois juste pour tous et exigeante pour chacun." Le principe de cette nouvelle loi donne le « la ». La musique des inégalités résonne depuis trop longtemps. Si notre école connaît de belles réussites, elle butte contre ce noyau dur de l’échec scolaire et ce malgré l’engagement des enseignants. Les objectifs affichés vont donc dans le bon sens : diviser par deux le nombre de sorties sans diplôme et réduire à moins de 10 % l’écart de maîtrise des compétences en fin de CM2 entre les élèves de l’éducation prioritaire et les autres.
De fait, le SNUipp-FSU se félicite d’une priorité au primaire, clairement affirmée afin de parvenir enfin à tordre le cou aux déterminismes sociaux des parcours scolaires qui se dessinent dès les premières années. Maternelle, scolarisation des moins de trois ans, plus de maîtres que de classes sont présentés comme des leviers qui restent à actionner. De plus, la création des écoles supérieures professionnelles de l’éducation (ESPE) constitue un autre levier pour la reconstruction d’une véritable formation professionnelle qui devra être fortement précisée.
Mais, si le cap est fixé, le changement est concrètement attendu sur le terrain. Une loi ne fait pas tout. Sa mise en œuvre et son accompagnement constituent des exigences déterminantes pour faire avancer l’école. Le SNUipp-FSU demande une véritable impulsion qui améliore la qualité des temps professionnels. Confiance et reconnaissance sont des principes à faire vivre concrètement dans les écoles pour aider les enseignants à la réussite de tous. Ce sont ces signes concrets qui permettront à notre pays de mesurer de l’effet réel de cette Loi.
Paris, le 6 décembre 2012