Depuis le 5 décembre, comme dans le reste de la France, le SNUipp-FSU, et d’autres organisations syndicales, est dans l’action contre le projet de réforme des retraites. C’est une mobilisation historique, tant par son ampleur que par sa durée.
En réponse à ce mouvement social inédit, le gouvernement verrouille le dialogue social et considère les grévistes comme des délinquants de la République.
Ainsi, des policiers, à Lens, avaient reçu l’ordre de fouiller les militant-es de la FSU qui montaient dans le bus les conduisant à la manifestation du 9 janvier à Lille.
A plusieurs reprises lors des différentes journées d’action, les forces de l’ordre sont intervenues violemment, contre les cortèges de manifestant-es dans des rues et à des moments où aucune violence ne se produisait. Comme ce fut le cas le 17 décembre dernier, où des CRS ont lancé des gaz lacrymogènes sur le cortège de la FSU !
Prétextant des incidents et des dégradations provoqués par un groupe de personnes non identifiées, la Préfecture nous impose, parfois du jour au lendemain, et avec des motifs farfelus ( « Ce sont les soldes… ») des changements de parcours qui interdisent le parcours habituel des manifestations syndicales en centre-ville, réduisant au maximum la visibilité de la manifestation.
Ces consignes restrictives et arbitraires nous imposent même de défiler, comme le 24 janvier, dans une rue où se trouvait une énorme benne de briques, dont la présence était connue de tous, sur laquelle était écrit :"servez-vous". Une belle invitation aux casseurs à se servir, en effet...
Et au prétexte de deux bouteilles lancées sur les forces de l’ordre, ces dernières ont lancé des gaz lacrymogènes sur le cortège lillois, intoxiquant de nombreux militants. Plusieurs camarades, inquiets pour leur santé et leur sécurité, ont été contraints de partir avant la fin de la manifestation.
Sans oublier que le jeudi 23 janvier, Lille était la seule ville de France à se voir interdire les flambeaux par arrêté préfectoral, alors que des rassemblements et manifestations similaires ont eu lieu dans de nombreuses villes de la région (Arras, Lens, Cambrai, Dunkerque…) sans aucun incident.
Nous rappelons donc au gouvernement et aux forces de l’ordre que nous ne sommes pas des délinquant-es !
Nous dénonçons avec force toutes ces répressions policières qui visent les organisations syndicales et les manifestant-es.
Une répression policière révélatrice d’un refus total de dialogue de la part du gouvernement, mais qui n’amoindrit en rien notre détermination à obtenir le retrait du projet de réforme des retraites.
à Arras, le 28 janvier 2020
David BLOTHIAUX, Alexandra DEHOUCK, Maxime VASSEUR
Co-secrétaires départementaux du SNUIpp-FSU Pas-de-Calais
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