Rythmes scolaires et carte scolaire : résultats du CDEN du vendredi 8 février 2013
Le SNUipp-FSU et l’ensemble des syndicats de la FSU 62 sont les seules organisations syndicales à avoir voté contre la répartition de postes dans les écoles proposée par le Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale lors du CDEN du vendredi 8 février. Le Se-Unsa et la FCPE 62 ont en effet voté pour cette répartition, estimant que « les arbitrages du Directeur Académique vont dans le bon sens ». Faut-il rappeler que les seuils d’ouverture et de fermeture sont inchangés par rapport à l’an dernier ? Certains pourtant y voient un changement... Pour le SNUipp-FSU et la FSU 62, les choses sont claires : nous sommes les seuls à exiger de meilleures conditions de travail pour les enseignants et de meilleures conditions d’enseignement pour les élèves. Après avoir subi 299 suppressions de postes les deux dernières années, le compte n’y est vraiment pas. De plus, nous sommes dubitatifs sur la mise en place des réformes du « plus du maîtres que de classes » et de la scolarisation des enfants de moins de trois ans, annonces qui devraient être une véritable avancée, mais qui sans moyens spécifiques pour les mettre en place deviennent un recul : nous constatons en effet qu’un grand nombre d’enfants de moins de trois ans restera l’année prochaine encore, à la porte de l’école et que les postes nécessaires au « plus de maîtres que de classes » sont essentiellement facturés par les fermetures cette année.
Par ailleurs, nous dénonçons également la fermeture de 7 divisions de SEGPA qui vont mettre en péril l’enseignement spécialisé.
La réforme des rythmes scolaires du ministre est quant à elle le résultat d’une décision unilatérale écartant les enseignants. Seul le SNUipp-FSU a demandé, sans l’obtenir, une journée banalisée pour que les enseignants puissent être acteurs de cette réforme. Les votes au CSE puis au CTM sont la preuve d’un désaveu profond de la communauté éducative, le SNUipp et la FSU ayant clairement voté contre. Les communes ne sont pas sur un pied d’égalité pour offrir, tant en personnels qu’en moyens financiers, une offre périscolaire de qualité. Malgré leurs efforts, cette réforme va accentuer les inégalités territoriales. De plus, si les activités périscolaires devaient être payantes, elles seraient désertées par les enfants issus des milieux défavorisés. C’est un recul que nous ne pouvons pas accepter.
En outre, en l’état, cette réforme ne prend pas en compte l’intérêt de l’enfant et n’améliorera pas ses conditions d’apprentissage. Sa journée, déjà bien lourde, va encore s’allonger. Quant aux personnels enseignants, leur temps effectif de travail est de 43 heures hebdomadaires en comptant le travail de préparations, corrections, concertation, rencontres avec les familles,... Cette réforme ne doit pas se traduire par une nouvelle dégradation des conditions de travail des enseignants. C’est pourquoi le SNUipp-FSU avec l’appui de la FSU demande le report de la mise en œuvre de la réforme sur les rythmes scolaires en septembre 2014 ainsi que la réécriture du texte, en prenant en compte l’intérêt des élèves et des personnels. Il appelle avec les personnels du 1er degré à la grève nationale le mardi 12 février et à la manifestation régionale unitaire à Lille à l’appel de l’ensemble des organisations syndicales du premier degré… sauf une.
Il dénonce par ailleurs la collusion des responsables de la FCPE 62 qui, au mépris de la déontologie et des parents d’élèves du terrain, a fait un choix politique et le choix de la division en ne s’associant pas au mouvement unitaire, mais en appelant avec une organisation qui a, elle, choisi la division.
Arras, le 9 février 2013