Discours FSU du 1er mai 2013 à Boulogne-sur-Mer
En cette journée internationale du travail, tous les salariés, les chômeurs, les jeunes et les retraités attendent du gouvernement qu’il engage une autre politique au service du progrès social pour tous, une politique qui donne un sens aux valeurs de justice sociale, de solidarité, de démocratie et d’égalité.
Partout en Europe, les peuples expriment leur exigence de justice sociale, de démocratie et revendiquent un juste partage des richesses. En France, la crise économique et financière qui sévit depuis plus de 5 ans a aussi des conséquences dramatiques : chômage galopant, développement de la précarité, déclassement, baisse du pouvoir d’achat et des pensions...Les politiques d’austérités, menées partout en Europe, ont échoué. Le gouvernement doit maintenant rompre avec cette logique.
Dans ce contexte, la Fonction publique et les services publiques doivent être reconnus et valorisés et ainsi joués leur rôle d’amortisseur social. Les services publics sont la seule garantie d’un traitement égal sur tout le territoire au service de tous !
Oui une autre politique est possible, un autre monde est possible
une politique où le pouvoir de l’argent n’impose pas ses règles,
une politique où certains patrons n’imposent pas leur gestion de l’entreprise pour les actionnaires,
une politique où le gouvernement n’impose pas un accord interprofessionnel qui remet en cause les droits des salariés du secteur privé mais aussi ceux des non titulaires de la fonction publique
une politique où le gouvernement ne s’oppose pas à la proposition de loi d’amnistie des syndicalistes condamnés pour des événements survenus lors de mouvements sociaux,
une politique où le gouvernement n’impose pas la culture d’entreprise dans les collèges et lycées pour faire plaisir au MEDEF
une politique où le gouvernement ne poursuit pas le dynamitage des services publics
une politique où les salaires ne sont pas bloqués comme dans la fonction publique depuis 3 ans
une politique où le gouvernement n’envisage pas de dégrader encore les retraites et les pensions
mais
une politique où le gouvernement entend les revendications des salariés
une politique où les salaires augmentent pour relancer la machine économique
une politique où les services publics sont des outils pour réaliser les mutations économiques et écologiques à venir
une politique où le pouvoir d’achat et la protection restent des préoccupations majeures du gouvernement
C’est pourquoi la FSU ne renonce pas à porter des propositions ambitieuses pour tous les salariés et rappelle à Monsieur Hollande, ses engagements électorales
Monsieur Hollande ! Les salariés de ce pays vous jugerons sur vos actes et non sur vos promesses ou vos paroles comme celles données aux ouvriers de Florange, de Pétroplus, de PSA, sans oublier les promesses données à tous ceux qui perdent leur emploi !
Et pour le moment, le gouvernement a choisi un camp et ce n’est pas celui des salariés de ce pays !
La FSU comme tous les syndicats de lutte resteront mobilisés pour obtenir un vrai changement.
Alors oui ! Restons mobilisés car c’est par la lutte que les salariés de ce pays se feront entendre et obtiendrons une vraie justice sociale !
Boulogne-sur-Mer, le 1er mai 2013