Dans un communiqué commun, le SNUipp FSU Pas de Calais et le SNUipp FSU Nord expriment l’exaspération des personnels vis-à-vis du mépris dont fait preuve le Ministre de l’Education nationale à leur égard.
Le communiqué de presse commun SNUipp-FSU 59 et 62 :
Aujourd’hui, 10 novembre, nous, enseignantes et enseignants du premier degré sommes en grève.
Les raisons de notre mobilisation sont nombreuses mais ce qui nous fédère, c’est le ras-le-bol du mépris dont le Ministre fait preuve à notre égard :
- mépris dans sa façon de s’adresser à nous, via les médias, n’importe quand et sans considération ni écoute pour les personnels, les parents et les élèves, à coups d’effets d’annonces contradictoires et improbables,
- mépris dans sa façon d’ instrumentaliser l’assassinat de notre collègue Samuel Paty, en sabotant l’hommage qui lui était mérité,
- mépris encore dans sa façon de minimiser la situation sanitaire dans les écoles alors que l’épidémie circule autant qu’en mars 2020,
- mépris dans sa gestion de la fourniture des masques et du matériel de nettoyage et de désinfection,
- mépris toujours dans son refus de renforcer un protocole sanitaire déjà inapplicable en l’état,
- mépris dans son refus d’entendre le besoin des équipes éducatives et des élèves et d’embaucher à la hauteur des nécessités, qu’il s’ agisse du contexte épidémique ou de la situation des élèves en difficulté,
- mépris des personnels RASED et des formateurs et formatrices sollicité.es pour assurer des remplacements,
- mépris des directeurs directrices corvéables à merci et saturés de travail,
- mépris des personnels contraints d’utiliser leur propre matériel pour assurer la continuité pédagogique et assister à distance à diverses réunions,
- mépris enfin dans sa façon de promettre des primes et de les conditionner au mérite, dans sa façon de les distribuer et dans son incapacité à reconnaître le décrochage salarial des enseignantes et enseignants en France.
Il est plus qu’urgent que le Ministre entende nos demandes de renforcement du protocole sanitaire afin de pouvoir maintenir les écoles ouvertes. Cela passe nécessairement par la mise en place de demi- groupes permettant la distanciation sociale et la limite du brassage des élèves, sur temps scolaire et périscolaire. Le gouvernement doit assurer la sécurité sanitaire des personnels et des élèves.
Cette grève sous forme d’avertissement en appelle d’autres pour défendre nos conditions de travail et nos conditions salariales.