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Par : SNU62
Publié : 4 octobre 2013

Pas-de-Calais, 1er octobre 2013

Comité de suivi des rythmes scolaires : Déclaration FSU

Déclaration de la FSU
Comité de suivi du 1er octobre 2013
Pas de Calais

La FSU a pour mandat la réussite de tous les élèves et est porteuse de projets ambitieux. La lutte contre les inégalités en matière d’offre scolaire et périscolaire demeure une de nos préoccupations principales. Dans ce cadre, nous voulons une réforme des rythmes scolaires qui participe de cette ambition et améliore nos conditions de travail.
Cela passe nécessairement - les faits le montrent - par la mise en place de discussions pour la réécriture totale du décret cadrant cette réforme. Même si nous savons que cela relève de l’échelon national, nous tenons à le rappeler dans ce cadre-ci.
Une réforme des rythmes qui vise effectivement la réussite des élèves réclame en effet :

1. De l’adhésion :

L’organisation de la semaine scolaire doit emporter l’adhésion de la communauté éducative. Ce qui n’est absolument pas le cas aujourd’hui. Les enseignants subissent un allongement contraint de l’amplitude du temps de présence et donc de travail à l’école. Du fait du manque de locaux pour accueillir tous les élèves en périscolaire, il faut récupérer les salles de classes. Mais les enseignants ont besoin d’un espace personnel pour leur travail de concertation, préparations, corrections. L’avis du conseil d’école doit obligatoirement être pris en compte. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.

2. De la capacité d’adaptation :

Des dérogations à la règle des 9 demi-journées doivent être possibles afin de répondre aux réalités locales et à nos contraintes professionnelles.
Partout, nous devons être étroitement associés afin de faire valoir nos propositions d’aménagement du temps des élèves sans être mis sous la pression d’un calendrier contraint afin d’éviter des rotations d’horaires, des pauses méridiennes interminables, des emplois du temps complètement farfelus où ni les enseignants, ni les parents ne se retrouvent. C’est pourquoi nous demandons :

Du temps :

Nous devons pouvoir mener des concertations sérieuses et approfondies avec tous les acteurs concernés.

Des recherches :

Il faut mesurer sérieusement les effets de la réforme. A cet égard, au sein de cette instance, nous voulons privilégier une analyse fine de la mise en œuvre de la réforme et de ses impacts. Nous continuons de demander la mise en place de recherches indépendantes au long cours sur les effets de cette réforme sur le bien-être et la réussite des élèves. Il s’avère aujourd’hui que les chrono-biologistes sont très critiques en ce qui concerne la mise en place de ces nouveaux rythmes.

Et enfin de l’égalité :

En juin 2012 Vincent Peillon nous disait qu’il fallait inventer ce qui n’existe pas aujourd’hui, la capacité d’une solidarité, d’un développement solidaire des territoires du point de vue éducatif et donc d’une péréquation entre les territoires pauvres et les territoires riches. Aujourd’hui, rien n’est acté dans ce sens et le principe républicain d’égalité sur le territoire se dégrade encore.
Des garanties financières sont indispensables pour assurer la qualité et la gratuité des activités périscolaires pour l’ensemble des écoles.