Communiqué du SNUipp FSU 62 :
Des moyens insuffisants pour faire réussir tous les élèves
La Rectrice d’académie a annoncé une baisse prévisionnelle de 3 227 élèves (par rapport aux 131 696 « élèves présents à la rentrée 2020 ) pour le Pas-de-Calais liée selon elle, en grande partie à une baisse démographique. Cela représente 2,5 % d’élèves en moins dans le 1er degré, soit un peu plus de 2 élèves par école et « 0,5 élève » par classe. Mais sans prendre en compte les plus de 3 000 élèves de 2 ans, hors éducation prioritaire. En effet, les élèves de 2 ans ne sont pas tous comptabilisés par l’Inspection Académique selon qu’ils sont scolarisés ou pas en éducation prioritaire ou en « quartier politique de la ville ».
Le comité technique spécial départemental (CTSD) s’est tenu le 12 février et a abouti à la fermeture de 104 classes de primaire et l’ouverture de 91 classes pour la préparation de la rentrée 2021 sur le Pas-de-Calais.
La Rectrice n’a octroyé que 20 postes d’enseignants pour le Pas-de-Calais sur les 120 postes alloués par le ministère. Mais la commande ministérielle est claire : il s’agit, avec cette dotation positive, de poursuivre les dédoublements de classes en éducation prioritaire et les classes à moins de 24 élèves ainsi qu’attribuer une décharge complémentaire pour les directeurs et directrices d’école de 1 à 3 classes et de 9 à 13 classes.
Or, cette dotation ne suffira pas à remplir les objectifs ministériels. Les ouvertures se font en majeure partie pour la mise en place de « grandes sections à 24 élèves par classe maximum » et les fermetures se font surtout dans l’élémentaire hors éducation prioritaire. Ce qui n’assure pas la totalité de la commande ministérielle. Le Directeur Académique crée 5 postes de remplaçants mais en redéploie 13 autres pour les décharges de direction d’école. Pourtant, le remplacement souffre d’un manque de moyens d’autant plus dans le contexte sanitaire.
Concernant le protocole sanitaire, la FSU a dénoncé le brassage des élèves lorsqu’ils sont répartis dans les autres classes en cas de non remplacement, ainsi que toutes les dérives liées à ce manque de remplacement, telles que le remplacement d’enseignants absents par des collègues AESH alors que ce n’est pas dans leur mission, ou l’utilisation de contractuels en CDD non formés au métier !
De même, la FSU déplore qu’aucune création de poste n’a été actée pour les réseaux d’aide (RASED) qui contribuent pourtant à la lutte contre les difficultés scolaires. Aucun poste non plus pour les conseillers pédagogiques qui viennent en appui aux enseignants, alors que les besoins sont bien présents en cette période Covid.
Le SNUipp-FSU revendique des effectifs par classe ne dépassant pas 25 élèves par classe en ordinaire et n’excédant pas 20 élèves par classe en éducation prioritaire. Or une centaine d’écoles du département étaient encore au-dessus de ce plafond.
De plus, nous réclamons une prise en compte systématique de l’inclusion des élèves à besoins éducatifs particuliers, des cours multiples, de la ruralité et le comptage de tous les enfants de 2 ans scolarisés.
L’accès des élèves de 2 ans en maternelle doit être facilité pour tous les parents qui en font la demande.
Nous réclamons également plus de moyens pour le remplacement, la difficulté scolaire, la formation.
Enfin la situation exige de dépasser le stade du constat des inégalités scolaires mises en lumière par la crise sanitaire et d’agir concrètement pour les combattre durablement. C’est pourquoi le SNUipp-FSU pense que l’urgence impose un autre projet pour l’École et demande un investissement sur le long terme.
Le SNUipp-FSU a donc voté contre cette carte scolaire qui n’est pas assez ambitieuse et ne donne pas suffisamment de moyens pour la réussite de tous les élèves.
Arras, le 15 février 2021
Contacts presse :
- David BLOTHIAUX - 07.67.29.61.31 - sephyro-1er@hotmail.fr
- Dominique DAUCHOT - 06.27.01.02.43 - domdauchsnu62@yahoo.com
- Maxime VASSEUR – 07.82.84.67.49 - maxime.vasseur.snuipp@gmail.
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