Cher-es camarades,
C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de notre camarade Robert Mégret, survenu le 6 avril 2021.
Instituteur spécialisé retraité, il était de tous les combats pour la défense de l’Ecole publique.
Nous garderons toutes et tous en mémoire notre camarade qui a toujours fait preuve de grandes qualités humaines. Nous perdons un militant très engagé au sein du SNUipp-FSU Pas-de-Calais, dont il fut un des membres fondateurs.
Nous présentons nos condoléances à sa famille et à ses proches, et nous nous associons à leur tristesse.
L’équipe du SNUipp FSU 62
Robert Mégret nous a quittés
Plus qu’un camarade, ce fut un ami. Robert était de ces hommes pour qui l’engagement était une évidence, un engagement éducatif social, politique, un engagement sans condition, discret. Robert n’était pas quelqu’un qui, au travers de ses engagements cherchait les lumières de quelque célébrité ou de quelque reconnaissance. L’engagement faisait partie de sa nature, de sa conception de la vie. Si dans son métier d’instituteur il avait choisi de s’occuper d’enfants en difficulté c’est au nom d’un engagement éducatif et social. Cet engagement social se traduisait aussi, pour lui, par un engagement politique au PCF pour lequel il avait le mérite de militer dans un secteur politiquement bien peu favorable. Ce qui ne l’empêchait nullement de persévérer, sûr de ses idées. Pour ma part c’est surtout dans le cadre syndical que j’ai rencontré l’engagement de Robert. A l’automne 1992, après l’éclatement de la FEN, quand nous avons été confrontés à la nécessité de créer un nouveau syndicat d’instituteurs dans le Pas-de-Calais, Robert a, tout naturellement, répondu présent et s’est aussitôt engagé pleinement. A l’époque c’est à partir d’un simple noyau de trois camarades, Robert Mégret, Olivier Frey et moi-même, que nous nous sommes lancés dans la création et le développement du SNUipp. Il nous a fallu beaucoup de courage, consacrer énormément de temps et surtout une certaine dose d’inconscience pour se lancer à l’assaut d’une syndicalisation de plus de 8 000 collègues.Robert, durant ces années, a été l’un des piliers du bureau départemental du syndicat, gérant la trésorerie, apportant sa connaissance particulière du milieu des enseignants spécialisés et assurant la présence du syndicat sur le Montreuillois. Il nous arrivait d’avoir des réunions de bureau départemental un peu tendues, où le ton pouvait parfois monter ; c’est alors Robert avec son flegme qui ramenait tout le monde à la raison. Plus qu’un camarade, Robert était devenu un ami, même si depuis nos départs à la retraite et du fait de l’éloignement géographique, nos liens s’étaient distendus. Avec le décès de Robert, le mouvement social, dans son ensemble, perd un militant de valeur animé par ses seules convictions.Pour ma part, c’est un ami qui disparaît.
Michel Salingue