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Par : SNU62
Publié : 21 octobre 2021

COMPTE RENDU

[Formation continue] Compte rendu du CDFC du 14 octobre 2021

octobre 2021



Le SNUipp-FSU 62 a siégé au CDFC (Conseil Départemental de la Formation Continue) le 14 octobre 2021 en présence de l’IA. Le conseil de formation s’est tenu afin de faire le bilan de toutes les formations initiales et continues dispensées l’année dernière par la DSDEN et de se projeter sur le plan départemental de l’année scolaire 2021/2022.

Cette instance permet à de nombreux acteurs de se réunir : les décideurs (IA et ses adjoint-es), les "pilotes" en circonscriptions (IEN), les formateurs et formatrices (CPC, PEMF et formateurs et formatrices INSPE) et bien évidemment les représentant-es des personnels.

 Déclaration FSU

Le SNUipp-FSU 62 était la seule organisation syndicale à faire une déclaration liminaire.

Extrait  : « Concernant les animations pédagogiques, le SNUipp-FSU continue de défendre le choix totalement libre des 18h d’animation pédagogique, chaque enseignant-e étant le-la plus à même de définir pour lui-elle-même ses besoins en formation. Chaque collègue a la liberté de créer son propre parcours en fonction de ses besoins et de ses envies. Aucune formation ne peut être imposée.
Par ailleurs, que l’école soit inscrite dans un plan de formation en « constellations » ou pas, le volume horaire de la formation continue est le même : les 18h octroyées pour la formation continue dans les 108h, sont complétées de 12h de formation sur le temps scolaire. Toute demande de programmation de ces heures sur les heures de concertations (conseils de maîtres, de cycles) n’est pas légale.
 »

 Bilan 2020-2021

Un nombre de journées de formation en baisse...

Le SNUipp-FSU avait déjà constaté l’année dernière une chute du nombre de journées de stage dans le département (à lire ici), passant de plus de 31 000 à à peine plus de 20 000. Cette baisse pouvait s’expliquer par la fermeture des écoles à partir du 16 mars 2020 (1er confinement), empêchant de fait les formations prévues d’avoir lieu.

Alors que l’année dernière une seule semaine de fermeture des écoles a eu lieu en avril, la chute du nombre de journées de formation s’est poursuivie de manière spectaculaire : seulement un peu plus de 16 000 journées ont eu lieu, soit à peine la moitié de l’année 2018-2019 !

Si le faible nombre de journées de formation était compréhensible en 2019/2020, les explications de la DSDEN en ce qui concerne les chiffres de l’année dernière sont ahurissants.

En effet, la baisse du nombre de journées de formation ne s’explique pas par des protocoles sanitaires compliqués ou un manque de candidat-es… Mais tout simplement par le manque de remplaçant-es !

Les brigades de formation continue (BDFC), dédiées justement au remplacement des collègues partant en formation, ont en effet été affectés au remplacement « classique » de collègues.

Le SNUipp-FSU, depuis le début de la crise sanitaire, n’a pourtant cessé d’avertir le ministère des implications de cette crise et notamment de la nécessité d’un plan d’urgence pour l’école, qui passe notamment par un recrutement massif d’enseignant-es. Recrutement qui permettrait notamment pendant cette crise sanitaire d’avoir des remplaçant-es en nombre suffisant...

… et une centration toujours aussi importante sur les « fondamentaux »

Lorsque l’on regarde le détail de ces formations, on constate comme l’année 2019-2020 une hyper-concentration de celles-ci sur l’apprentissage des enseignements jugés « fondamentaux » par Jean-Michel Blanquer : près de la moitié des actions de formation concernent ainsi le français et les mathématiques à l’école élémentaire. Ce chiffre monte à 65 % si on englobe l’école maternelle.

De ce fait, les autres actions de formation ont été réduites à la portion congrue :

  • 22 % seulement des actions de formation concernait l’école maternelle ;
  • la formation au numérique, qui était pourtant annoncée comme une grande priorité par le ministère suite à la crise sanitaire, n’a représenté que 7 % des journées de formation ;
  • l’école inclusive et l’ASH n’ont représenté que 5 % des actions de formation ;
  • et l’on tombe encore plus bas quand on regarde les actions de formation dédiées au domaine de l’éducation prioritaire : à peine un peu plus de 1 % !

 Les perspectives pour l’année 2021-2022

Le DASEN l’a déjà annoncé : les services s’attendent déjà à utiliser de nouveau les BDFC comme moyens de remplacement, notamment en période 3.

Plutôt que d’arrêter de diminuer le nombre de places proposées au CRPE, ce que nous avons dénoncé, la solution imaginée par l’Administration est de placer un maximum de formations au début et à la fin de l’année scolaire, quand les besoins en remplacement sont les plus faibles.

Ce bricolage en lieu et place d’un vrai plan de formation est inacceptable. Le manque de moyens humains est une fois de plus criant.

En ce qui concerne le nombre de stagiaires dans le département relevant de la DAFOP, on constate une baisse de 8 % du nombre de stagiaires en CAPPEI (on passe de 37 en 2020-2021 à 34 cette année). Si on constate une légère hausse du nombre de fonctionnaires stagiaires, celle-ci s’explique par la présence d’une quinzaine de collègues renouvelé-es, qui étaient donc déjà stagiaires l’année dernière.

Un point positif tout de même : l’augmentation, limitée mais continue, du nombre d’EMF dans le département. 88 en cette rentrée 2021, contre 86 l’année dernière et 33 en 2017.

Le département compte également 94 conseillers pédagogiques, donc 66 conseillers pédagogiques de circonscription.

Concernant le nouveau CAFIPEMF, l’Administration constate une hausse du nombre de candidat-es. Les candidat-es bénéficieront de cinq semaines de stage d’observation et de pratique accompagnée.

 La formation initiale, grand enjeu de cette rentrée

La formation initiale a été l’un des grands points étudiés, avec la mise en place contre la grande majorité des organisations syndicales de la réforme voulue par Jean-Michel Blanquer.

Dans le département cette année, 224 fonctionnaires stagiaires sont à mi-temps en classe (les lundi-mardi ou les jeudi-vendredi) et 138 M2 alternant-es à quart-temps en classe (le lundi ou le jeudi) et devant réaliser deux stages massés dans l’année.

Encore une fois, de nombreux et nombreuses jeunes collègues témoignent de la difficulté de lier études, passage du master et travail en classe. Ce qui ne va pas aller en s’améliorant : à partir de l’année prochaine, la plupart des fonctionnaires stagiaires seront placé-es directement à temps plein en classe après l’obtention du concours. C’est le retour aux années Sarkozy qui s’annonce…

Lors de ce CDFC, le SNUipp-FSU a de nouveau réclamé que les indemnités prévues pour les déplacements liés à la formation pour les fonctionnaires stagiaires soient versées en totalité.
En effet, notre académie oblige les fonctionnaires stagiaires à se contenter de l’IFF, alors que beaucoup pourraient bénéficier des indemnités de 2006, plus avantageuses.

Alors que plusieurs académies versent des indemnités correspondant réellement aux déplacements des stagiaires, l’Académie de Lille peu encline à appliquer la circulaire ministérielle.

L’IA-DASEN a simplement répondu que cela relevait du Rectorat. Le SNUipp-FSU suit attentivement l’évolution de ce dossier et réinterviendra prochainement auprès du Rectorat.

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