Dans un communiqué du 21 février 2022, le SNUipp FSU 62 rappelle qu’il faut faire preuve de prudence et envisager la suite de la crise dès maintenant en mettant en place un plan d’urgence pour l’Ecole.
Le communiqué de presse :
Un énième protocole dans les écoles qui ne doit pas faire oublier la prudence
Le retour au niveau 2 du protocole sanitaire dans les écoles à partir du 21 février implique le retrait du masque en extérieur pour les élèves et les personnels, le brassage autorisé par niveau notamment à la cantine, le retour des activités physiques et sportives en intérieur sans masque en respectant la distanciation (pas de sport de contact).
Ces mesures d’allègement semblent aller dans le bon sens, sont progressives, et permettent aux équipes d’en prendre connaissance et de s’organiser. Sur le masque en extérieur, il faut effectivement être en cohérence avec les mesures prises en population générale. Par contre, il faut faire preuve de prudence et ne pas aller trop vite notamment sur le port du masque en intérieur comme l’a montré la précipitation en octobre-novembre. Par ailleurs, ces mesures devront être en cohérence avec le contexte sanitaire, notamment en cas de rebond de l’épidémie.
Sur la question du nombre de tests ou d’autotests, nous ne pouvons que nous en remettre aux autorités scientifiques mais nous déplorons l’arrêt total des tests préventifs. A ce jour, les campagnes de tests salivaires dans les écoles sont abandonnées par manque de moyens. On est ainsi passé de 15000 tests hebdomadaires dans les écoles et établissements scolaires du Pas-de-Calais en décembre, à seulement 5000 tests hebdomadaires en janvier, alors que l’épidémie explosait dans les écoles. Par ailleurs, l’attestation sur l’honneur fournie par les parents n’avait pas beaucoup de sens et provoquait une charge de travail importante pour les directrices et directeurs d’école.
Si le brassage des élèves par niveau redevient possible en cas de non remplacement d’enseignant-es malades, cela ne concernera que certaines écoles. Nous dénonçons vivement l’obstination du ministère de l’Education Nationale à refuser d’embaucher massivement des personnels titulaires, alors que plus de 500 classes étaient régulièrement fermées en janvier dans les écoles du Pas-de-Calais, non pas à cause du covid, mais à cause du manque de remplaçant-es !
Alors que l’épidémie semble régresser, il faut désormais permettre aux enseignant-es de retrouver leurs élèves et de mettre en place de bonnes conditions d’apprentissage. L’école est restée ouverte mais l’enseignement y est fortement dégradé depuis plusieurs semaines. Il faut donc pouvoir consacrer les prochaines semaines à le reconstruire. Ainsi les évaluations de CP prévues prochainement doivent être abandonnées. Les enseignant-es ont besoin de temps pour se consacrer pleinement aux élèves.
Il faut envisager la suite de la crise dès maintenant en mettant en place un plan d’urgence avec des recrutements massifs de personnels enseignants, spécialisés, psychologues, médicaux... Et permettre enfin un réel allégement des tâches des directeurs et directrices d’école qui se sont épuisées avec la gestion de la crise sanitaire. L’école d’après-covid doit se construire dès maintenant !
A Arras, le 21 février 2022
Contacts presse :
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