Ce jeudi 13 novembre, la ministre présentait à la presse les conclusions des chantiers métiers ouverts en Juillet 2013.
Au terme d’un cycle qui s’est pratiquement achevé en janvier dernier pour le primaire, force est de constater que les enseignants du primaire auront bénéficié de quelques évolutions nécessaires mais encore bien trop timides. En témoigne la création de l’ISAE de 400 euros par an qui ne permet pas de compenser le décrochage salarial des professeurs des écoles. Pour le reste, les autres mesures ne ciblent que quelques catégories d’enseignants du primaire : enseignants d’éducation prioritaire, directeurs d’école de 1 à 9 classes, maîtres formateurs, conseillers pédagogiques... Bien souvent, elles ne constituent qu’un début de rattrapage indemnitaire mais restent limitées voire même muettes pour dégager du temps afin d’améliorer des conditions d’exercice des missions, malgré un premier pas plus conséquent en éducation prioritaire.
Au final, ce chantier nous laisse sur notre faim, notamment parce que deux dossiers essentiels restent en souffrance.
Celui des obligations de service des PE d’une part, qui n’a pas été ouvert contrairement au second degré. Or, celles-ci sont plus lourdes qu’ailleurs en Europe. Il est également nécessaire de repenser le métier d’enseignant du primaire. Par exemple, le cadre actuel des « 108 heures annualisées » qui recouvre le travail hors enseignement explose, car il n’est plus adapté aux nouvelles réalités du métier. Il est temps de revoir son contenu en laissant aux équipes la responsabilité de l’utiliser pour le travail en équipe, la rencontre avec les parents et les partenaires de l’école.
D’autre part, la revalorisation salariale des enseignants du primaire reste au point mort. La ministre n’a toujours pas répondu à la demande du SNUipp-FSU de programmer un calendrier d’augmentation de l’ISAE, bloquée à 400 euros brut par an, afin qu’elle soit enfin alignée sur l’ISOE du second degré. L’OCDE a une nouvelle fois alerté sur le déclassement salarial des enseignants du primaire en France recrutés à BAC + 5, et ce, alors que comme tous les fonctionnaires, ils subissent de plus un blocage de leurs salaires depuis 5 ans.
Pour le SNUipp-FSU, le chantier métier n’est donc absolument pas clos. Les enseignants attendent des réponses urgentes sur ces deux questions.
Du nouveau pour l’ISAE
Au cours de cette présentation, la ministre, en réponse au SNUipp-FSU qui l’interpellait sur l’ISAE s’est engagée « à ouvrir une discussion dans les mois qui viennent sur le montant de l’ISAE afin de le rapprocher de l’ISOE ». Pour le syndicat, qui demande que le montant de l’ISAE soit aligné sur celui de l’ISOE perçue dans le 2nd degré (de 1200€ à 2400€ annuels), il faut maintenant passer de la parole aux actes. Un calendrier précis, et vite.
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