Grâce aux pressions exercées par les organisations syndicales à la mobilisation du 5 décembre et la peur d’être sanctionné immédiatement par une motion de censure à l’assemblée, François Bayrou renonce aux 4000 suppressions de postes dans l’éducation nationale prévues par le gouvernement Barnier, dont 3155 étaient supportés uniquement par le 1er degré. Une première victoire.

Cependant, afin de poursuivre la politique de mise en place des groupes de niveaux dans le second degré annoncée par la néophyte ministre de l’Education Nationale, 470 postes seront tout de même supprimés dans le premier. Ils s’ajoutent aux 650 postes fermés l’an dernier. En 2 ans, ce ne sont pas moins de 1120 postes qui ont disparu dans nos écoles.
L’an dernier, notre académie avait supporté à elle seule, plus du tiers des fermetures (250/650). Cette année, elle supportera encore plus de 25 % des fermetures, car 127 fermetures y sont annoncées pour la rentrée 2025.

Nous pouvions fortement prédire qu’encore une fois, notre département serait lourdement impacté : lors des instances faisant un bilan de rentrée, le directeur académique a fortement insisté sur le fait que les classes du Pas-de-Calais étaient les moins chargées de France (en moyenne 1 élève de moins par classe seulement, laissant tout de même nos classes au-dessus de la moyenne de l’OCDE), que nous perdions 2 000 à 3 000 élèves chaque année depuis 10 ans, que le nombre d’enseignant.es remplaçants étaient parmi les plus élevé en France. Souhaitait-il nous préparer au pire ?
Les délégué.es de la FSU-SNUipp Pas-de-Calais l’ont tout de même obligé à nuancer ses propos en le questionnant sur le nombre d’élèves ayant une notification MDPH. Il se trouve que les classes du Pas-de-Calais possèdent 3 fois plus d’élèves notifié.es que le reste du pays (6,18 % des élèves ont une notification MDPH dans notre département, environ 2 % en France).
Sur la question du remplacement, à la fin du mois de novembre, c’était déjà en moyenne 31 classes par jour qui n’étaient pas remplacées ! (Seulement une classe par circonscription en moyenne selon le DASEN adjoint.) Pour la FSU-SNUipp, il suffit donc d’un remplaçant de plus par circonscription pour repousser au mois de janvier, le début des difficultés de remplacement.

Ventilation des postes par académie

Au niveau national, la FSU-SNUipp note une avancée mais il faut encore aller plus loin. La France restera encore très au-dessus de la moyenne du nombre d’élèves par classe des pays de l’Union européenne. Pour rejoindre cette moyenne de 19 élèves par classe, il faudrait créer près de 26 000 postes. De trop nombreux départements vont devoir malgré tout rendre des postes en fermant des classes.

Dotation académie de Lille rentrée 2025 : 127 suppressions de postes ! (sur les 470 fermetures nationales !!!)

S’ouvre maintenant le temps de la carte scolaire et des mobilisations à venir dans lesquelles la FSU-SNUipp 62, avec les élu·es et les familles, prendra toute sa place pour défendre l’école, les élèves et les personnels. L’école doit obtenir un budget à hauteur de ses ambitions émancipatrices pour toutes et tous.

Carte scolaire : l’enquête FSU-SNUipp 62 en ligne

Renseignez l’Enquête FSU-SNUipp en ligne !

Nous savons que certain.es IEN préviennent déjà les directeurs.trices d’une possible fermeture pour la rentrée 2025. Contactez-nous ! Nous pouvons vous aider à défendre votre école.
L’an dernier, plus de 20 % des fermetures proposées par le DASEN ont été sauvées.

C’est d’autant plus important que cette année, le groupe de travail aura lieu de jour de la rentrée de la période 4, ce qui ne nous permettra pas de contacter les écoles après avoir reçu la proposition de carte scolaire pour le Pas-de-Calais.
Notre conseil syndical se mobilise tout au long de la période 3 pour contacter toutes les écoles et répondre à tous les collègues qui nous contactent.

Ce n’est plus un secret, le métier souffre d’un manque d’attractivité. Et l’une des raisons principales, en plus des salaires qui ne sont pas à la hauteur, ce sont les conditions de travail qui se dégradent d’année en

année. De plus en plus de collègues démissionnent, de moins en moins de candidats se présentent au concours de recrutement, de plus en plus d’enseignant.es et d’AESH sont en burn out et ont des difficultés à reprendre leur fonction ensuite. Un autre projet est possible, ne soyons pas résigné.es, tout est question de choix politiques !

Pour la FSU-SNUipp, le budget de l’état pour l’éducation doit permettre :
→ D’alléger toutes les classes ! Le DASEN l’a lui-même expliqué en instance ; les résultats aux évaluations nationales placent notre département parmi les meilleurs en France pour les classes de CP-CE1. Ce qui n’est plus le cas pour les autres classes. Les classes de CP-CE1 étant allégées en éducation prioritaire et plafonnées hors éducation prioritaire, les propos du DASEN confortent les revendications de notre syndicat : pas plus de 22 élèves par classe, 18 en éducation prioritaire, 15 en TPS/PS pour permettre un accueil bienveillant de ces élèves.
→ De prendre en compte tous les enfants de 2 ans, dès lors qu’ils sont inscrits pour la rentrée, même hors éducation prioritaire. C’est urgent ! Alors qu’on pourrait s’attendre à une baisse du nombre d’élèves dans toutes les écoles publiques et privées, cette année, il y a plus d’élèves dans les écoles maternelles privées que l’an dernier. Cette augmentation concerne spécifiquement les 2 ans. Les familles, faute de ne pouvoir inscrire leurs enfants dans l’école maternelle publique et gratuite de leur quartier car les moyens humains n’y sont pas, se rapprochent des écoles privées et payantes. Nous ne pouvons pas les en blâmer, car nous savons toutes et tous l’importance de la scolarité dès le plus jeune âge.
→ D’améliorer le remplacement. Une classe non remplacée, c’est toute l’école qui est touchée par des conditions de travail et des conditions d’enseignement dégradées.
→ D’améliorer l’inclusion de nos élèves à besoins éducatifs particuliers et de nos élèves en situation de handicap en renforçant le RASED, en augmentant le nombre d’AESH et en permettant la création d’équipes pluri-professionelles permettant de traiter les difficultés rapidement et sur le temps de classe (orthophoniste ...).
→ de permettre aux professeur.es des écoles et AESH d’avoir une formation initiale et continue répondant à leur véritables besoins et non pour répondre à des lubies de personnes qui ne connaissent pas notre travail et qui veulent imposer des pratiques et des manuels.

Alors si vous pensez que votre école risque une fermeture ou pourrait bénéficier d’une ouverture, n’hésitez plus ! Contactez les représentant-es de la FSU-SNUipp au CSA D et remplissez notre enquête en ligne.

Vos délégué.es en CSA Départemental

David BLOTHIAUX Co-Secrétaire départemental CAPD / CSAD 62 / CDEN Enseignant BD à Avion Bassin Lens sephyro-1er@hotmail.fr 07.67.29.61.31	Alexandra DEHOUCK Co-Secrétaire départementale CAPD / CSAD 62 Enseignante élémentaire à Sains en Gohelle Bassin Béthune alexandra.dehouck.snuipp@gmail.com 07.82.49.48.85
Marie-Line CHIVET CSAD 62 / F3SCT D Enseignante en école maternelle à Calais Bassin Calais marieline.chivet.snuipp@gmail.com 07.66.61.19.16	Dominique DAUCHOT CAPD / CSAD 62 / F3SCT D / F3SCT Académie de Lille Enseignante spécialisée en SEGPA à St Nicolas les Arras Bassin Arras domdauchsnu62@yahoo.com 06.27.01.02.43

Votre délégué en CSA Académique

Maxime VASSEUR

Co-Secrétaire départemental

F3SCT D / F3SCT Académie de Lille / CSA Académie de Lille / CDEN

Enseignant BDFC à Béthune 3

Bassin Béthune, correspondant AESH

maxime.vasseur.snuipp@gmail.com

07.82.84.67.49

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127 suppressions de postes annoncées pour l'académie de Lille !

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