Listes des promu-es, comment ça marche ? les modifications de 2024... La FSU-SNUipp apporte toutes les explications.

Victoire FSU-SNUipp : 2024 a vu la fin du contingentement du nombre de promu-es à la classe exceptionnelle et son remplacement par un taux de promotion comme pour la Hors Classe. Cela permet à un plus grand nombre d’enseignant-es d’y accéder.

Victoire FSU-SNUipp : L’échelon spécial de la classe exceptionnelle, auparavant soumis au bon vouloir du DASEN, a également disparu en 2024 pour devenir un 5ème échelon.

Tableau d’avancement à la classe exceptionnelle 2025

Contingent et taux de promotion

Jusqu’en 2023 inclus, le nombre de promu-es était contingenté : cela signifie que le nombre de PE à la classe exceptionnelle ne pouvait excéder une certaine fraction du nombre total de PE (10 %). Lorsque ce taux était atteint, les nouveaux promus ne pouvaient que compenser les départs à la retraite, autrement dit, très peu. De plus, l’accès était réservé pour 70 % des promotions aux collègues ayant occupé pendant 6 ans continues ou non des fonctions particulières (direction, CPC, PEMF, …).

Depuis 2024, tous les PE ayant atteint le 5ème échelon de la Hors classe peuvent intégrer la classe exceptionnelle. Le ministère publie un taux de promotion (29% en 2025, idem en 2026), c’est à dire un pourcentage de promu-es relatif au nombre de promouvables. Cela a mécaniquement augmenté le nombre de promu-es par rapport au contingentement antérieur.

Conditions d’accès à la classe exceptionnelle

La promotion au grade de la Classe Exceptionnelle est possible dès lors que le ou la PE a atteint le 5ème échelon de la Hors Classe au 31 août de l’année au titre de laquelle le tableau d’avancement est établi. Il n’est pas nécessaire de candidater : la prise en compte est automatique. Là aussi c’est une victoire de la FSU-SNUipp, puisqu’à l’origine il était nécessaire de faire acte de candidature, ce que dénonçait le syndicat.

Constitution du tableau d’avancement

Étape 1

L’IEN de la circonscription émet un avis sur “la valeur professionnelle” du ou de la professeur·e des écoles en tenant compte de l’ensemble de sa carrière, avec entre autres comme critères “l’implication en faveur de la réussite des élèves, l’engagement dans la vie de l’école ou de l’établissement, la richesse et la diversité du parcours professionnel”. Pour cela, l’IEN s’appuie notamment sur le CV des collègues qui apparaît sur I-prof.

Trois avis sont possibles : Très favorable ; Favorable ; Défavorable

Les avis “très favorable” et “défavorable” doivent être motivés. Un avis “défavorable” peut être justifié par une sanction disciplinaire ou une procédure disciplinaire en cours. Les avis “très favorable” sont reconduits d’une année sur l’autre sauf exception qui doit alors être motivée par l’IEN.

Les enseignant·es sont informé·es de l’avis porté par l’IEN. Les avis ne peuvent pas faire l’objet d’un recours dans le cadre des Lignes Directrices de Gestion imposées par le Ministère.

Pour les enseignant·es en détachement ou en position de mise à disposition, l’avis est émis par l’autorité auprès de laquelle ils et elles exercent leurs fonctions.

Voici comment trouver son avis sur I-prof :

Étape 2

Le DASEN recueille les avis et effectue “une première sélection” après avoir examiné l’ensemble des avis “très favorable”. Les enseignant.es sélectionné.es sont ensuite classé.es en fonction de “leur valeur professionnelle” (avis IEN) et à avis égal les critères de départage sont les suivants :

– ancienneté dans le corps ;

– ancienneté dans le grade ;

– échelon ;

– ancienneté dans l’échelon.

La répartition femmes/hommes des promu·es doit être à l’image de la répartition femmes/hommes des promouvables. La liste des promu·es, classé·es par ordre d’inscription au tableau d’avancement, doit être publiée.

Ce système instaure une opacité totale pour les promouvables sur l’avis reçu, sans possibilité de le contester. Cela renforce l’arbitraire en conférant un pouvoir discrétionnaire aux IEN et aux IA-DASEN dans le processus d’accession à la classe exceptionnelle. La FSU-SNUipp dénonce cette opacité.

Reclassement PE Hors Classe vers Classe Exceptionnelle

Le ou la collègue promu·e intègre la grille indiciaire de la classe exceptionnelle à l’échelon correspondant à l’indice immédiatement supérieur de celui détenu en tant que PE hors-classe et avec conservation de l’ancienneté lorsque l’augmentation de traitement consécutive à la promotion est inférieure à celle qu’aurait procuré un avancement d’échelon dans leur ancien grade.

Grille indiciaire classe exceptionnelle

La création de cette classe exceptionnelle entraîne, de fait, le principe de deux carrières distinctes chez les PE. Cela va à l’encontre du principe « même métier, même dignité » que nous défendons. La FSU-SNUipp dénonce cette rupture d’égalité et refuse l’idée qu’il y aurait des PE qui n’auraient pas les mêmes possibilités de carrière qu’une autre partie de leurs collègues.

Entre un-e enseignant-e réalisant sa carrière le plus lentement et finissant à l’indice terminal de la hors-classe et un-e enseignant-e réalisant sa carrière plus rapidement et finissant à l’indice terminal de la classe exceptionnelle, la différence de rémunération globale pour une carrière de 37 ans est de 110 000 €, soit 250 € mensuels.

La FSU-SNUipp revendique un déroulement de carrière sans obstacle. Les modalités d’accès à la classe exceptionnelle éloignent encore d’un déroulement de carrière sans barrage de grade qui permette à tous les personnels d’accéder, avant de partir à la retraite, aux indices terminaux de leur corps. Il faut permettre le passage à la hors de classe de tous et y créer de nouveaux échelons.

Dans le cadre du groupe de travail ministériel sur le déroulé et les rendez-vous de carrière, la FSU est intervenue et a réussi à faire retirer une modification qui aurait réduit les possibilités d’avancement à la classe exceptionnelle. En effet le projet prévoyait d’instaurer une nouvelle condition pour le changement de grade, en imposant 3 ans de service effectif dans le grade actuellement détenu. La grande majorité des collègues intégrant directement la hors-classe à l’échelon 4 voire à l’échelon 5, ils et elles sont donc très rapidement éligibles à la classe exceptionnelle. La nouvelle condition aurait donc privé nombre de collègues de leur éligibilité pendant plusieurs années.

La preuve, encore une fois, que les organisations syndicales ne sont ni inactives ni inutiles, et qu’en soutenant la FSU-SNUipp (notamment en adhérant car sans adhérent.es, plus de syndicat...) vous agissez pour défendre vos droits !

Classe exceptionnelle 2025 : les promotions sont connues

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