La FSU-SNUipp 62 a siégé au CSA Académique (Comité Social d’Administration – la principale instance de l’Académie de Lille) du 10 juin 2025, en présence de la Rectrice de Lille, des DASEN du Nord et du Pas-de-Calais... ainsi que les représentant-es du personnel (7 représentant-es FSU, 4 représentant-es UNSA, 2 représentant-es FO, 2 représentant-es SNALC, 1 représentante CFDT).

L’instance s’ouvre avec une minute de silence en hommage à Guy D., représentant des personnels pour le SNALC dans notre académie, et une minute de silence en hommage à Mélanie G. , surveillante d’éducation au collège Françoise-Dolto de Nogent (académie de Reims).

A l’ordre du jour : bilan du « pacte enseignant » 2024/2025 ; mise en place du « pacte enseignant » 2025/2026...

Déclaration FSU

Extrait : « la réforme de la formation initiale, qui impose une rupture avec la recherche et risque d’entraîner un déficit de qualification disciplinaire. Les contenus des futures épreuves des concours confirment l’abaissement de l’exigence de maîtrise disciplinaire et l’absence de tout questionnement didactique. Enfin, la suppression des master MEEF pose la question de l’accès au nouveau master pour les non lauréats. Dans le premier degré, les résultats d’admissibilité sont à nouveau alarmants : tous concours confondus, on compte 1,42 admissible par poste contre 1,46 l’an dernier. Les 3 académies les plus en tension, Créteil, Versailles et la Guyane perdront encore des postes cette année, par manque d’admissibles. »

Déclaration FSU au CSA A

Bilan du « pacte enseignant » 2024 / 2025

Pour rappel, l’académie disposait de 10 042 parts de pacte pour le 1er degré dans le Nord et le Pas-de-Calais (contre 18 897 parts de pacte l’an dernier) et 20 138 parts de pacte utilisées dans le 2nd degré.

Dans le 1er degré : 99,4 % de ces parts ont été distribuées dans le Pas-de-Calais (et 99,5 % dans le Nord)

Dans le 2nd degré : 86 % des parts ont été distribuées

La FSU a vivement dénoncé le pacte enseignant, en rappelant notamment qu’il aggrave les inégalités salariales entre les femmes et les hommes. Ainsi par exemple, dans notre académie, 38,7 % des professeurs des écoles hommes (37 % l’an dernier) ont bénéficié du pacte cette année, contre 32,8 % des PE femmes (34 % l’an dernier). Alors que notre profession est féminisée à 85 %…

De même, les PE hommes engagés dans le pacte ont pris en moyenne 1,56 brique, contre 1,45 brique pour les PE femmes.

A la demande de la FSU, l’administration s’est engagée à faire un point sur la répartition entre hommes et femmes des briques de pacte l’an prochain au sein de chaque établissement et de chaque circonscription.

De manière générale, la FSU-SNUipp revendique la mise en place de mesures urgentes et concrètes, financées par la redistribution et une meilleure répartition des richesses, permettant de gommer les effets négatifs sur la rémunération des femmes (déroulement de carrière, part variable de la rémunération, revalorisation des métiers à prédominance féminine, temps de travail…) et notamment de relever le niveau des pensions des femmes et de trouver des sources de financement supplémentaire pour garantir la pérennité du système de retraites.

« pacte enseignant » 2025 / 2026

Le nombre de parts de pacte seront encore en baisse l’année prochaine dans notre académie.

1er degré : 9 765 parts (contre 18 897 parts en 2023/2024 et 10 997 en 2024/2025)

2nd degré : 19 365 parts (contre 35 278 parts en 2023/2024 et 23 421 en 2024/2025 )

Les parts de pacte allouées aux innovations pédagogiques seront désormais plafonnées à hauteur de 1 % (contre 10 % l’an dernier) : le pilotage académique se fera par appel à projets en lien avec les DSDEN.

Impasse pédagogique et « travailler plus pour gagner plus » inacceptable, la FSU-SNUipp appelle les personnels à ne pas entrer dans le pacte. Conscient de l’urgence d’une revalorisation salariale, elle continuera à porter l’exigence d’une revalorisation immédiate et sans contrepartie de 300 euros nets mensuels via le point d’indice.

Congés maladie ordinaire

Suite à la réforme de l’indemnisation des congés maladie ordinaire dans la Fonction publique, la rémunération passe à 90 % du traitement dès le 2ème jour d’arrêt depuis le 1er mars 2025.

Interrogé par la FSU, qui a de nouveau dénoncé cette baisse de rémunération, le rectorat précise que les agent-es qui étaient en congé maladie ordinaire en mars – avril auront un retrait sur le salaire de juillet 2025.

Les agent-es qui étaient en congé maladie ordinaire en mai – juin auront un retrait sur le salaire d’août 2025.

Pour la FSU-SNUipp, cette baisse d’indemnisation est injuste et injustifiable. La réduction de 100% à 90% de la rémunération maintenue au titre de l’indemnisation des trois premiers mois en congé maladie pénalise et stigmatise une fois encore les agent-es de la Fonction publique. Cette mesure vient s’ajouter à la suppression de la GIPA, à l’absence de mesures salariales générales en 2024 et au refus d’en prévoir pour 2025… Cette mesure est aussi une attaque frontale contre un principe fondamental de la Sécurité sociale : protéger celles et ceux qui vivent de leur travail contre les pertes de revenus découlant d’une incapacité à travailler en raison de leur santé.

La FSU-SNUipp demande la suppression de cette mesure inique ainsi que du jour de carence. Elle continue d’être auprès des agent-es et de revendiquer des mesures pour la reconnaissance salariale à laquelle ils et elles ont droit.

Professeur-es des écoles stagiaires

A la demande de la FSU-SNUipp, plusieurs informations ont été données concernant les PE stagiaires :

– les affectations des futur-es stagiaires 2025/2026 seront annoncées le 4 juillet prochain

– les commissions de titularisation des actuel-les stagiaires 2024/2025 se réuniront les 18 et 19 juin prochains.

– 4 PE stagiaires ont démissionné cette année dans le Pas-de-Calais, et 15 dans le Nord.

– Aucun recrutement de contractuel n’est prévu dans le Pas-de-Calais à la prochaine rentrée (115 seront recruté-es dans le Nord)

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CSA académique du 10 juin 2025 : le compte rendu FSU-SNUipp

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