A quelques jours du premier tours des législatives anticipées, et maintenant que les programmes sont connus, la FSU-SNUipp détaille les mesures phares des principales listes et les met en perspective avec ses exigences pour l’école, les personnels et la société.
Le syndicat appelle les AESH, PSY-EN, enseignants et enseignantes à porter leurs voix sur le programme le plus proche de ses revendications. Contre l’extrême-droite et les politiques libérales : #LEcoleFaitFront.

**Le livre blanc 2022 de la FSU-SNUipp décline notre projet pour une autre école. « Être ambitieux pour l’école publique, c’est bâtir une société durable »**

Dans le détail :

1er sujet : Quels programmes pour l’Education ?

Nouveau Front Populaire :

– Investir dans les locaux scolaires
– Renforcer les effectifs de la médecine scolaire et de la vie scolaire
– Développer un service public de la cantine scolaire, généralisé et gratuit avec compensation intégrale pour les collectivités
– Fin de Parcoursup et du Service National Universel, annulation du « choc des savoirs »
– Réduire les effectifs de toutes les classes (19 élèves maximum)
– 4 heures d’EPS par semaine pour toutes les classes et créer une association sportive dans toutes les écoles

Ensemble (parti présidentiel) :

– Mieux reconnaître les enseignant-es
– Mise en place du « choc des savoirs » dès la rentrée (groupes de niveaux, nouveaux programmes cycles 1 et 2, labellisation des manuels, recentrage sur les fondamentaux, généralisation des évaluations standardisées pour chaque niveau...)
– Ouverture d’un « grand débat » sur la laïcité
– Interdiction du téléphone avant 11 ans et des réseaux sociaux avant 15 ans
– Baisser de 15% le coût d’achat des fournitures scolaires

Rassemblement National :

– Créer un centre éducatif fermé par département,
– Responsabiliser les parents de mineurs délinquants par la suppression des allocations
– Généralisation de la vidéoprotection dans les établissements scolaires
– Recentrage sur français, mathématiques et histoire et augmentation du nombre d’heures de classe en primaire
– Suppression des INSPE et de la formation initiale
– Uniforme obligatoire au primaire et au collège
– Suppression de la bureaucratie
– Renforcer l’exigence de neutralité absolue des enseignant-es en matière politique, idéologique et religieuse
– Renforcer le pouvoir de contrôle des corps d’inspection et augmentation du nombre de rendez-vous de carrière
– Labellisation des manuels scolaires
– Obligation de signalements sous peine de sanction des enseignant-es

2ème sujet :

Quels programmes pour nos salaires ?

Les enseignant-es français-es sont moins bien payé-es que la plupart de leur-es homologues des autres pays de l’Union européenne. Considéré-es comme des cadres A, les PE, niveau Bac +5, ont une rémunération inférieure de 35% à celles des autres cadres A de la Fonction publique. Le décrochage salarial des personnels enseignants s’explique par une valeur du point d’indice quasiment gelée depuis 12 ans tandis que l’inflation atteignait 14% sur la même période. De leur côté les AESH, obligés d’être à temps incomplet, sont rémunérés sur la base du Smic et sans perspective de carrière. 77% des professeurs des écoles et des AESH attendent une hausse des salaires.

Ce que portent le SNUipp et la FSU :
– Revaloriser la valeur du point d’indice immédiatement et indexer la valeur du point d’indice sur l’inflation.
– Mettre fin aux inégalités salariales femmes/hommes.
– Des droits des personnels rétablis et améliorés (suppression du jour de carence, remise à plat des règles sur les autorisations d’absence…)
– Création d’un corps de fonctionnaire de catégorie B pour les AESH

Ce que proposent les trois principaux blocs politiques :

Nouveau Front Populaire :

– Revaloriser le traitement des fonctionnaires (+ 10%), dégel du point d’indice
– L’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et instauration d’un congé menstruel
– Créer un véritable service public d’accompagnement des élèves en situation de handicap, avec un nouveau corps de fonctionnaires, en formant et titularisant les actuels AESH

Ensemble (parti présidentiel) :

– Développer le pacte enseignant

Rassemblement National :

– Revaloriser les salaires des enseignants et refonder leur formation
– Supprimer les REP et l’indemnité REP

3ème sujet :

Quels programmes pour les services publics ?

La loi de transformation de la Fonction publique (LTFP) a profondément modifié les modalités de gestion de la carrière des personnels en réduisant le champ des compétences des commissions administratives paritaires (CAP). C’est la remise en question du paritarisme, tel qu’inscrit dans le statut général de la Fonction publique, et du droit pour les personnels à être représentés et défendus tout au long de la gestion de leur carrière et dans leurs missions. Les questions de mobilité ou d’avancement sont désormais sorties du dialogue avec les personnels élus et les règles décidées unilatéralement par l’administration dans des lignes directrices de gestion (LDG). 96 % des enseignant-es demandent des règles équitables et transparentes sur la gestion des personnels (mouvement, promotion…) étudiées en commission paritaire. Les crises sanitaires, économiques, écologiques… comme les multiples mouvements sociaux (Gilets Jaunes, retraites ...) mettent en évidence les besoins de services publics renforcés, accessibles partout et pour toutes et tous. Les services publics, vecteurs d’émancipation, doivent répondre aux besoins des populations afin d’incarner les principes d’égalité et de fraternité. 97 % des enseignant-es se déclarent attaché-s à des services publics de proximité plus développés sur tous les territoires.

Ce que porte la FSU-SNUipp :
– Abrogation de la loi de transformation de la fonction publique pour mettre en place une gestion des carrières transparente, juste et équitable.
– Publication des tableaux d’avancement et des résultats du mouvement avec tous les éléments nécessaires pour comprendre les décisions prises (barèmes...) et s’assurer du respect des règles collectives.
– Élaboration collective des règles et barèmes en s’appuyant sur des échanges réguliers avec les élu-es du personnel.
– Conquérir un système de santé qui tend vers le 100% de remboursement pour toutes et tous par la sécurité sociale financé par les cotisations sociales.
– La réappropriation des services publics qui ont été abandonnés aux intérêts privés
– Une augmentation conséquente et immédiate du budget de la recherche publique

Ce que proposent les trois principaux blocs politiques :

Nouveau Front Populaire :

– Restaurer les CHSCT (supprimés en 2022)
– Instaurer le "100% sécu" en remboursant à 100% les soins de santé prescrits et en intégrant les complémentaires santé dans la Sécurité sociale
– Fonder un pôle public du médicament
– Reconstruire le service public hospitalier
– Actionner tous les leviers pour combattre les déserts médicaux (régulation dans l’installation des médecins, recrutement de soignants…)
– Interdire tous les polluants éternels (PFAS) pour toutes les utilisations, notamment les ustensiles de cuisine,
– Mesures pour empêcher les violences policières
– Lancer un plan Grand âge en rénovant les EHPAD, en augmentant et en formant les professionnels du grand âge.
– Création d’un service public de la petite enfance ouvrant 500 000 places en crèche

Ensemble (parti présidentiel) :

– Un plan de recrutement d’infirmiers et d’aides-soignants. Rendre l’hôpital plus humain : moins de charges administratives pour les soignants, plus de responsabilités pour les paramédicaux et une place centrale des médecins dans la gouvernance.
– Lutter contre les déserts médicaux avec des leviers à construire ensemble (développement de la téléconsultation, permanences ponctuelles dans les territoires les moins dotés, régulation de l’installation…)

Rassemblement National :

– Arrêter les fermetures des lits à l’hôpital public et des maternités.
– Agir contre les déserts médicaux grâce à des incitations financières pour les soignants (cumul emploi-retraites des médecins) et augmenter le nombre de maisons de santé
– Sécuriser l’approvisionnement en médicaments

4ème sujet :

Quels programmes pour nos retraites ?

La FSU-SNUipp rappelle son attachement au système des retraites par répartition et au salaire continué que représente la pension, à un niveau élevé. Préserver et améliorer le système actuel est possible à condition de mettre en place d’autres sources de financement : meilleure répartition des richesses entre le capital et le travail, développement de l’emploi…

Ce que portent le SNUipp et la FSU :

– Droit au départ à 60 ans, voire avant pour les carrières longues
– Un taux de remplacement de 75% basé sur la rémunération des 6 derniers mois avec une pension complète pour 37,5 annuités, la suppression de la décote et de la surcote
– La reconnaissance des années d’études et une amélioration de la situation des polypensionné-es
– L’indexation des pensions sur les salaires

Ce que proposent les trois principaux blocs politiques :

Nouveau Front Populaire :

– Restaurer le droit à la retraite à 60 ans à taux plein pour toutes et tous après quarante annuités de cotisation avec une attention particulière pour les carrières longues, discontinues et rétablir les facteurs de pénibilité
– Indexer le montant des retraites sur les salaires
– Prendre en compte le RSA pour valider des trimestres
– Maintenir l’équilibre des retraites en soumettant à cotisation patronale les dividendes, participation, épargne salariale, rachats d’action, heures supplémentaires, en augmentant de 0,25 point par an le taux de cotisation vieillesse et en créant une surcotisation sur les hauts salaires

Ensemble (parti présidentiel) :

– Renforcer la possibilité de cumuler emploi et retraites
– Indexer le montant des retraites sur l’inflation

Rassemblement National :

– Indexer le montant des retraites sur l’inflation
– Revaloriser le minimum vieillesse à 1 000 € par mois et augmenter les petites retraites.
– Possibilité de partir à 60 ans uniquement pour les personnes ayant commencé à travailler avant 20 ans et ayant accompli 40 annuités mais positions floues de Jordan Bardella dans les médias sur ce sujet

5ème sujet :

Quels programmes concernant l’écologie ?

Hausse généralisée des températures, phénomènes météorologiques extrêmes, extinction massive d’espèces… l’urgence climatique nous impose des changements économiques et sociaux majeurs et immédiats. Le dernier rapport du GIEC nous montre clairement que l‘humanité est en état d’urgence. Face à la perspective de +1,5° en 2030, avec dix d’avance, l’atteinte du pic des émissions de gaz à effet de serre est impérative dès 2025. Des leviers efficaces doivent donc être activés immédiatement.

Ce que porte la FSU-SNUipp :

– Changer de paradigme pour sortir du modèle productiviste et consumériste, incompatible avec la nécessité d’une transition écologique.
– Développer des énergies propres
– Renforcer l’efficacité énergétique
– Changer les pratiques individuelles et collectives.
– Investissement public massif
– Mettre en place un cadre législatif contraignant notamment pour les entreprises.
– Le SNUipp, avec la FSU, participe aux grandes mobilisations pour exiger ces changements en faveur de la défense de l’environnement et de la biodiversité.

Ce que proposent les trois principaux blocs politiques :

Nouveau Front Populaire :

– Interdire le financement des banques pour les énergies fossiles en commençant par les nouveaux projets,
– Assurer l’isolation complète des logements, en renforçant les aides pour tous les ménages et en garantissant leur prise en charge complète pour lesménages modestes,
– Accélérer la rénovation des bâtiments publics (écoles, hôpitaux,...),
– Renforcer la structuration de filières françaises et européennes de production d’énergies renouvelables (de la fabrication à la production),
– Revenir sur la fusion entre l’ASN et l’IRSN
– Faire de la France le leader européen des énergies marines avec l’éolien en mer et le développement des énergies hydroliennes,
– Refuser la privatisation ou la mise en concurrence des barrages hydroélectriques.

Ensemble (parti présidentiel) :

– Construire 8 nouveaux réacteurs nucléaires, en plus des six premiers réacteurs EPR2 déjà confirmés.
– Baisser les factures d’électricité de 15% dès l’hiver prochain
– Création d’un fonds de rénovation énergétique à destination des classes moyennes et populaires : l’objectif serait de rénover 300 000 nouveaux logements d’ici 2027
– Réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2027

Rassemblement National :

– Assurer la transition vers une économie décarbonée autonome en énergie.
– Moratoire sur l’éolien et le solaire.
– Développement des énergies renouvelables
– Relance du nucléaire et de la filière hydrogène, avec pour objectif la baisse du prix de l’électricité pour les ménages et l’industrie
– Détaxation partielle de l’impôt sur les carburants (TVA réduite de 20 % à 5.5 %)
– Sortir du marché européen de l’électricité.

6ème sujet :

Quels programmes concernant d’autres points importants ?

Nouveau Front Populaire :

– Grand plan de lutte contre l’antisémitisme et le racisme, étendre les droits des personnes LGBT+
– Création d’un service public des arts, de la culture et des médias
– Défendre le droit au logement et le pouvoir d’achat
– Promouvoir la paix en Ukraine et au Proche-Orient
– Restauration de l’ISF, taxation des superprofits
– Instauration d’une 6ème République

Ensemble (parti présidentiel) :

– Développement de la prime Macron jusque 10 000 euros dans le secteur privé
– Envoi d’instructeurs français en Ukraine
– Renforcer le contrôle des mineurs non accompagnés
– Réduire la durée d’indemnisation de l’assurance chômage

Rassemblement National :

– Abrogation de la loi sur l’assurance chômage
– Instauration du RIC et mise en place de la proportionnelle intégrale aux élections législatives
– Mise en place d’une double frontière, renforcement de la préférence nationale, suppression du droit du sol et de la double nationalité
– Suppression de l’aide médicale d’Etat

L’appel de la FSU-SNUipp

Le score très élevé de l’extrême droite et l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale a créé une onde de choc et une situation politique sans précédent.

La FSU, avec les organisations syndicales et le mouvement social a pointé l’urgence d’agir ensemble pour conjurer l’arrivée de l’extrême droite aux plus hautes responsabilités du pays et indiqué qu’elle prendrait toute sa part dans la construction de l’unité au côté de la société civile organisée. L’objectif est bien de contribuer à bâtir une alternative sociale, féministe et écologiste aux antipodes de ce que porte l’extrême droite ainsi que les politiques néolibérales qui font son terreau depuis des années.

Depuis plusieurs années, la FSU-SNUipp dénonce et combat la politique néolibérale du gouvernement d’Emmanuel Macron dont la responsabilité dans la montée du RN est sans appel. Dans notre champ, la loi de transformation de la Fonction Publique, ou le développement du salaire "au mérite" seraient renforcés par l’accession du RN au pouvoir. Concernant l’école, le renforcement de l’école privée, les mesures du choc des savoirs ou encore le port de l’uniforme sont directement inspirés du programme de l’extrême droite. Pour informer la profession, la FSU-SNUipp continue à décrypter les différents programmes au regard de ses revendications.

Le “nouveau front populaire” transpartisan, rassemblant les forces de gauche engendre une dynamique et l’espoir d’une alternative politique au travers d’un programme qui rassemble beaucoup de nos revendications.

La situation d’urgence oblige, sans que cela soit contradictoire avec l’indépendance et l’autonomie syndicale qui ne veut pas dire neutralité. La FSU-SNUipp prend ses responsabilités de syndicat majoritaire de luttes et de transformation sociale en prenant part à cette dynamique, seule réponse possible au refus de l‘arrivée du RN à Matignon.

Pas une voix ne doit manquer. La FSU-SNUipp appelle, dès le premier tour, à faire barrage à l’extrême droite et à voter pour une véritable alternative de progrès et de justice sociale, que l’on retrouve dans le programme du Nouveau Front Populaire. Soutenir ce programme ne constitue pas pour autant un blanc-seing.

Parce que le progrès social ne s’est jamais réalisé sans les luttes, quel que soit le résultat du vote, la FSU-SNUipp continuera à porter ses revendications et à mobiliser, pour une école et une société plus justes. Elle continue dans la période à appeler aux manifestations contre l’Extrême droite et pour le progrès et la justice sociale.

Le 4 pages : L’extrême droite, ça se combat !

**Téléchargez/diffusez la publication 4 pages FSU-SNUipp (ci-dessus) : L’extrême droite, ça se combat !**

Quelle ne fut pas notre consternation d’apprendre, le soir du 9 juin 2024, la décision présidentielle de dissoudre l’Assemblée Nationale au pire moment de notre histoire contemporaine ! Avec une extrême droite au plus haut dans les sondages et un risque réel de voir notre Assemblée Nationale et le ministère de l’Education Nationale basculer dans le fascisme, la FSU-SNUipp Pas-de-Calais rappelle son opposition ferme à l’extrême droite, ennemie des travailleuses et travailleurs, des services publics, de la démocratie et des valeurs humanistes.

Aucune voix ne doit aller à l’extrême droite !

En France, les idées de l’extrême droite, contaminent le débat politique. Elles sont relayées avec beaucoup de complaisance par certains médias et les réseaux sociaux. Elles continuent à se diffuser dans l’opinion, corrélées avec le poids du Rassemblement National et de Reconquête dans les urnes et la société. Elles participent à une surenchère délétère qui déborde le seul champ de l’extrême droite historique et se diffusent dans une partie du champ politique jusque dans les rangs du gouvernement.

Les attaques successives du modèle social et l’accroissement des inégalités font le lit de ses idées. Il ne s’agit pas seulement d’en faire le constat, mais d’affronter cette menace. Dans l’éducation, les réformes menées ces dernières années et plus particulièrement le « choc des savoirs » semblent dictées directement par l’extrême droite.

Le virage sécuritaire et la remise en cause des libertés mais aussi les discours opportunistes de partis politiques, concourent à légitimer et à banaliser toutes les formes de racisme et les idées de l’extrême droite : instrumentalisation de la laïcité, défiance vis-à-vis des migrant-es ou supposé-es tel-les, augmentation des LGBTphobies, montée de l’islamophobie qui qualifie les situations de rejet, de violence, de stigmatisation des musulman-es ou des personnes perçues comme tel-les…

La FSU-SNUipp 62 s’oppose aux politiques néolibérales et s’attache à convaincre que d’autres choix sont possibles. Cela passe par un changement des politiques éducatives, économiques, sociales et environnementales qui ne peut, dans le contexte politique actuel, être porté ni par ce qu’il reste du macronisme, ni par l’extrême-droite et ses politiques fondées sur les discriminations quelles qu’elles soient.

La FSU-SNUipp 62, fidèle à ses valeurs humanistes et de transformation sociale, appelle à s’opposer massivement aux idées fascistes propagées par les partis d’extrême droite, dont le Rassemblement National et Reconquête. Aucune voix ne doit aller à l’extrême droite !

Alors que le fascisme n’a jamais été aussi près du pouvoir en France depuis la Seconde Guerre Mondiale, la FSU-SNUipp 62 invite la profession et l’ensemble de la population à participer à toutes les actions et mobilisations en cours et à venir pour éviter un désastre démocratique ! Plus que jamais, chacun-e, à son échelle, a un rôle à jouer dans la mobilisation !

Législatives : demandez le programme

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