Des postes vacants en augmentation

Cette année encore, le nombre de psy manquant pour la rentrée 2024 sera important. Si la, DGESCO parle de 15 % de postes de PsyEN-EDA vacants sur tout le territoire, l’enquête réalisée par la FSU-SNUipp estime à 900 le nombre de postes publiés vacants avant les opérations de mouvement intra-académique. On ne peut que s’interroger sur cet écart entre les chiffres annoncés et le terrain. En 3 ans, c’est 125 places qui n’ont pas été pourvues par les concours de recrutement.

L’amélioration des conditions de travail comme facteur d’attractivité

Un des moyens pour résoudre ce problème serait d’accompagner la prise en charge des frais de formation initiale. Le manque de centres de formation, seulement sept sur le territoire, entraîne souvent des frais d’hébergement et de déplacement et des difficultés sur la mise en place du stage pour des problèmes d’éloignement.

Une nécessaire amélioration des conditions de travail

D’une façon générale, les conditions de travail pèsent sur les psy EN : secteur souvent très étendu géographiquement, une formation continue quasi inexistante, un nombre d’élèves à accompagner en augmentation d’année en année en raison des vacances de postes, un remboursement des frais de déplacement loin des frais réellement engagés, et une demande croissante de “tests”, souvent de manière totalement injustifiée, pour les orientations MDPH, CDOEASD, et la rédaction des PAP …

Des propositions de loi qui vont contre les psychologues

Les propositions de loi pour la création d’un ordre professionnel ont vu le jour cette année. Les psychologues n’ont pas besoin d’un ordre pour protéger le public et défendre la profession. Ils et elles sont déjà représenté·es par des organisations représentatives élues lors des élections professionnelles. La FSU-SNUipp refuse le contrôle et l’encadrement des pratiques des psychologues dans une vision médico-centrée.

De la même façon, la création d’un service de santé départemental voulu par le gouvernement Attal, n’est pas la réponse par la FSU-SNUipp et par la profession.

La FSU-SNUipp appelle les personnels à agir

Sur le terrain, les besoins de psys sont de plus en plus présents, la causalité en est multiple, aussi bien de la part des élèves, des familles, que des équipes.

Une première action est de refuser de compléter les secteurs vacants, et d’exiger des frais de déplacement à hauteur des frais engagés. Des réunions entre psyEN-EDA permettraient de créer du collectif et d’échanger sur la situation des élèves qui en ont besoin. Enfin, des secteurs à taille humaine (1 psy pour 800 élèves) permettraient aux PsyEN de réaliser toutes leurs missions dans l’intérêt des enfants, des familles et des enseignants …

La situation des psychologues impose une action sur le terrain

La situation des psychologues impose une action sur le terrain