A compter de septembre 2024, la classe exceptionnelle devient accessible à partir du 5ème échelon de la hors-classe. Un ratio de 29% des promouvables a remplacé le contingent de 10,5% de la profession, ce qui permet là aussi une hausse du nombre de promu·es. Les missions particulières ne sont plus un critère d’accès.

De nouvelles modalités qui confirment l’arbitraire

A la rentrée 2023, Gabriel Attal a mis en place un chantier attractivité qui devait permettre aux fins de carrière oubliées par les dernières revalorisations salariales de voir leur pouvoir d’achat s’améliorer. L’enjeu principal des discussions était alors les modalités d’accès à la classe exceptionnelle. Mais la solution proposée par le ministère est très loin de répondre aux attentes des personnels en termes de déroulé de carrière, de transparence et d’équité. Les PE et psy EN promouvables ont désormais un avis annuel sur leur valeur professionnelle émis par l’autorité hiérarchique directe, très favorable, favorable ou défavorable, sans possibilité de contestation. Sur la base de ces avis, le Dasen ou le Recteur établit la liste des promu·es en appliquant des critères de départage. Pour la FSU-SNUipp, ces nouvelles modalités sont inacceptables. Cela renforce l’arbitraire de l’autorité hiérarchique, sans transparence et lisibilité pour les personnels, et sans possibilité de contestation.

Pour un accès transparent et équitable à la classe exceptionnelle

À carrière égale, salaire égal. Ainsi le ministère devrait avoir comme priorité de gommer toutes les inégalités entre les personnels : inégalités entre les femmes et les hommes, inégalités entre les déroulements de carrières des différents corps d’enseignant·es …L’attractivité des métiers de l’enseignement passe par celle du déroulement de carrière pour stabiliser les enseignant·es et les psy EN dans un moment où l’éducation nationale en a le plus besoin.

Pour la FSU-SNUipp, l’accès doit se faire à l’ancienneté pour que chacun·e puisse atteindre l’indice terminal du grade le plus élevé du corps à l’issue d’une carrière complète.

Une autre politique salariale est possible

Bien qu’il y ait des avancées sur le déroulement de carrière, avec notamment plus de promotions garanties grâce à l’augmentation des ratios, cela ne règle en rien la problématique salariale. La politique engagée par le gouvernement est bien de favoriser certain·es plus que d’autres sur un critère de mérite. En ce sens, la mise en place du pacte aura encore plus individualisé les carrières.

Aucune revalorisation du point d’indice n’est annoncée en 2024, aucune refonte de la grille salariale. Ces dernières années ont été marquées par un développement de l’indemnitaire (éducation prioritaire, direction, prime d’attractivité, ISAE, pacte …) qui ne rentre pas dans le calcul de la pension, et ne constitue pas de la rémunération pérenne.

Pour la FSU-SNUipp, mieux rémunérer les personnels doit être une priorité. Le dossier salarial est loin d’être clos.

Promotions : du changement pour la classe exceptionnelle

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