Le ministère a dévoilé, lors d’un groupe de travail, les mesures salariales dont bénéficieront les AESH à compter de la rentrée 2023, au-delà de celles qui ont déjà été annoncées au niveau de la Fonction publique (hausse du point d’indice de 1,5% à compter du 1er juillet 2023, versement d’une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat, relèvement des grilles de 5 points d’indice à compter du 1er janvier 2024). Des mesures bien trop faibles et avec des primes comme seuls leviers.

Le groupe de travail du 5 juillet dernier se tenait afin que le Ministère honore enfin sa promesse d’une hausse de 10% de leur rémunération pour laquelle 80 millions d’euros ont été engagés au budget 2023.

Les mesures

Grille indiciaire

Après avoir subi de nombreux tassements liés au relèvement de l’indice de traitement minimum de la Fonction publique, la grille est revalorisée à compter du 1er septembre 2023 :

– 11 échelons allant de l’indice 366 à l’indice 450
– amplitude de 84 points d’indice, soit une perspective de gain de 331€ nets pour toute une « carrière »
– conservation d’une amplitude de 10 points entre les échelons, à l’exception des trois premiers échelons (4, 5 et 5 points d’écart)

La création d’une indemnité de fonctions

D’un montant de 1 529€ brut par an, cette indemnité sera versée à tous·tes les AESH au prorata de leur quotité de travail.
Par exemple, son montant sera de 63€ net par mois pour un·e AESH travaillant 24 heures hebdomadaires, quel que soit son échelon.

La revalorisation de l’indemnité d’AESH référent

Cette indemnité est revalorisée de 60€ et passe à 660€ brut par an.

Les mesures Fonction publique

Comme les autres agent·es, les AESH ont bénéficié de la hausse de 1,5% du point d’indice au 1er juillet 2023. De la même façon, ils et elles percevront la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat allant jusqu’à 800€ bruts avant la fin de l’année 2023 et bénéficieront de 5 points d’indice supplémentaires à compter du 1er janvier 2024.

Une hausse de salaire de 10% vraiment ?

Alors que 88% des AESH se situent entre le premier et le troisième échelon, ce sont finalement ces échelons qui sont les moins bien revalorisés, et qui seront rapidement rattrapés en cas de de relèvement de l’indice minimum de traitement. Ce sont au total les personnels appartenant à 5 échelons sur 11 qui n’atteindront pas la promesse de 10% de revalorisation : inacceptable pour la FSU !

La FSU-SNUipp constate qu’il manque un arbitrage politique plaçant les salaires des AESH au centre d’une véritable reconnaissance institutionnelle de leur métier et de leur engagement en faveur de l’École inclusive.

C’est pour cela qu’elle continuera, avec la FSU, à revendiquer une véritable hausse des salaires, la création d’un corps d’AESH de catégorie B, la reconnaissance d’un temps complet et l’abandon des PIAL.

Aller plus loin :

Communiqué FSU Aesh

Revalorisation des AESH : si loin du compte

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