La FSU-SNUipp 62 a siégé au Comité de suivi académique « égalité professionnelle entre les femmes et les hommes » du 16 janvier 2024, en présence de la DRH du Rectorat, de la DSDEN du Pas-de-Calais... ainsi que les représentant-es du personnel (6 représentant-es FSU, 2 représentants UNSA, 1 représentant SNALC, 1 représentant FO, 1 représentante CFDT).

A l’ordre du jour : la facilité d’accès au temps partiel à 80 % (rémunéré 85,7%) et le maintien sur poste des collègues en congé parental de 6 mois à 1 an.

Temps partiel à 80 %

Au niveau académique, le nombre de demandes de temps partiels à 80 % reste stable.

Temps partiel de droit à 80 % :
2022/2023 : 304 demandes
2023/2024 : 296 demandes
90 % des demandes sont faites par des femmes.

Temps partiel sur autorisation à 80 % :
2022/2023 : 289 demandes
2023/2024 : 280 demandes (20 % d’hommes)
80 % des demandes sont faites par des femmes.

Interrogée par la FSU-SNUipp 62, la DSDEN du Pas-de-Calais a rappelé qu’il est nécessaire pour les professeurs des écoles du Pas-de-Calais de solliciter au préalable un entretien avec l’IEN de la circonscription.
En 2022/2023, sur les 523 demandes de temps partiel, 42 seulement avaient mis le temps partiel à 80 % en 1er vœu.
La DSDEN a admis que les demandes de temps partiel à 75 % (rémunéré 75%) en vœu 1 étaient validées automatiquement, alors que les demandes à 80 % (rémunéré 85,7%) en vœu 1 (y compris les demandes de temps partiel de droit) étaient soumises à un entretien avec l’IEN.

La FSU-SNUipp 62 a vivement dénoncé cette procédure en rappelant que le temps partiel à 80 % est de droit et qu’il n’y a pas lieu de mettre en place un entretien préalable avec l’IEN. Cet entretien est perçu comme intrusif par les collègues (qui ne souhaitent pas détailler leur vie privée à leur IEN, notamment les situations médicales, sociales, familiales…) et inégalitaire puisque dans notre académie, cette procédure n’existe jusqu’à présent que pour les PE du Pas-de-Calais et uniquement pour les demandes de temps partiel à 80 %.

Congé parental

Jusqu’à présent, un-e agent-e bénéficiant d’un congé parental de plus de 6 mois perdait son poste et était contraint-e de participer au mouvement. De ce fait, sur les 3 dernières années, 75 % des congés parentaux accordés dans l’académie de Lille ont une durée inférieure à 6 mois.

Suite aux demandes répétées de la FSU, le Rectorat de Lille a acté la possibilité d’augmenter la durée du congé parental de 6 mois à 1 an pour l’ensemble des personnels de l’académie de Lille, sans incidence sur le maintien sur poste des collègues concerné-es et ce dès le mouvement 2024.

Cela représente peu de personnels et c’est plus facile pour l’administration d’assurer des remplacements longs.
La DSDEN du Pas-de-Calais a émis une réserve pour accorder ce droit aux professeurs des écoles, et préfère attendre le mouvement 2025 seulement...

Concernant les professeures des écoles du Pas-de-Calais, il y a eu :

2020 : 20 congés accordés
2021 : 18 congés accordés
2022 : 14 congés accordés
2023 : 7 congés accordés

Depuis 2020, aucun homme n’a bénéficié d’un congé parental dans le Pas-de-Calais. Au niveau de l’ensemble des personnels de l’Education Nationale dans l’académie de Lille, seulement 5 % des demandes de congé parental sont faites par des hommes.

Interrogée par la FSU-SNUipp 62, la DSDEN du Pas-de-Calais reconnaît qu’il n’y a pas d’impact de conserver son poste plus de 6 mois en étant en congé parental et réfléchit donc à sa mise en œuvre dès le mouvement 2024, même si cela semble contraignant pour les inspections de circonscriptions.

Temps partiel et congé parental : vers l'égalité professionnelle

Temps partiel et congé parental : vers l'égalité professionnelle