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Publié : 24 novembre 2011

Nouveau : Communiqué de l’intersyndicale

Délai de carence : chasse aux malades !

Interpellez votre élu(e) parlementaire

Le gouvernement poursuit dans sa volonté de faire payer la crise aux salariés du privé comme du public, sous prétexte de chasse aux économies.

Au nom d’une soi-disant « équité », il tire les droits de tous les salariés vers le bas en proposant d’allonger encore les jours de carence dans le privé et d’en instaurer une journée dans le public. C’est inacceptable. Ce n’est pas de créer un délai de carence dans le public mais de supprimer celui du privé qui serait équitable !

Il lance dans le même temps une campagne anti-fraude, stigmatisant les salariés et n’hésite pas à remettre en cause le bien fondé d’arrêts de maladie jugés de « complaisance » alors qu’ils sont ordonnés par des médecins !

Au lieu d’interroger la réalité des conditions de travail des salariés, il propose de contrôler encore davantage les arrêts de travail… Pourtant l’allongement des carrières, l’intensification du travail et les renoncements aux soins aggravent déjà l’état de santé de la population.

En rognant la progression de l’ ONDAM (objectif des dépenses de santé) de 2,8 à 2,5%, en taxant les mutuelles, il dégrade l’accès aux soins de nombre de citoyens et la qualité du service public hospitalier.

Au lieu de partir à la "chasse aux malades", le gouvernement devrait prendre des mesures structurelles et à long terme pour sortir de la crise économique (fin des niches fiscales, réforme de la fiscalité…).

 Le SNUipp et la FSU demandent le retrait de la proposition concernant les jours de carence.

Vous trouverez en pièce jointe le courrier de l’intersyndicale.

 Ci dessous, le modèle de courrier que la FSU vous propose d’envoyer à votre élu(e) parlementaire le plus proche

« adresse de l’élu(e) »

« civilité » « nom »

« groupe parlementaire »

« Adresse »

« cp » « ville »

Arras, le 24 novembre 2011

« civilité »,

Le gouvernement vient d’annoncer la création d’une journée, voire de deux journées de carence dans la Fonction publique. Nous vous demandons de ne pas voter ces dispositions.

En effet, au nom d’une équité qui n’est appelée que lorsqu’il s’agit de taxer toujours plus les salariés et les fonctionnaires, (elle n’est jamais invoquée pour faire payer les plus fortunés et par exemple, les niches fiscales ont été une nouvelle fois épargnées), cette mesure fait des fonctionnaires des boucs émissaires bien commodes. Chacun sait que les salariés du secteur privé sont majoritairement couverts par des conventions collectives qui prennent en charge ces journées de carence et ne seront donc pas pénalisés par cette mesure. Christian Jacob, président du groupe UMP à l’assemblée nationale, a estimé que telle est la situation de 75 à 80% des salariés du secteur privé.

Nous sommes conscients du problème posé pour ceux qui ne bénéficient pas de cette prise en charge et l’équité consisterait à une extension de cette prise en charge pour tous ; voire à la suppression du délai de carence, qui est de toute façon une disposition injuste. Cette nouvelle disposition risque de pénaliser durement les fonctionnaires en mauvaise santé, les femmes enceintes qui doivent parfois s’arrêter plusieurs fois avant le début de leur congé de maternité, afin de préserver la santé de leur enfant. Il s’agira de fait de baisses de salaires importantes qui atteindront les personnels « coupables d’être malades ». Il s’agit d’une nouvelle remise en cause du statut de la Fonction Publique, dont le gouvernement veut gommer la spécificité, et des fonctionnaires, dont le dévouement au service public permet pourtant de le faire vivre alors que la RGPP rend l’accomplissement des missions toujours plus difficiles. Pour réduire les congés maladie, il faudrait plutôt agir sur les conditions de travail, dans une période où les Troubles Musculosquelettiques (TMS) et les Risques psychosociaux (RPS) explosent.

Nous serons très attentifs à la suite que vous donnerez à ce courrier.

Je vous prie de croire, « civilité », en l’expression de mes salutations respectueuses.

Documents joints