SNUipp - FSU 62

Le SNUipp-FSU 62 a participé à un groupe de travail concernant les postes bloqués ce jeudi 3 mars. Vos élus du SNUipp-FSU 62 vous rendent compte, en toute transparence.

Pourquoi bloquer le mouvement alors qu’on pourrait faire autrement ?

Le SNUipp-FSU 62 a rappelé son opposition aux postes bloqués.

Le SNUipp-FSU 62 dénonce cette pratique parce qu’elle ne permet pas une entrée progressive dans le métier pour les jeunes collègues et a une incidence très importante sur le mouvement. En effet, c’est le mouvement qui se retrouve bloqué encore une fois cette année, et des enseignants qui voient leur chance de muter se réduire, voire devenir quasi impossible, notamment sur le littoral.

C’est un choix de l’Inspecteur d’Académie que nous refusons ! C’est aussi un choix de modalités de formation que nous réfutons !

La formation initiale se déroulera de cette manière :

• mi-temps en responsabilité devant élèves
• mi-temps en formation théorique à l’ESPE

Pour les uns, ce sera les lundis, mardis et mercredis une fois sur deux en responsabilité devant élèves + les mercredis une fois sur deux, jeudis et vendredis en formation à l’ESPE. Pour les autres, ce sera l’inverse.

Ça continue en s’aggravant

Certes, on peut se satisfaire d’avoir un plus grand nombre de stagiaires (le double de l’an dernier) pour permettre le remplacement des départs à la retraite et la création de postes, mais on est très loin du compte et des 60 000 postes promis !

L’administration prévoit de bloquer environ 420 « berceaux » (= ½ postes) pour les stagiaires.

Lors de ce groupe de travail, environ 400 « berceaux » nous ont été présentés (voir listes par bassin en bas de l’article).

Mais, comme le nombre précis de stagiaires n’est pas encore connu (l’an dernier, courant juillet) l’administration prévoit de bloquer environ 20 à 30 berceaux supplémentaires qui seront pris sur :

• les postes libérés par les personnels qui sortiront du département (nous en saurons plus lors des résultats des permutations informatisées (qui auront lieu la semaine prochaine).
• les postes de coordonnateurs REP
• les « temps partiels »

Pour le moment, au niveau du département :

• 45 stagiaires seront affectés sur le bassin d’Arras-St Pol
• 57 stagiaires sur le bassin de Boulogne-Montreuil
• 61 stagiaires sur le bassin de Calais-St Omer
• 72 stagiaires sur le bassin de Béthune-Bruay
• 157 stagiaires sur le bassin de Lens-Hénin-Carvin

Par ailleurs,

• Les stagiaires seront affectés principalement sur des décharges de direction et des postes d’adjoints maternelle ou élémentaire.
• Environ une quarantaine de stagiaires seront affectés dans une école où il y a déjà un plus de maîtres que de classes.
• Une vingtaine seront affectés en complément d’un ER-TUIC.
• Quelques stagiaires compléteront un DEA ou un enseignant en école d’application.

Environ 230 écoles (à ce jour) seront concernées dans notre département (sur 1300 environ) :

• près d’une centaine d’entre elles (qui ont entre 3 et 17 classes) auront un stagiaire,
• plus de 120 écoles (qui ont entre 3 et 21 classes) auront 2 stagiaires
• et environ 22 écoles (qui ont entre 8 et 14 classes) auront 3 stagiaires

Enfin, plus de 100 stagiaires se retrouveront en REP et en REP +, ce qui est regrettable, car pour le SNUipp-FSU, si la formation à l’éducation prioritaire est indispensable, elle devrait se faire davantage en proposant des modules de formation spécifique plutôt qu’un « parachutage forcé » dans une école de l’éducation prioritaire.

On pourrait faire autrement !

Si le SNUipp-FSU considère que le retour en formation initiale peut être un progrès, il exige qu’une autre organisation de la formation soit mise en œuvre.

Le SNUipp-FSU a avancé des propositions, telles que la possibilité pour les stagiaires d’être une journée par semaine en responsabilité en stage filé et d’avoir des vagues de stages massés, sur des cycles différents.

Un tel dispositif :

• améliorerait les conditions de formation des stagiaires
• réoxygénerait le mouvement des personnels titulaires, notamment dans certains secteurs comme la côte.

 Le SNUipp-FSU dénonce

Le blocage des postes pour la 4ème année consécutive alors qu’il existe d’autres solutions, peut-être plus coûteuse pour l’administration mais pourtant plus efficace en matière de formation et qui s’inscrit davantage dans l’intérêt des élèves et des personnels.

Les temps pleins bloqués seront occupés en majorité par 2 stagiaires d’où des « doublettes » de nombreux stagiaires sur un même poste : comment vont-ils pouvoir assurer la continuité alors qu’ils seront en difficulté pour se rencontrer (l’un à l’ESPE et l’autre dans l’école) ? Cela promet aussi un véritable casse-tête pour le travail en équipe dans les écoles.

L’accroissement du nombre de stagiaires affectés par école puisque certaines écoles auront 2 voire 3 stagiaires, ce qui n’est pas sans conséquence sur le fonctionnement de l’école te la charge de travail des enseignants. L’an dernier, le SNUipp-FSU 62 avait demandé à ce qu’il n’y ait pas plus d’un stagiaire affectés dans la même école. L’administration avait entendu cette demande, hormis dans une situation, alors que cette année on se retrouve avec 144 écoles (sur 233) ayant plus d’un stagiaire.

Le blocage de près de 120 postes dans les 2 bassins du littoral, ce qui va aggraver la situation sur les possibilités de mouvement.

L’affectation de stagiaires en REP et en REP +.

Les conditions de formation des stagiaires d’une manière générale : une année très difficile avec une charge de travail énorme, des pressions à la limite du supportable, des incohérences parfois dans la formation et bien peu de reconnaissance...

 Le SNUipp-FSU est intervenu

Le SNUipp-FSU est intervenu pour qu’a minima aucun stagiaire ne soit affecté :

• dans les petites écoles,
• dans les écoles en éducation prioritaire,
• dans les écoles qui ont déjà accueilli un stagiaire les années précédentes,
  
  et pour qu’il n’y ait pas plus d’un stagiaire par école.

Le SNUipp-FSU n’a pas voulu participé à des échanges de support stagiaires (enlever à une école pour le remettre à une autre).
Les stagiaires ont le droit à une vraie formation et les écoles doivent pouvoir fonctionner sans que les équipes aient à jouer un rôle de formateur sans en avoir la fonction.

Le SNUipp-FSU est aussi intervenu sur le suivi des stagiaires et les conséquences sur les conditions de travail formateurs

Comment le suivi des stagiaires va t-il s’effectuer et quelles sont les conséquences sur les conditions de travail des formateurs ?
Le nombre de stagiaires n’étant pas le même par bassin, les conseillers pédagogiques et maîtres formateurs se retrouveront avec une plus grande charge de travail. L’administration a apparemment prévu de mutualiser le suivi des stagiaires, ce qui induira forcément des déplacements hors circonscriptions pour certains. Cette solution ne peut être satisfaisante pour le SNUipp-FSU.

Bref, des conditions de suivi bien peu satisfaisantes, tant pour le stagiaire que pour le formateur :

 Listes des postes bloqués par bassin

Postes bloqués : bassin ARRAS	Postes bloqués : listes par bassin publiées le : 3 mars 2016 modifiées le : 24 mars 2016	Postes bloqués : bassin BOULOGNE
Postes bloqués : bassin BETHUNE	Postes bloqués : bassin CALAIS	Postes bloqués : bassin LENS

Attention, ces listes sont susceptibles de modifications :

L’administration a bloqué moins de postes que de besoins. D’autres postes pourraient encore être bloqués prochainement.

-* INFO de dernière minute :

> certains postes bloqués ont été retirés : ce sont des postes qui concernaient les écoles marquées d’un ***

> par contre, 15 postes vont être bloqués (pour y affecter une trentaine de stagiaires) : il s’agit des postes qui vont être libérés par des collègues ayant obtenu leur permutation (changement de département)

N’hésitez pas à nous contacter pour tout complément d’information et pour échanger sur la situation de vos écoles.