Sous prétexte que le Code du travail serait trop compliqué et qu’il faudrait le simplifier, le gouvernement attaque les droits des salariés, en voulant introduire dans un texte protecteur des mesures néfastes qui introduiront encore plus de précarité dans le monde du travail.
La jeunesse particulièrement touchée par le chômage ne s’y est pas trompée.
Des précédents
Ce projet de réforme du Code du travail se situe dans la suite logique d’une série de remises en cause du droit des salariés (accord national interprofessionnel de janvier 2013, lois Macron et Rebsamen, rapports Combrexelle et Badinter).
Pour relancer l’emploi et simplifier une réglementation qui serait un frein à l’embauche, le projet de loi prévoit de modifier en profondeur le Code du travail.
Qui peut croire que faciliter les licenciements ou augmenter le temps de travail vont relancer l’emploi et la croissance ?
Des régressions
L’introduction des "nécessités du bon fonctionnement de l’entreprise" dans le Code du travail entraine un virage sans précédent dans la protection des salariés. C’est le principe du droit protecteur des plus faibles qui est remis en cause par une série de régressions sociales contenues dans le projet de loi.
- Une remise en cause des 35 heures, c’est-à-dire travailler plus sans être payé plus, avec des heures supplémentaires pouvant être minorées et moins rémunérées...
- Des licenciements facilités sur la seule base d’une baisse du chiffre d’affaire ou du montant des commandes pendant quelques mois, ou un transfert d’activités, mais aussi l’arrêt des dommages et intérêts en cas de licenciement injustifié.
- Un renversement de la hiérarchie des normes au détriment des salariés, par la prévalence de l’accord d’entreprise, même si celui-ci est moins favorable.
- Une remise en cause de la médecine du travail, en portant à 5 ans le rythme des visites périodiques et en les limitant aux seuls postes à risques.
De la réforme du Code du travail à celle de Fonction publique ?
La remise en cause des droits des salariés du privé pourrait très rapidement avoir un impact pour les fonctionnaires, comme le montre le précédent sur les retraites. La durée légale du travail, la médecine du travail ou la hiérarchie des normes sont aussi des questions prégnantes dans la Fonction publique. Défendre le Code du travail, c’est défendre les droits de tous les salariés, du privé, comme du public.
Une nécessaire mobilisation
Le SNUipp-FSU, comme la FSU, appelle l’ensemble de la profession à se mobiliser massivement le jeudi 31 mars aux côtés des jeunes et des salariés du privé et du public, pour porter d’autres droits pour les salariés.
Nous mettons à votre disposition un modèle de courrier pour informer les parents :
Télécharger et diffuser :
Lire aussi :
- REFORME DU CODE DU TRAVAIL : Il y a urgence à se mobiliser !
- Communiqué commun CGT, FO, FSU, Union syndicale Solidaires, UNEF, UNL, FIDL
Manifestation régionale
Manifestations locales (le matin)
Arras 10h place de la Gare
Berck sur Mer 9h30 place Gambetta
St Pol Sur Ternoise 9h00 devant pôle emploi
Calais devant la sous-préfecture à 10h30
Bruay 9h00 à l’UL de Bruay
Wingles (Tx) 8h30-10h30 devant la permanence du député Nicolas Bays
Bus et covoiturage
Bus pour se rendre , après les manifestations du matin, à la manifestation régionale du 31 mars, 14h30, Porte de Paris
Inscriptions avant mardi 29 mars impérativement.
- LIGNE 1 : BETHUNE : 12 h 30 Place Foch LENS : 13 h 15 place du Cantin.
Contacter Sarah Chaudesaigues 06 71 42 02 05
- LIGNE 2 : CALAIS : 12h Quai du Rhin. Bus commun avec la CGT :
contacter Olivier Carraud 06 84 23 84 22
- BOULOGNE : Co-voiturage
Contacter David Scarpa 07 81 88 97 80
- CAMBRAI-DOUAI : Hôtel de Ville à 12 h 30
Douai : Place du Barlet 13 h15
Contacter Thomas Streinger pour l’inscription : 06.33.31.03.43 par sms de préférence.
- MAUBEUGE : Place de l’Hôtel de Ville 12h30.
Valenciennes : Parking du Gymnase du Collège Chasse Royale à 13 h 00
Contacter Marc Boulogne : 06 85 20 34 90
A savoir :
Animations pédagogiques : ce sont les IEN et les DASEN qui organisent le service ; si des IEN ont prévu une animation pédagogique le jour de la grève et ont envoyé des ordres de mission, on ne peut pas obliger les collègues à participer à ces animations.
Déclaration d’intention de grève : le SNUipp-FSU appelle les collègues à ne pas envoyer leur déclaration d’intention de faire grève. Cette obligation imposée par la loi sur le SMA de 2008 est une atteinte au droit de grève. Le SNUipp-FSU est intervenu au niveau du ministère pour qu’aucune sanction ne soit prise à l’encontre des collègues qui appliqueraient cette consigne de boycott.