Réduire les difficultés de remplacement dans le premier degré à un problème de gestion n’est pas très sérieux. Pour le SNUipp-FSU, l’amélioration du remplacement doit passer par des créations de postes pour faire face aux besoins.
L’État se doit d’assurer la continuité du service public. Améliorer le remplacement dans le premier degré est avant tout une question de moyens. Si ces dernières années, le nombre de postes de remplacement a été augmenté, seuls 2 000 sur 3 500 sont effectivement consacrés au remplacement pour maladie ou pour la formation. Les autres moyens ont été attribués à l’allègement en REP+ ou aux décharges de direction pour les petites écoles. Actuellement il y a en moyenne un remplaçant disponible pour 21 classes, ce qui ne peut pas permettre de faire face à la fois aux absences et aux nécessités de formation.
Dans le premier degré, la gestion de proximité pour les remplacements courts (au niveau de chaque circonscription) doit être conservée. Elle est un plus pour l’école car elle permet à des enseignants, connaissant les écoles et les élèves, de prendre en main très rapidement la classe et de répondre aux besoins des élèves. Ramener le problème du remplacement à un problème de gestion n’est pas sérieux. L’assiduité des enseignants ne peut être mise en cause.
Pour le SNUipp-FSU, la réponse réside dans la création de postes qui correspondent réellement aux besoins. L’école n’a pas besoin d’annonces en trompe l’œil mais d’un investissement durable et conséquent pour l’école pour qu’elle réponde à l’enjeu de la réussite de tous.