Le SNUipp-FSU a participé au CDEN et au CTSD du 14 mai 2018.
Ces instances, dont la représentation est issue du résultat des dernières élections professionnelles, ont étudié les modifications des rythmes scolaires pour la rentrée 2018 ainsi que la mise en place du nouveau règlement type départemental.
Une réforme des rythmes qui tourne au fiasco
Près de 99 % des écoles publiques du Pas de Calais seront à 4 jours à la rentrée 2018.
Plus des 2/3 avaient déjà franchi le pas à la rentrée 2017, cela se poursuit en 2018.
Seulement 17 écoles resteront à 4 jours et demi en septembre 2018 dans le département.
Le retour à 4 jours des 685 communes concernées (sur 695) et des 1235 écoles (sur 1252) marque le rejet franc des 4 jours et demi et d’une réforme des rythmes qui tourne au fiasco.
Alors que les 4 jours et demi restent le cadre général de la réforme, la réalité sur le terrain en démontre le total décalage « horaire ».
En résumé, la dérogation à 4 jours est devenue la règle !
Et cela aurait pu être davantage car l’Inspecteur d’académie a jugé les demandes de 9 écoles irrecevables : les mairies de Dainville, Fampoux, Feuchy, Ruitz et Saint Venant refusant, parfois catégoriquement, de suivre l’avis des conseils d’école (qui réunit parents, enseignants et municipalités) pour un retour à 4 jours.
Le président de la République a malheureusement laissé ce petit pouvoir aux mairies en leur laissant « carte blanche » et certaines s’en sont servi contre leurs électeurs !
8 conseils d’école ont choisi de rester aux 4 jours et demi.
Le SNUipp-FSU milite depuis le début pour l’abrogation de cette réforme et sa remise à plat complète, avec un cadrage national pour plus d’égalité et une réflexion de fond qui associe les enseignants si l’on veut vraiment se préoccuper des rythmes scolaires et de l’intérêt de l’enfant/élève.
Or les différentes réformes des rythmes scolaires mises en œuvre depuis 2013 ont abouti à une déconstruction du cadre national et ont été davantage axées sur le périscolaire et l’intervention des maires dans des domaines qui devraient rester à la compétence totale de l’Education nationale.
De plus, quel sens cela a-t-il dans notre département ? Quelle cohérence du territoire quand une minorité reste à 4 jours et demi ? Quelle cohérence du territoire également quand, sur une même commune 20 % des écoles se retrouvent à 4 jours et demi alors que les 80 % restantes repassent à 4 jours comme à Arras ?
En ce qui concerne les personnels, le SNUipp-FSU a consulté dès le départ les enseignant-es qui ont en très grande majorité rejeté la réforme des rythmes scolaires. Dommage que les différents ministres et gouvernements n’aient pas pris la peine d’écouter les professionnels que nous sommes, cela aurait évité une réelle perte de temps et ce fiasco général sur les rythmes scolaires.
Concernant l’amélioration des apprentissages et la réussite des élèves, d’autres leviers, plus importants, plus efficaces, plus rassembleurs, doivent être mis en place : baisse significative des effectifs partout, rétablissement et développement des RASED, généralisation des PDMQDC, formation initiale et continue de qualité liée aux avancées de la recherche et non aux « injonctions répétées et contradictoires ».
Enfin, la réforme des rythmes scolaires à 4 jours et demi aura surtout été celle du périscolaire or il est possible de mettre en place une offre périscolaire de qualité. mais il faut que l’Etat en donne les moyens à toutes les communes au lieu de se désengager. Cela permettrait aussi de conserver de nombreux emplois d’animateurs et animatrices. Cela est affaire de choix politique.
VOTE au CDEN et CTSD : projet de rythmes scolaires
FSU (SNUipp) : Abstention car si nous actons les retours aux 4 jours demandés par une grande majorité de conseil d’école, nous dénonçons l’avis non recevable donné.
(Abstention également pour le SE-UNSA et FO, vote Pour l’ensemble du projet : SNE)
Pour connaître les horaires des écoles, contactez-nous.
Nouveau règlement type départemental :
Le règlement type départemental a été modifié, notamment pour l’actualiser.
Le SNUipp-FSU regrette et déplore que les modifications apportées à celui-ci n’apportent rien aux difficultés d’accueil et de fonctionnement rencontrées dans les écoles suite à la suppression des contrats aidés et au manque de médecins scolaires, ...
Par exemple, le règlement type départemental se contente d’exiger que "le directeur d’école" prenne "contact immédiatement avec les personnes responsables de l’élève afin qu’elles en fassent connaître les motifs " en cas d’absence non annoncée sans prendre en compte que les directeurs d’école ne peuvent répondre au téléphone durant la classe et que beaucoup d’entre eux n’ont pas de temps de décharge pour effectuer cette tâche parmi bien d’autres.
Pour la réussite de tous les élèves, pour un service public de qualité, pour les conditions de travail des personnels, la FSU attend bien davantage !