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Par : SNU62
Publié : 1er septembre 2019

Mise en place des PIAL : un dispositif ni au service des élèves ni au service des personnels !

septembre 2019




Le gouvernement et le ministre de l’Education nationale organisent une campagne de communication autour de l’inclusion et du handicap, qui seraient une priorité au sein de l’Education nationale. Et sa communication est basée sur la mise en place des PIAL : Pôle inclusif d’Accompagnement Localisé.

Le dispositif testé au sein d’une dizaine de structures de l’Académie de Lille - mais dont aucun bilan n’a été tiré - est amplifié à cette rentrée pour soutenir la communication ministérielle.

Ainsi, dans le Pas-de-Calais, 67 PIAL seront mis en place pour l’année 2019/2020.

Le 4 juillet 2019, lors du comité technique académique, le SNUipp et la FSU se sont opposés à la généralisation du dispositif expérimental, qui a été intégré à la loi dite « de l’école de la confiance » promulgué le 26 juillet 2019. Sous la présidence Macron, cela devient une fâcheuse habitude d’appliquer une loi avant sa promulgation...

Sous prétexte de répondre aux besoins des élèves en situation de handicap qui n’auraient pas besoin à tout moment d’une aide - ce qui reste à démontrer - les PIAL mutualisent les AESH au sein de plusieurs écoles ou de plusieurs collèges et lycées ou encore de plusieurs écoles et collèges. Concrètement pour coller à la communication ministérielle et faire croire qu’un effort particulier est fait pour les élèves en situation de handicap et/ou en grandes difficultés, les AESH seront « flexibles » et surtout corvéables à merci, leur horaires et lieux d’intervention pouvant changer au gré des demandes et surtout de l’absence de moyens…
Et les élèves dans tout cela ? Pour le gouvernement, peu semblent importer leurs besoins et leur réussite scolaire !

Quant aux AESH, c’est une dégradation importante de leurs conditions de travail. Les PIAL ne sont ni au service des élèves, ni au service d’une amélioration du métier d’AESH. Rappelons que ces personnels sont toujours aussi maltraités avec des temps partiels imposés et des salaires très insuffisants, sous le seuil de pauvreté pour la plupart.

A la veille de la rentrée, plusieurs dizaines d’AESH n’ont toujours pas pu signer leur contrat et ne connaissent même pas leur quotité de travail, ni leur affectation. La situation doit seulement se débloquer le jour de la rentrée. Si vous êtes dans ce cas, n’hésitez pas à contacter le SNUipp-FSU au plus vite.