La réunion qui s’est tenue vendredi 13 mars avec les organisations syndicales au ministère était importante pour clarifier la situation et donner une cohérence nationale à la continuité scolaire, et non pédagogique, dans ces conditions exceptionnelles. Quelques éléments de réponses obtenus.
Le ministre évoque à la fois des règles communes et l’autonomie du terrain. Cette dernière notion a pu ainsi amener des injonctions locales, contradictoires et parfois excessives. La FSU a demandé une consigne ministérielle claire qui indique une confiance aux équipes enseignantes en les laissant décider des modalités de la continuité d’une forme d’activité scolaire. En effet, il s’agit de maintenir la continuité du service public d’éducation en fonction des réalités et possibilités locales et également en respectant les droits des personnels.
Fermées mais pas complètement
La fermeture des écoles n’est pas une fermeture physique mais une suspension de l’accueil des élèves dans les écoles. Le ministère « espère » qu’elle ne dépassera pas les vacances de printemps, c’est à dire début mai. Les DROM restent eux soumis à des fermetures au cas par cas, ils ne sont qu’aux stades épidémiologique 1 ou 2. Les ESMS eux ne seraient pas concernés par la fermeture généralisée, mais cette question peut encore évoluer.
L’exception à cette règle de non-accueil des élèves est le service minimum pour les enfants des personnels soignants des hôpitaux. Ce dernier s’organisera à partir d’un accueil lundi dans l’école habituelle de scolarisation (sur justificatif) et selon une liste établie par le ministère de la santé. L’organisation s’affinera dans la semaine pour faire des classes cohérentes de 8-10 élèves, de préférence de même niveau scolaire, dans des écoles au plus proche des hôpitaux. Le SNUipp et la FSU ont fait remarquer que c’était quelque peu improvisé et contradictoire avec les consignes données aux personnels.
Alors, quelle présence des personnels enseignants ?
Sur la présence physique dans les écoles, le ministre avance le bon sens et l’inventivité locale dans ces circonstances exceptionnelles mais semble soumettre tout cela à l’avis de l’autorité hiérarchique. La secrétaire générale du ministère indique, elle, que les enseignantes et les enseignants ne sont pas obligés de venir lundi dans les écoles. Seuls les personnels essentiels à la continuité administrative, c’est à dire les directeurs et directrices pour le premier degré doivent être présents dans les écoles, mais il faudra toutefois accueillir les enfants des personnels hospitaliers… Tout cela est un peu confus et nécessite d’être éclairci par un écrit dans la foire aux questions (FAQ) qui sera remise à jour régulièrement.
Que faire lundi ?
Sur la situation des personnels lundi le ministère affirme que la solution du télé-travail à domicile doit être la norme autant que possible. Les horaires de travail ne peuvent pas être identiques car le distanciel n’est pas le présentiel. Les personnels ne pouvant télé-travailler, les AESH par exemple, resteront à leur domicile, mais il semble là-aussi que des informations différentes aient pu être données dans les rectorats ...
Pour les enseignants eux-mêmes parents, il faut privilégier le télétravail lorsqu’il est possible sinon ils bénéficieront d’une autorisation spéciale d’absence (ASA).
Pour les personnels présentant des facteurs de risques, la liste précise des pathologies concernées va paraître rapidement. A titre conservatoire ils restent systématiquement en télétravail et bénéficieront d’une ASA au plus vite. Ils ne doivent en tous les cas pas être mobilisés pour la scolarisation des enfants de personnels hospitaliers.
Cet article sera tenu à jour au fur et à mesure de l’évolution nationale de la situation et éventuellement des consignes ICI, même s’il serait utile qu’elles soient le plus rapidement et définitivement fixées, dans le temps et sur tout le territoire.
Le SNUipp-FSU 62 met également en place une [FAQ] Fermeture des établissements, circulaire et droits des personnels
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