La FSU, avec d’autres organisations syndicales, a été reçue en audience (en visio-conférence) le 2 avril par la rectrice de Lille et le DASEN du Pas-de-Calais. Compte-rendu
Accueil des enfants de personnels soignants et de sécurité
900 enfants accueillis dans le Nord, 450 dans le Pas-de-Calais environ.
Cet accueil se fait essentiellement dans le 1er degré. Seulement 30 collégiens accueillis pour toute l’académie.
Pour les moins de 6 ans, les groupes sont inférieurs ou égal à 5 élèves.
Pour les plus de 6 ans, sont inférieurs ou égal à 10 élèves.
Ce sont des consignes nationales.
La Rectrice rappelle que seuls les personnels volontaires peuvent assurer cet accueil. De nombreux enseignants se sont d’ailleurs portés volontaires, y compris pour le mercredi et les week-ends.
N’hésitez pas à nous contacter en cas de problème particulier.
Concernant les masques, la Rectrice et l’IA du Pas-de-Calais confirment que des masques sont déjà en cours de distribution pour fournir les 151 sites (écoles et collèges) qui accueillent des enfants dans le Pas-de-Calais.
Interrogée par la FSU, la Rectrice confirme que c’est de la responsabilité de l’Etat, y compris pendant les vacances scolaires. La responsabilité des communes sera engagée lorsque celles-ci organisent un accueil avec uniquement du personnel communal sur le temps péri-scolaire.
Les vacances de printemps
Interrogée par la FSU, la Rectrice rappelle que ce sont des vacances pour tout le monde : l’ensemble des personnels comme l’ensemble des élèves. Cependant, il est nécessaire de poursuivre l’accueil des enfants de personnels soignants et de sécurité, toujours sur la base du volontariat.
Un soutien scolaire sera également envisagé, probablement durant la deuxième semaine des vacances.
Continuité scolaire
La Rectrice a bien conscience que la situation inédite creuse les inégalités, notamment dans notre académie. Des inégalités renforcées par la fracture numérique très importante dans le Nord-Pas-de-Calais. La priorité reste donc de limiter au maximum le décrochage scolaire.
Répondant à FSU, la Rectrice rappelle que l’important n’est pas les programmes à boucler ni les évaluations (une note en ce sens a d’ailleurs été envoyée aux personnels d’inspection).
On s’inscrit désormais dans un temps long. Pour la Rectrice, la seule date d’une reprise des cours qu’on peut envisager pour le moment est celle de la rentrée du 1er septembre. Mais rien n’est sûr…
Pour la FSU, il n’est pas indispensable de finir les programmes. Il ne doit pas y avoir de surinvestissement. Les évaluations ne peuvent être que formatives (aucune note ou évaluation ne doit compter dans cette période de confinement).
Il ne peut non plus être question de comptabiliser qui a fait quoi après le confinement… Il faut de la "bienveillance envers les personnels et de l’encouragement."
Risques psycho-sociaux
La Rectrice a de nouveau exprimé son inquiétude quant aux risques psycho-sociaux des personnels.
La FSU rappelle qu’il est nécessaire de lâcher prise, le distanciel n’est pas le présentiel. Il n’est pas question de faire des journées de classe comme d’habitude. Il ne faut pas « rentabiliser » le temps de confinement par du travail massif. Il faut en effet tenir sur la durée, car personne, pour le moment, ne peut annoncer de date de ré-ouverture des écoles. Il faut se préparer à un temps long !
N’hésitez pas à nous informer de toute pression de la part de l’Administration, afin que nous réintervenions au plus vite.
les outils numériques
Pour respecter les directives liées à la RGPD, l’Administration va mettre en place des outils pour les personnels.
L’Education Nationale prévoit un contrat avec La Poste (des documents envoyés par les enseignant-es par voie informatique à la Poste dont la Poste se chargerait de l’impression et la distribution).
Concernant le matériel utilisé aux frais des personnels (forfaits téléphoniques dépassés...) , l’Administration s’engage à rembourser sur justificatifs.
Contractuels
Tous les contrats actuels qui arrivent à terme sont renouvelés automatiquement.
Aucun nouveau contrat ne sera signé.
Reconnaître le Covid-19 comme maladie professionnelle
Malgré les insistances de la FSU, l’Administration rappelle qu’il faut des expertises pour prouver qu’une maladie est liée à l’activité professionnelle. Selon la Rectrice, ce serait très compliqué avec de prouver qu’on a attrapé le Covid-19 sur le lieu professionnel…
Carte scolaire
A la suite de la demande par le SNUipp-FSU d’un moratoire sur les fermetures de classes, la Rectrice a confirmé qu’il devrait y avoir moins de fermetures.
Le SNUipp-FSU continue de réclamer un moratoire sur toutes les opérations de carte scolaire, lesquelles doivent être limitées aux ouvertures de classes là où elles sont nécessaires.
Le syndicat demande aussi une dotation permettant d’alléger les effectifs, de développer les RASED et les maîtres supplémentaires. Cela dans toutes les écoles, afin de reconstruire ce que cette crise sanitaire aura chamboulé et peut-être enfin s’attaquer franchement aux inégalités.