Vous trouverez dans les tableaux joints les décisions prises durant cette réunion ainsi que lors des réunions préparatoires.
L’école primaire a été déclarée priorité nationale par le Président de la République et nous nous en réjouissions. De grands espoirs reposaient sur l’annonce entre autres de la création de 60 000 postes dont 14 000 pour le 1er degré, une relance de la scolarisation des enfants de moins de trois ans, l’introduction du « plus de maîtres que de classes »...
Refonder l’école, si on veut sortir du bricolage et du ravalement de façade, implique que l’on s’en donne les moyens. A cette heure, le compte n’y est pas, ni pour les élèves, ni pour les enseignants. Ce qui devait être une réforme emblématique de la Refondation se révèle être une grande déception pour les enseignants du Pas-de-Calais.
Certes, la dotation que reçoit notre département est pour la première fois positive après des années de suppressions de postes, certes, nous sommes conscients qu’il faudra du temps pour reconstruire tout ce qui a été détruit les années précédentes, notamment pour recruter et former des enseignants... mais la dotation de 20 postes (comparé aux 299 suppressions sur les deux dernières années) laisse pantois :
- comment suffirait-elle à mettre en place le « plus de maîtres que de classes »,
- améliorer encore la scolarisation des moins de trois ans dans un département où les conditions sociales la rendent, peut-être plus qu’ailleurs nécessaire,
- assurer la formation des PES, améliorer le remplacement,
- rétablir partout les postes de RASED nécessaires à une réelle prise en charge des élèves en difficulté,
- améliorer le fonctionnement des directions en augmentant leur décharge,
- faire baisser les moyennes par classe pour assurer aux élèves de meilleures conditions d’apprentissage...
C’est impossible bien sûr, c’est pourquoi nous constatons que les priorités que vous avez choisies (« plus de maîtres que de classes », remplacement) seront financées par les fermetures de classes, en conservant les seuils de l’année précédente, en ne comptant toujours pas dans les effectifs les enfants de moins de trois ans, sauf dans les ECLAIR. Force est de constater que le changement, ce n’est pas pour maintenant !
Avec le constat d’un nombre de fermeture aussi important, avec des seuils d’ouverture et de fermeture inchangés, le SNUipp et la FSU ont clairement voté contre ce projet de carte scolaire (le SGEN-CFDT s’est abstenu et le SE-UNSA a voté pour l’ensemble des mesures, ouvertures comme fermetures).