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Par : SNU62
Publié : 24 avril 2020

INTERVENTIONS

Coronavirus : Toutes les infos (au 24 avril 2020 - 9h)

24 avril 2020




Dans ce contexte inédit, le SNUipp-FSU 62 continue de vous informer ponctuellement pendant la durée des vacances.

Message d’une collègue : "Quelqu’un peut-il m’expliquer ???
1) Pourquoi on nous avance que la réouverture des écoles est décrétée d’abord pour « les élèves en difficultés scolaires et scolarisés dans les quartiers populaires » et qu’ensuite on nous dit que la réouverture se ferait par territoire : « là où la situation est plus compliquée » on pourrait rouvrir plus tardivement ? Mais quid alors des régions qui conjuguent (forcément) les deux critères à la fois, comme les Hauts de France ou la Seine Saint Denis par exemple ? Les annonces ne sont-elles pas contradictoires !!
2) Est-ce qu’on rouvre pour assurer la continuité pédagogique qu’on n’a pas pu assurer par internet ? Si on ne récupère pas tous les élèves en même temps, ou à moitié du temps, pas évident de remettre à flot les enfants en difficultés je ne parle même pas des conditions psychologiques à prendre en compte ? Du coup, l’argument du niveau ne tient pas non plus ?
3) Sachant que les modes de gardes d’enfants de soignants ont été effectuées, au début tout au moins, dans des conditions sanitaires douteuses, on est en droit de se poser des questions sur l’organisation de la reprise. Y aura-t-il moins de risques quand il y aura plus d’enfants ?
4) Cette reprise « avancée » va-t-elle justifier une rentrée en septembre qui fasse l’impasse sur la question de l’hétérogénéité des élèves et du donner plus à ceux qui ont moins ? Et à l’avenir, quelle réflexions, quelles mesures pour notre système d’éducation, ça sera quoi le jour d’après ?
Enfin, sachant que le Premier Ministre a qualifié de réussi le confinement, que son Ministre de l’Education a jugé que le télé-enseignement était opérationnel dès le premier jour, au jour d’aujourd’hui en tout état de cause, j’émets beaucoup de doutes sur ce que sera la reprise."

Complétez notre "Journal du Confinement"

 11 mai : Le retour à l’école sera facultatif

C’est ce qu’a annoncé Emmanuel Macron ce jeudi 23 avril au sortir d’une réunion entre le chef de l’État et des maires. La rentrée scolaire du 11 mai sera “progressive, concertée avec les élus locaux et adaptée aux réalités locales” notamment en fonction de la taille des communes.

Emmanuel Macron a aussi encouragé les maires à acheter de manière massive des masques grand public, “dans une logique de recommandation, pas d’obligation”.

Après le 11 mai, la santé des personnels de l’Education reposera-t-elle donc sur les capacités financières des municipalités ? Pour le SNUipp-FSU, la reprise ne pourra se faire que dans un cadre national !

A la fin de cet entretien, le Président s’est empressé d’ajouter que le caractère facultatif de l’école "ne concerne pas les enseignants"...

Par ailleurs, pour le SNUipp-FSU, il est hors de question que les enseignant-es assurent à la fois l’enseignement en présentiel et en distanciel. C’est l’un ou l’autre, pas les deux !

En vidéo : L’école devient facultative, Intervention de David Blothiaux, co-secrétaire départemental du SNUipp-FSU Pas-de-Calais

 Objectif du gouvernement : Eviter des poursuites judiciaires en cas de deuxième vague ?

Des menaces de poursuites pénales

Le quotidien Le Monde écrivait, dans son édition du 25 mars dernier :

"C’est un sujet tabou, qui représente pourtant une source d’inquiétude majeure au sommet de l’Etat : la peur d’éventuelles poursuites judiciaires contre des membres du gouvernement à la suite de la gestion de la crise du coronavirus. Selon nos informations, le premier ministre, Edouard Philippe, a évoqué le sujet pour la première fois, mardi 24 mars, lors du petit déjeuner de la majorité, qui se déroulait en visioconférence. (...) En parallèle, des médecins et des malades menacent le gouvernement d’éventuelles poursuites pénales. Une véritable épée de Damoclès pour le pouvoir."

Lire l’enquête du Monde


La colère des assesseurs

Le maire de Saint-Louis, dans le Haut-Rhin, est décédé du Covid-19 trois semaines après avoir été largement réélu au premier tour. D’autres maires et adjoint-es ont comme lui été emporté-es par la maladie. A Marseille, une quarantaine d’élu-es et d’assesseurs ont déposé plainte contre le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur, ils estiment qu’ils ont failli à leur obligation de protection des citoyens.

Depuis plusieurs jours, le gouvernement doit affronter la colère grandissante des assesseurs qui ont tenu les bureaux de vote lors du premier tour des élections municipales. Et s’ils avaient été contaminés le jour du vote ? Pourquoi avoir maintenu le scrutin ?

Revoir le reportage "le vote de trop" diffusé le 23 avril


Et pour l’Ecole ?

Rendre l’Ecole facultative pour les parents permettrait ainsi au gouvernement de s’éviter toutes poursuites judiciaires au cas où des enfants tomberaient malades, se dédouanant ainsi sur le volontariat des parents...

Par ailleurs, l’argument avancé récemment et répété en boucle par le gouvernement de rouvrir les écoles pour lutter contre les inégalités vient de voler en éclat.

Cette annonce n’enlève rien au fait que le SNUipp-FSU exige toujours une application stricte des consignes sanitaires avant toute réouverture des écoles, pour ne mettre en danger ni les élèves, ni les personnels, comme l’ensemble de la société.

Il n’y aura pas de réouverture des écoles le 11 mai prochain sans des garanties !

 11 mai : 64% des Français ne remettront pas leurs enfants à l’école !

Plus les parents sont modestes, moins ils comptent faire retourner leur progéniture à l’école, alors que le gouvernement pointe son souci de réduire les « inégalités »...

Alors qu’Emmanuel Macron a promis un retour à l’école « progressif » et sur un « principe de volontariat », les parents d’élèves restent méfiants. Près de deux sur trois (64 %) affirment qu’ils n’enverront pas au moins un enfant en classe à la levée du confinement. Une proportion similaire de Français rejette la réouverture des établissements scolaires (63 %) et estime que cette mesure a été prise afin de permettre aux parents de reprendre le travail (60 %), en pleine épidémie mondiale de Covid-19.

Lire le sondage dans Le Figaro

 CHSCT Académique

Jeudi 23 avril au matin (avant l’annonce présidentielle de l’école devenue facultative), les représentant-es de la FSU ont participé à un groupe de travail en amont du CHSCT Académique prévu mardi 28 avril afin d’avoir un premier échange académique suite aux annonces du président le 13 avril puis du Ministre de l’Education le 21 avril.





La FSU est intervenue sur différents éléments
  • La nécessité d’avoir un cadrage national clair et détaillé avant toute mise en œuvre de déconfinement avec un protocole sanitaire précis pour éviter des interprétations locales des consignes de sécurité.
  • La nécessité d’anticiper, d’engager des discussions régulières avec les représentant-es des personnels (au niveau académique, départemental puis au niveau de chaque école, établissement ou service) et les partenaires afin de réorganiser les espaces et le temps dans le respect strict de la santé de l’ensemble des personnels, des élèves et de leurs familles. En ce sens, la date du 11 mai doit être « désacralisée », la date de reprise dépendra de la mise en œuvre du protocole sanitaire et du temps de concertation nécessaire avant l’accueil des premiers élèves.
  • De même la nécessité d’anticiper et d’organiser ne doit pas engendrer une reprise présentielle des personnels avant le 11 mai, le travail à distance prévaut.
  • La nécessité d’apporter des réponses aux nombreux questionnements des personnels, de les rassurer et de leur apporter soutien et confiance. Les personnels vulnérables doivent être informés de leur droit à privilégier le travail à distance.
  • La nécessité d’entendre que « l’école d’avant le confinement » ne sera pas la même que « l’école d’après le confinement » et qu’il n’est pas envisageable de demander la poursuite du programme, ni des évaluations… Les injonctions pédagogiques dans ce sens ne doivent pas exister et les normes pédagogiques de la reprise progressive ne peuvent être définies au niveau local, encore moins par les collectivités territoriales
  • La nécessité de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires à l’exercice des missions des personnels, dans les modalités qui seront raisonnablement possibles, respectueuses de leur santé : les regroupements seront à proscrire. Dans ce cadre, il ne peut s’agir que de la prise en charge de petits groupes en comptabilisant adultes et élèves avec des groupes ne dépassant pas 5 en maternelle et 10 dans les autres classes.
Il est évident, pour la FSU, que si les conditions de sécurité sanitaire ne sont pas réunies, il ne doit pas y avoir réouverture.

Réponses de la Rectrice de Lille

La Rectrice est en accord avec l’ensemble de nos demandes, elle a affirmé que la santé devait primer en premier lieu et a confirmé :

  • l’attente d’un protocole sanitaire national ;
  • la confiance accordée aux enseignant-es qui auront la possibilité de se déclarer personnels vulnérables auprès des services et de rester en travail à distance ;
  • le respect strict du confinement et la norme du travail à distance au moins jusqu’au 11 mai ;
  • la nécessité de fonctionner en tout petit groupe ;

Enfin, la Rectrice a affirmé que si une école ou un établissement ne pouvait fonctionner en respectant les conditions sanitaires protocolaires, alors il ne pourrait rouvrir. Elle a invité les représentants du personnel à faire remonter toute difficulté rencontrée sur le terrain.

La FSU sera très vigilante sur la mise en œuvre pratique de ce déconfinement et interviendra pour toute difficulté. D’ores et déjà, la FSU a posé des préalables de sécurité sanitaire auprès du ministère et agira en conséquence pour protéger les personnels et les élèves.

 CHSCT Ministériel

Réuni en visio-conférence le 21 avril après-midi (juste après les annonces du Ministre dans les médias... Une manière de mettre les personnels et leur-es représentant-es devant le fait accompli ? Ce qu’a dénoncé la FSU lors de l’instance), le Comité d’Hygiène, de Sécurité, des Conditions de Travail du Ministère de l’Education Nationale demande au Ministère de tout mettre en œuvre pour assurer la protection et la sécurité des personnels. Le SNUipp et la FSU ont siégé à cette instance. (Retrouvez les avis adoptés ICI)

Une réunion extraordinaire du CHSCT ministériel de l’Education nationale s’est tenue le 21 avril 2020 à la demande des organisations qui y siègent.

C’est la troisième réunion en visioconférence de l’instance depuis le début du confinement, mais la première à se tenir depuis l’annonce d’une date de déconfinement par le Président de la République. Elle se tenait également après les premières pistes sur la reprise annoncées par le ministre à l’occasion de son audition par l’Assemblée nationale.

Alors que la FSU avait envoyé une liste de questions en amont, alors que des réponses claires étaient attendues au sujet des conditions sanitaires, le ministère n’a pas été en mesure d’avancer ses propositions.
De même, aucun protocole sanitaire préalable à la réouverture des écoles, établissements et services n’a été présenté aux membres de l’instance. Pour la FSU, c’est pourtant un préalable non négociable, tout comme le seront les conditions sanitaires de réouvertures des différentes structures. Le ministère a donné l’impression de naviguer à vue ; il a même reconnu que le planning annoncé par le président de la République n’était pas ce qu’il avait envisagé.

Concernant les conditions sanitaires, la FSU a exigé qu’elles soient construites à partir de l’expertise médicale, en prenant l’attache de l’INSERM ou encore de l’académie de médecine, en prenant la peine de rappeler que les préconisations de l’ARS étaient insuffisantes pour le milieu du travail. Ces questions devaient être au cœur des discussions des CHSCT.
Le ministère a reconnu que ces conditions n’étaient pas encore fixées à trois semaines à peine de la date annoncée par le président de la République. Pourtant, les propos du Ministre devant la représentation nationale laissaient entendre que ce protocole était en cours de réalisation et q ue plusieurs scénarii étaient en réflexion. Le DGRH a bien précisé qu’il ne s’agissait que de propositions, que tout était à construire et qu’il n’était pas envisageable pour le ministre d’apparaître publiquement sans laisser entendre que le ministère réfléchissait sur le sujet…

Pour la FSU, il n’était pas question de débattre sur une date de retour en établissement, qui dépend aussi des risques en santé publique qu’entrainerait un déconfinement prématuré, mais sur les modalités pratiques à mettre en œuvre pour travailler en toute sécurité et assurer par la même occasion la sécurité des élèves.

Parce qu’il y a urgence à avancer sur le sujet et face à l’absence de support de réflexion apporté par le ministère, la FSU a présenté ses propres réflexions sur ce que doit être le contenu d’un protocole sanitaire national, pour apporter des exigences et un cadre précis, pour déterminer à quelles conditions il est possible de respecter les règles sanitaires qui permettent d’assurer un maximum de sécurité aux personnels et aux élèves en situation de pandémie.

Un protocole national, pour la FSU, doit impérativement comprendre, notamment, le rappel des règles de distanciation, une politique de dépistage, un type et un nombre de masques ou des quantités de gel. Mais il faut aussi organiser l’accès aux locaux, les sens de circulation et le nombre de personnes par pièces, définir un ensemble de protocoles comme celui de l’éviction en cas de contamination, former et informer tous les personnels, les élèves et leurs parents… bref, une somme d’actions à planifier et qui ne peuvent être laissées à l’appréciation hiérarchique locale.

La FSU a exigé de réunir à nouveau et au plus vite le CHSTMEN pour qu’il y ait une véritable concertation sur un véritable protocole sanitaire national qui soit autre chose qu’un pâle copier-coller des préconisations sanitaires grand public qui ne répondent pas aux enjeux d’une reprise du fonctionnement des écoles, établissements et structures.

Il est urgent que le ministère permette au CHSCT de fonctionner véritablement, qu’il lui laisse la place qu’il doit occuper et qu’il donne aussi le temps nécessaire à cette concertation. Tout reste à faire !

Lire la déclaration de la FSU au CHSCT Ministériel

 Reprise le 11 mai : Le Ministère et le temps qui passe...

A moins de trois semaines de la réouverture des écoles et des établissements scolaires, le Ministère reste étrangement inactif quand il s’agit de préparer la reprise. C’est le constat fait par les élu-es FSU au CHSCT ministériel qui constatent que le groupe de travail envisagé n’est pas réuni et que la prochaine réunion avant réouverture est prévue le 5 mai, moins d’une semaine avant la réouverture.

"Le « protocole sanitaire » évoqué par le ministre doit en effet être détaillé et effectivement opposable", explique le SNUipp-FSU.
"Le temps pour élaborer dans chaque école, en lien avec les collectivités locales, la déclinaison concrète de cette réouverture ne peut être limité à une journée ou deux. Car en fonction des réalités locales multiples, comment organiser la cantine, les récréations, le transport scolaire, l’accueil des parents, la garderie, l’accueil et la sortie des élèves en si peu de temps ? Il faudra a minima une semaine pour proposer des modalités précises d’organisation des écoles pour tous les moments de la journée.
"

Lire l’article du Café Pédagogique

 Mouvement 2020

C’est parti pour le mouvement intra-académique.

Pour rappel, voici le calendrier du mouvement.

Retrouvez la circulaire départementale "mouvement 2020" à consulter intégralement ici

Malgré le contexte très difficile, le SNUipp-FSU sera présent à vos côtés pour vous renseigner au mieux, vous conseiller, vous défendre par tous les moyens possibles !

Des outils seront très prochainement disponibles pour vous aider dans les méandres du mouvement.

 Complétons notre Journal de confinement

Compléter notre Journal du confinement

Pour rester vigilants à ce sujet et au plus près des réalités de terrain, le SNUipp-FSU 62 vous propose de rédiger un « Journal du confinement » basé sur vos témoignages.

L’objectif est de garder les traces de notre quotidien pendant le confinement : la continuité scolaire (et non "pédagogique" !), la solidarité, vos difficultés, vos errements, les injonctions, les outils numériques, les conséquences inattendues, la solidarité, les relations avec les élèves, les parents, voire au sein de sa cellule familiale, et la perspective d’une reprise.

Tous ces petits riens qui seront vite oubliés dans un avenir proche, aussi bien par notre hiérarchie que nos gouvernants. Mais que nous ne manquerons pas de rappeler dans chacun de nos échanges avec l’Administration.

Tous ces petits riens qui participent tous à la vision collective de notre métier.

Les témoignages seront tous anonymés avant d’être publiés.



Affichez sur les réseaux sociaux votre solidarité avec tous.te.s les agents du service public dont l’action au quotidien permet de freiner la propagation du virus !

 Des ressources pédagogiques pour l’école à la maison

Le SNUipp-FSU met à la disposition des enseignantes et des enseignants des écoles une série de liens vers des contenus pédagogiques et culturels. Un recensement non exhaustif qui évoluera au fil des propositions des différents acteurs.

Voici des articles qui recensent des liens, des idées simples à proposer à mettre en œuvre pour les enfants avec des parents qui restent des parents.

N’oubliez pas que chaque équipe pédagogique doit choisir un fonctionnement selon son contexte scolaire.



 Foire aux questions

Le SNUipp-FSU Pas-de-Calais a mis en place une foire aux questions pour trouver facilement les réponses à toutes les questions que vous vous posez. Cette foire aux questions est mise à jour régulièrement, au fur et à mesure des réponses données par l’Administration.

Foire aux questions : Les réponses à toutes les questions que vous vous posez
Suite aux annonces du président de la République, nous vous proposons toutes les informations nécessaires

Notre site et notre foire aux questions seront tenus à jour au fur et à mesure de l’évolution de la situation et éventuellement des consignes même s’il serait utile qu’elles soient le plus rapidement et définitivement fixées, dans le temps et sur tout le territoire.

Pour toute question particulière, envoyez-nous un mail à : snu62@snuipp.fr



Le site dédié du SNUipp FSU : Toutes vos questions classées par thème


Un peu d’humour...