La répartition académique des 2489 postes pour la rentrée 2021 est maintenant connue. Dans un communiqué le SNUipp-FSU explique pourquoi cette dotation positive ne suffira pas pour répondre aux priorités ministérielles, faire baisser les effectifs, abonder les postes de RASED ou encore les moyens de remplacement.
Le communiqué
Une dotation insuffisante pour combattre les inégalités
La ventilation par académie des 2 489 moyens d’enseignement supplémentaires prévus pour la rentrée prochaine est désormais connue. Si cette dotation reste positive, elle ne compensera pas le sous-investissement chronique dans l’école primaire même avec la baisse attendue du nombre d’élèves. Cette dotation ne sera pas suffisante aux vues des priorités engagées par le ministère. Avec 640 moyens pour améliorer les décharges de direction, 420, suite aux restrictions de l’instruction en famille, le dédoublement des classes de grande section en éducation prioritaire et la limitation des effectifs à 24 élèves dans les classes de CP et grande section hors éducation prioritaire, il ne restera aucun moyen pour faire face à d’autres priorités pourtant nécessaires. Ainsi, le ministère ne garantit plus le moratoire des fermetures de classe en milieu rural.
Depuis novembre, les milliers de contractuels dans les écoles recrutés illustrent le manque de moyens de remplaçants, dont 422 ont été supprimés l’an dernier. Au total ce sont plus de 3000 d’entre eux et de postes de « plus de maîtres » qui ont disparu depuis le début du quinquennat. Les moyens attribués ne pourront donc pas permettre d’engager une diminution partout du nombre d’élèves par classe où avec 23,3 élèves par classe, la France se situe au-dessus de la moyenne de l’OCDE de 21,1 ou encore celle de 23 pays de l’Union européenne de 19,8 élèves par classe. Une diminution pourtant essentielle pour combattre durablement les inégalités scolaires mises en lumière et aggravées par la crise sanitaire.
Cette urgence face aux inégalités impose un autre projet pour l’École et un investissement massif dans l’école sur le long terme. L’école doit bénéficier d’un plan d’urgence permettant notamment un abaissement des effectifs dans toutes les classes, un abondement des autres postes nécessaires comme les postes de remplaçants ou de Rased ainsi qu’une revalorisation des métiers d’enseignant et d’AESH.
Paris, le 18 décembre 2020
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