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Par : SNU62
Publié : 11 février 2021

MOBILISATIONS

AESH : Dans l’action la semaine du 8 au 12 février 2021

février 2021




Des dizaines de milliers de personnels subissent la précarité, la FSU (première fédération syndicale de l’Education Nationale) entend leur permettre de rejoindre l’action revendicative en les accompagnant et en les incitant à se syndiquer aux syndicats de la FSU : SNES-FSU, SNUEP-FSU, SNUIPP-FSU.

16 ans après la loi du 11 février 2005, les personnel-les en première ligne pour l’inclusion scolaire que sont les AESH sont toujours méprisé-es. Leurs conditions d’emploi ne cessent de se dégrader du fait du développement des PIAL. Leurs rémunérations demeurent à des niveaux indignes de leurs missions. La FSU fera de la semaine du 8 au 12 février une semaine d’action, de réunions des collègues, d’actions médiatiques, d’interpellations des autorités académiques et départementales et des élu-es pour exiger une revalorisation immédiate et l’ouverture de discussions pour des évolutions statutaires.”

Les AED se sont mobilisé-es à plusieurs reprises ces dernières semaines pour dénoncer la précarité de leur situation et leurs conditions de travail très dégradées. La FSU soutient les mobilisations de ces personnels pour lesquels elle revendique la recréation d’un statut par référence celui des MI-SE qui assurait particulièrement aux étudiant-es un emploi compatible avec la poursuite d’étude et géré par les rectorats et non par l’établissement.

 AESH, un corps à créer

Depuis 2014, la transformation en cours des AVS en AESH a permis une légère évolution des conditions d’emploi, notamment en introduisant la possibilité de CDIsation des personnels.

Cependant les recrutements des AESH en CDI, bien qu’indispensables, ne garantissent pas la fin de la précarité de ces agent-es, d’autant plus qu’elles et ils sont employé-es sur des temps incomplets, alors qu’elles et ils exercent des missions pérennes. L’accès à la CDIsation des AESH reste insuffisant au vu de leurs conditions de travail très souvent insatisfaisantes dans un contexte où la généralisation des PIAL engendre de nouvelles dégradations sans permettre une meilleure prise en compte des besoins des élèves suivis.

L’application des circulaires ministérielles de 2019 est sujette à interprétations trop souvent défavorables aux AESH, notamment sur les questions de temps de travail et de rémunération.

L’harmonisation au niveau national des modalités d’établissement des contrats et de gestion des services est impérative.

La FSU revendique la création d’un corps de catégorie B de la Fonction Publique intégrant les AESH déjà recruté-es.

La FSU revendique la suppression des PIAL.

 Ce que nous exigeons

Pour toutes et tous les AESH actuellement sous contrat, la FSU revendique :

  • un emploi à temps complet basé sur le temps d’encadrement de l’élève ;
  • une répartition du temps de travail qui prenne en compte la réalité du travail réalisé (réunions, préparation matérielles, rendez-vous avec les différents professionnels, temps de trajet entre les lieux d’exercice…) ;
  • l’application d’une grille indiciaire de référence assise sur la catégorie B de la Fonction Publique ;
  • le versement des indemnités REP et REP+ pour exercice dans les établissements de l’éducation prioritaire ;
  • le remboursement des frais de déplacements effectués dans le cadre de leur mission ;
  • l’amélioration des conditions de travail notamment la limitation de la mutualisation des accompagnements ;
  • l’accès à l’ensemble des dispositifs de l’action sociale ;
  • leur recrutement par les services déconcentrés de l’État pour les missions d’accompagnement ;
  • le développement d’une réelle formation professionnelle sur le temps de travail, initiale et continue, qui tienne compte des différents aspects et de l’évolution du métier.

Dans l’académie de Lille, la FSU demande aux personnels et enseignant-es de s’associer aux AESH pour dénoncer leurs conditions d’exercices. Des photos sur les réseaux sociaux, des motions en Conseil d’administration ou des rassemblements devant les établissements scolaires pour exiger un autre traitement des AESH.

 Enquête sur les conditions de travail

Entre la précarisation de l’emploi et les mauvaises conditions de travail, les AESH doivent pouvoir faire entendre leur mécontentement. Trop c’est trop ! Les accompagnants d’élèves en situation de handicap n’en peuvent plus de leurs conditions de travail. Des salaires non payés, des contrats non signés, des acomptes de salaire indécents...

La liste est longue et pourtant rien ne bouge pour l’amélioration des conditions de travail des AESH. Comme d’habitude, les promesses du ministère n’ont pas été tenues. Avec la volonté du gouvernement de prôner l’école inclusive, les AESH s’attendaient à être plus écoutés. Il n’en est rien...

Le SNUipp-FSU 62 souhaite établir un état des lieux des conditions de travail des personnels « invisibles » et précaires que sont les accompagnants des élèves en situation de handicap.

Notre enquête syndicale a pour objectifs de recueillir des données de terrain afin de pouvoir alerter l’employeur sur les conditions de travail dégradées que rencontrent les AESH dans l’exercice de leurs fonctions et de faire des préconisations pour que l’employeur y remédie.

Afin d’intervenir à tous les niveaux de la hiérarchie, lors d’audiences et au CHSCT (comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail), nous vous remercions de prendre le temps de répondre à notre enquête en ligne ICI.