Le gouvernement, se targuant d’une réussite de la mise en place de la réforme dans 93,5 % des cas (des 20% des écoles passées en 2013), aurait-il peur que le terrain ne contredise ses annonces très positives et mensongères ?
Car dans les faits, l’absence de concertation quant à la nouvelle organisation hebdomadaire du temps scolaire, les conséquences sur les conditions de travail et la porte ouverte à la municipalisation de l’école, marquant les prémices d’une territorialisation de l’éducation à peine dissimulée, le renoncement et l’abandon des principes fondateurs de l’école de la République, ont produit un rejet massif du décret Peillon sur les rythmes scolaires par une large majorité de la communauté éducative, par les parents d’élèves, mais aussi par des élus. Certaines communes du bassin minier ont d’ores et déjà pris leur responsabilité et annoncé qu’elles ne mettraient pas en place les nouveaux rythmes à la rentrée prochaine !
Tout va si bien pour le ministre que les difficultés sur le terrain ont contraint le Premier ministre à annoncer un report des remontées de projets. Suite à la demande du SNUipp-FSU 62, lors de la CAPD du 29 novembre, le DASEN nous a confirmé que la date de remontée des projets d’organisation du temps scolaire fixant la nouvelle organisation de la semaine par les municipalités, initialement fixée au 2 décembre, est reportée au 31 janvier. Les mairies ont désormais jusque fin juin et non plus fin avril, pour mettre en place le temps périscolaire.
Nous vous rappelons d’ailleurs qu’un projet du conseil d’école, alternatif à celui des municipalités, peut remonter au DASEN, via votre IEN. N’hésitez pas à vous regrouper entre enseignants d’une même commune. Renvoyez-nous un double de ces projets. A noter aussi que toutes les réunions auxquelles vous assistez sont à décompter défalquer du temps de concertation !
A vos côtés, le SNUipp–FSU continue la lutte pour l’abrogation du décret Peillon sur les rythmes scolaires afin que soit menée une réflexion sur une autre réforme, concertée, visant réellement la réussite des élèves et l’amélioration des conditions de travail des enseignants.
Un nombre massif d’enseignants se sont déjà mis en grève les 14 novembre et 5 décembre pour dénoncer cette contre–réforme des rythmes ; il faut désormais que tous nous nous rassemblions, nous manifestions dans nos département et académie plus massivement notre opposition commune pour continuer la lutte !
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