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Par : SNU62
Publié : 4 février 2014

Education prioritaire beaucoup d’incertitudes

Nouvelles mesures

1 000 réseaux (collège et écoles d’un même territoire) doivent être définis et viendront remplacer l’organisation existante de l’éducation prioritaire. Un premier cercle dit « REP+ » de 350 réseaux qui concentrent les plus grandes difficultés et 650 « REP » où les difficultés sont "moins marquées".  100 réseaux seront expérimentés à la rentrée 2014 sans qu’on sache où et sur quels critères, ce que le SNUipp dénonce. Ce sont les recteurs qui auront en charge de désigner les collèges qui relèveront de ces nouveaux réseaux (et donc les écoles qui seront rattachées à ces collèges) en fonction d’un nombre fixé par le ministère. Le recteur a annoncé qu’à la rentrée 2014, il y aurait 11 réseaux dans l’académie, dont 3 seulement pour le Pas-de-Calais.

La mise en place des réseaux s’accompagneraient de :

  • Une montée en puissance de la scolarisation des enfants de moins de trois ans qui devrait en 2017 concerner 30% d’une classe d’âge ; 
  • La poursuite de l’implantation du « plus de maîtres que de classes » qui devrait concerner 7 000 écoles à la fin du quinquennat.

Mesures pour les personnels :

Du temps devant élèves libéré en REP+

  • Un allègement du temps de service devant élèves de neuf journées par an pour les enseignants des écoles des « 350 REP+ » à la rentrée 2015 avec une première mise en œuvre dans 100 réseaux restant à identifier dès la rentrée 2014.

Revalorisation indemnitaire

  • Doublement de l’indemnité ZEP pour les enseignants exerçant dans les futurs 350 « REP+ » qui passe donc de 1 156 à 2 300 euros ;
  • Augmentation de 50% de cette même indemnité pour ceux qui exerçant dans les 650 futurs « REP » qui passe de 1156 à 1 700.  A noter que normalement, en 2014, la part modulable ECLAIR devrait être répartie de manière égale entre les enseignants. 

Ce qu’en pense le SNUipp-FSU 62

La revalorisation de la prime REP va dans le bon sens, ainsi que la constitution de réseaux cohérents. Cependant, l’allègement du temps de travail devant élèves n’est acté que dans les réseaux REP +, n’est pas conséquent et pose le problème de la prise en charge des élèves durant ces temps « allégés » pour les enseignants. De nouveaux postes de décharges de service doivent être budgétisés afin d’assurer ce décrochage temps enseignant/ temps élève.

D’autre part, le recteur, sous couvert du ministre, refuse de communiquer l’implantation et les critères de sélection de ces 1000 réseaux en France. Dans la mesure où c’est la sélection du collège qui prédétermine le classement en REP des écoles maternelles et élémentaires, beaucoup d’écoles, pourtant implantées dans des quartiers défavorisés, risquent de sortir du dispositif d’éducation prioritaire car rattachés à un collège scolarisant une majorité d’élèves venant de milieu favorisé. Certaines écoles risquent de sortir des réseaux pour des raisons budgétaires, et les enseignants perdront de fait leur indemnité, tout en continuant à travailler avec les mêmes élèves, plus nombreux, dans les mêmes quartiers. Ceci est inacceptable, à la fois pour les élèves concernés et pour les enseignants !

Le SNUipp-FSU 62 est intervenu et continuera d’intervenir auprès du DASEN : pour connaître l’implantation de ces réseaux dans le département dans un délai très court connaître les modalités de mise en place, l’information qui sera faite aux personnels et la formation qui sera envisagée pour les équipes enseignantes concernées...

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