M@gistère, c’était « la » nouveauté annoncée à la rentrée par le ministre en matière de formation continue pour les enseignants des écoles. Une plateforme de formation à distance dont le lancement connaît quelques retards à l’allumage et qui soulève des questions que le SNUipp-FSU a reposé à l’occasion du Conseil supérieur de l’éducation réuni le 20 mars rue de Grenelle. Car au delà des problèmes de confidentialité et d’opérationnalité que le ministère, à la demande du syndicat, s’est engagé à corriger, restent des zones d’ombre à dissiper au plus vite.
Indispensable concertation
De fait, alors que les difficultés techniques semblent aujourd’hui mobiliser les énergies, des interrogations lourdes passent au second plan. « Quelle plateforme pour quels usages ? À quels besoins répond le dispositif ? Comment sont opérés les choix pédagogiques et didactiques qui président à la construction des modules de formation ? Les conditions pour que les utilisateurs intègrent les contenus à leurs pratiques de classe sont-elles anticipées ? Les formateurs disposent-ils des ressources nécessaires ? ... » Autant de sujets sur lesquels une réflexion de fond doit être menée. Le SNUipp a demandé que le ministère garantisse transparence et concertation, des conditions indispensables à une mise en œuvre réussie du dispositif.
Distance...et proximité
La formation est une priorité, un levier incontournable pour permettre aux enseignants d’échanger, de réfléchir, de faire évoluer leurs pratiques et de mettre à jour leurs connaissances alors que de nouveaux programmes vont voir le jour. Si M@gistère peut participer de cette ambition, il ne peut être la seule réponse à l’urgence de remise en forme de la formation continue, en présentiel notamment, dont l’importance est reconnue par tous et doit être développée.
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