Un peu plus de 500 recrutements non effectués à l’issue du concours 2021 des professeur·es des écoles
Comme chaque année depuis 2013, le concours de recrutement des professeur-es des écoles a été marqué par des recrutements non effectués à l’issue des épreuves d’admission. En neuf concours, ce sont plus de 4900 recrutements non effectués et donc perdus. A ces pertes de postes, vont s’ajouter les désistements sur liste principale de lauréat·es refusant le bénéfice du concours.
Le SNUipp-FSU alerte le Ministre
Le SNUipp-FSU a alerté dès le début de cette crise sur une situation dramatique et inacceptable, qui conduit à un recours massif à des contractuel·les sans formation pour pallier le déficit de recrutement et installe la précarité dans nos écoles.
Cette crise de recrutement est particulièrement prégnante dans les académies de Créteil et Versailles qui perdent respectivement 408 et 96 places à l’issue des épreuves. Les concours supplémentaires organisés dans ces deux académies les années précédentes permettaient de combler ces pertes. Or, cette année, le Ministre a choisi de ne pas ouvrir de concours supplémentaire dans l’académie de Versailles, entraînant ainsi un recours accru à des contractuel·les enseignant-es.
Comme les années passées, le SNUipp-FSU est intervenu auprès du ministère pour que la liste complémentaire au concours de recrutement soit utilisée à la hauteur des besoins. Certaines académies, comme par exemple Créteil et Versailles, ne peuvent établir de listes complémentaires faute de candidat·es. L’académie de Limoges, quant à elle, fait le choix, depuis 2018, de ne pas en mettre en place malgré des besoins.
Des solutions existent
Pour pallier cette crise, il est important d’attirer des candidat·es qui ne s’engagent pas ou peu actuellement dans les études universitaires, premières voies d’accès aux concours. Les étudiant·es issu·es des catégories sociales défavorisées ont besoin, pour pouvoir faire ces études, que leurs parcours universitaires soient sécurisés financièrement et leur permettent la réussite des examens et du concours. Pour cela, il est nécessaire d’organiser de réels pré-recrutements, intégrant des critères sociaux, dès la L1. De même, une revalorisation du métier d’enseignant·e permettrait elle aussi une augmentation du vivier de candidat·es et donc de recruté·es.
L’école a aussi besoin d’une réforme ambitieuse de la formation des enseignant·es.
Le SNUipp-FSU défend une formation longue et progressive (concours en fin de L3 suivi de 2 années sous statut de fonctionnaire stagiaire) reconnue par un master et la mise en place de pré-recrutement dès la L1.
Il en va de la qualité du service public d’éducation pour toutes et tous.