En 2018-2019, l’école française, premier et second degrés, a scolarisé 67 909 élèves allophones, dont 30 854 à l’école élémentaire, alors que ce nombre était de 25 500 en 2014-2015, soit une augmentation de plus de plus de 20 % dans le 1er degré.
Arrivant en cours d’année dans la plupart des cas, ces élèves ont des profils variés. La majorité d’entre eux bénéficie d’un soutien linguistique dans le cadre des UPE2A (Unité pédagogique pour élèves allophones arrivants).
L’école inclusive est omniprésente dans les déclarations du ministre, pour autant les mesures se centrent avant tout sur le champ du handicap en omettant de prendre en compte tous les élèves à besoins éducatifs particuliers dont les élèves allophones.
La mise en place d’une réelle école inclusive nécessite de recenser les besoins et les moyens nécessaires pour que les équipes puissent s’adapter à la spécificité de ce public.
Pour le SNUipp-FSU, les besoins concernent :
- Le temps (temps de réunion avec les collègues, les partenaires …), d’adapter le temps d’apprentissage des élèves (les textes en vigueur tendent à limiter l’inscription dans le dispositif à une année ce qui ne correspond pas toujours aux besoins des élèves dont les parcours scolaires sont très divers)
- Le suivi et l’encadrement (création de postes à hauteur des besoins)
- La formation initiale et continue des enseignants de classe ordinaire et des coordo en UPE2A
- La baisse des effectifs en classe ordinaire pour accueillir tous les élèves dans les conditions optimales.