SNUipp - FSU 62

L’année scolaire 2020-2021 et les conséquences de la pandémie sur les élèves les plus fragiles ont mis en lumière l’aggravation des inégalités scolaires. C’est dans ce contexte que le MEN met une nouvelle fois sur la sellette les réseaux d’aide spécialisés aux élèves en difficulté.

Une quinzaine de départements a été auditionnée par une mission de l’inspection générale (IG) afin de répondre à une enquête ministérielle concernant « L’organisation, le fonctionnement et l’évaluation des effets des réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté ». La mission a rendu son rapport fin avril mais il n’a pas été rendu public. Pour autant, le ministre a transmis aux IA-DASEN les conclusions et les préconisations de l’IG dans un courrier que le SNUipp-FSU s’est procuré.

Sans surprise, la mission concède que les effets du RASED sur les élèves en difficulté constituent un « angle mort » malgré un soutien du dispositif par l’ensemble des enseignant·es et des parents d’élèves. Elle estime aussi que ces derniers n’ont pas opéré les évolutions souhaitables « incluant le RASED dans un périmètre plus large d’action dédiée à l’aide aux élèves vulnérables » au regard des changements opérés ces dernières années dans le paysage éducatif, faisant référence à l’inclusion scolaire et aux pôles ressources.

Si la mission ne préconise toujours pas d’abonder les moyens, elle suggère de pourvoir les postes vacants par des départs en formation à la hauteur des besoins, d’accompagner les RASED vers une intégration plus efficiente des stratégies d’aide au plus près des besoins de l’ensemble des élèves vulnérables et d’apporter une formation continue à l’ensemble des enseignant·es.

Pour le SNUipp-FSU, les réseaux d’aides sont un levier majeur de réduction des inégalités scolaires. Il a chiffré à 6800 le nombre de postes nécessaires pour que les RASED puissent se déployer dans toutes les écoles et exercer leurs missions de prévention et de remédiation partout sur le territoire.