Un salaire nettement insuffisant
Les AESH représentent un personnel sur 10 dans l’Education Nationale et l’importance de leur rôle dans le cadre de l’école inclusive n’est plus à démontrer ! Pourtant il n’existe toujours pas de statut reconnaissant leur fonction. La reconnaissance salariale n’existe pas non plus dans l’éducation nationale pour ces personnels.
En effet, la très grande majorité des AESH de l’académie de Lille exercent 24 heures par semaine (ce qui représente une quotité de travail de 61,3%) pour un salaire moyen de 800 euros par mois !
Comme si cela ne suffisait pas le Rectorat de Lille arrondit leurs salaires à l’arrondi inférieur ; les AESH sont ainsi rémunérés à 61% d’un temps complet alors que le ministère préconise lui-même un arrondi supérieur à 62%.
Enfin comble du mépris, les retards de paiement du salaire des AESH du Pas-de-Calais en CDD se sont répétés ces derniers mois (septembre y compris). Les dysfonctionnements au sein du lycée mutualisateur Branly de Boulogne-sur Mer mettent en difficultés les collègues qui se retrouvent pour certaines et certains avec des frais bancaires accentuant leur précarité. Le SNUipp FSU 62 a interpellé le lycée Branly sur la nécessité de respecter les dates de paiement des salaires.
Une nouvelle grille indiciaire
Le décret n°2021-1106 du 23 août 2021 met en place une nouvelle grille de rémunérations à compter du 1er novembre 2021 avec effet rétroactif à partir du 1er septembre. Cette nouvelle grille comporte 11 échelons.
L’arrêté du 20 octobre 2021 précise que le premier échelon passe à l’indice brut 368, correspondant à l’indice majoré 341. Il s’agit du traitement indiciaire minimum dans la Fonction publique, rehaussé suite à la revalorisation du SMIC du 1er octobre 2021.
La mise en œuvre de la nouvelle grille pour les AESH se met en place actuellement. Elle doit être effective sur la paye de novembre 2021. Pour cela chaque AESH devra avoir signé un avenant à son contrat au plus tard le 22 octobre 2021.
L’avancement dans cette grille indiciaire
La rémunération progressera de 10 points d’indice à chaque changement d’échelon.
- Une progression automatique
La rémunération évoluera automatiquement à l’indice supérieur tous les trois ans, sans être liée, comme c’est le cas aujourd’hui, à la conduite de l’entretien professionnel.
- Un reclassement en fonction de la nature du contrat et de l’ancienneté
- Les AESH dans leur premier CDD sont reclassé-es au 1er échelon (IM 335) ; les AESH dans leur second CDD sont reclassé-es au 2ème échelon (IM 345) ; les AESH en CDI sont reclassé-es au 3ème échelon (IM 355).
- Lors du reclassement, les AESH conservent l’ancienneté du contrat détenu. Si celle-ci est supérieure à trois ans, elle permet d’accéder à l’échelon directement supérieur.
- Les AESH reclassé-es à un échelon avec un indice brut inférieur à celui qu’ils et elles détenaient avant leur reclassement conservent à titre personnel le bénéfice de l’indice.
Mais cette nouvelle grille propose un premier échelon désormais inférieur au SMIC (qui a été revalorisé au 1er octobre 2021) ! Ce qui n’est pas acceptable ! La revalorisation du SMIC au 1er octobre 2021 se traduit par le seul relèvement du premier échelon de la grille de l’indice 335 à l’indice 340.
Le SNUipp et la FSU continuent à intervenir à tous les niveaux pour une augmentation de salaires pour tous les personnels, l’abandon des PIAL, la création d’un véritable statut de la Fonction Publique et des recrutements massifs.