L’Edito : Le pied dans la porte
Étrange rentrée ! Colères et rancœurs accumulées s’expriment de manières diverses. Pour être utiles il faut qu’elles ouvrent la voie à d’autres possibles ! La politique vaccinale, improvisée, incohérente et autoritaire, nie l’enjeu d’une organisation internationale libérée des diktats des grands groupes pharmaceutiques et de la levée des brevets sur le vaccins. Elle engendre confusion et tensions. Aujourd’hui la conviction, et non l’imposition, doit guider l’action politique pour amplifier la vaccination et tendre vers la protection collective. Malgré inondations, déluges, dômes de chaleur, destruction de lieux de vie, l’absence d’engagements forts face au défi du réchauffement climatique et la politique environnementale confinent à l’aveuglement.
Fin du « quoi qu’il en coûte » pour les plus humbles, nouveau report d’une loi autonomie, application de la réforme de l’assurance-chômage, services publics affaiblis… La pandémie a pourtant révélé les failles du système de santé, le besoin de renforcer les protections et la Sécurité Sociale, celui de redonner du souffle à la cohésion sociale en misant sur des femmes et des hommes reconnu·es dans leur travail, leur engagement, leur citoyenneté. La dépense publique reste la cible des libéraux, le « moins d’impôts » leur credo rassemblant tous les ingrédients d’une politique en faveur des plus riches et des grosses entreprises alors que les pauvres sont dramatiquement plus pauvres !
En guise de solutions, le débat public propose le plus souvent l’aggravation de ces choix dont souffrent aussi les retraité·es. De profondes résistances existent néanmoins comme en témoignent les hésitations pour attaquer de nouveau le système des retraites (nouveau recul de l’âge de départ ? Suppression des régimes spéciaux ?…) Et même le MEDEF est contraint de le reconnaître que la reprise de l’inflation repose la question du niveau trop faible des salaires et des pensions. Articulant les combats sanitaires, environnementaux et sociaux, les retraité·es ont pris leur part dans les mouvements du 23 septembre pour l’Éducation nationale, du 5 octobre dans le cadre interprofessionnel et intergénérationnel et bien sûr du 1 er octobre, dans l’unité du groupe des 9, pour affirmer leurs exigences. On veut nous fermer la porte d’une société respectueuse de l’humain et de la nature ? Glissons-y les deux pieds et poussons fort ! Claude Rivé, Jacques Lecoffre
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