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Par : SNU62
Publié : 26 novembre 2021

COMPTE RENDU

[Compte rendu FSU] CTSD/CDEN « bilan de rentrée et perspective pour 2022 » des 18 et 19 novembre 2021

novembre 2021



Les délégué-es du SNUipp-FSU, du SNEP-FSU et du SNES-FSU 62 ont participé au CDEN et au CTSD « bilan de rentrée et perspective pour 2022 » des 18 et 19 novembre 2021. Compte rendu

 Déclarations FSU :

PDF - 72.1 ko
Déclaration FSU au CDEN du 18 novembre 2021
PDF - 133.3 ko
Déclaration FSU au CTSD du 19 novembre 2021

Extrait : Concernant les moyens nécessaires pour la rentrée 2022 pour le 1er degré, Nous espérons que les décisions gouvernementales seront ambitieuses et que la baisse démographique annoncée permettra de diminuer les effectifs dans toutes les classes, de prendre en compte la présence de classes à niveaux multiples dans les opérations de carte scolaire et que le corps des postes « sans classe » pourra être renforcé afin de garantir une meilleure prise en compte des élèves en situation de handicap avec la création de postes d’AESH, de PsyEN, de RASED, une meilleure formation initiale et continue des enseignants et la création de postes de formateurs.trices généralistes et spécialisé.es, mais également une amélioration du remplacement pour faire en sorte qu’aucune classe ne se retrouve sans enseignant.

 Compte rendu FSU

Depuis plusieurs années, la baisse de la natalité dans le département est une réalité. Cela se traduit par une diminution du nombre d’élèves scolarisés dans les écoles. (– 2 761 cette rentrée et – 3 000 environ pour la rentrée 2022). Ces diminutions se concentrent surtout sur les bassins de Lens Hénin-Carvin et de Béthune-Bruay.

Ces dernières années, le gouvernement a donné la priorité au primaire et en particulier aux classes de GS/CP/CE1. La baisse d’effectifs a donc permis, en partie, d’alléger ces classes. L’Inspecteur d’Académie annonce pour cette rentrée :

  • En REP + : 91% des classes de GS sont allégées, ce pourcentage monte à 99% pour les classes de CP et CE1.
  • En REP : 68% des classes de GS sont allégées, ce pourcentage monte à 98% pour les classes de CP et 95% pour les classes de CE1.
  • 22.37 élèves par classe en moyenne en ordinaire.

Pour la FSU, même si ces chiffres pourraient sembler bons, ils ne reflètent pas toujours la réalité et peuvent être contestables :

  • Même si la baisse d’effectif est une réalité dans le 1er degré, elle ne l’est pas dans le 2nd degré. Pourtant ces derniers ont perdu 194 postes.
  • Les effectifs moyens par classes annoncés pour le premier degré cachent des écarts énormes entre les classes. Il n’est pas rare de voir des classes de REP+, à double niveau avec près de 25 élèves, il n’est pas rare de voir des classes de maternelle à 30 élèves car les 2ans ne sont pas pris en compte.
  • Les moyens de remplacement ne sont toujours pas à la hauteur. La FSU a demandé un état des lieux du remplacement l’an dernier : Les élèves du Pas-de-Calais ont eu 17 900 demi-journées non remplacées en 2020-2021. L’IA relativise en disant que le taux d’efficacité du remplacement dans le Pas-de-Calais est bon avec 89%.
  • Le nombre de formateurs et formatrices, d’enseignants en RASED, de psyEN est insuffisant.
  • Le nombre d’AESH n’est pas suffisant pour que toutes les notifications soient respectées sans saupoudrage, par manque d’attractivité.
  • Les directrices et directeurs d’école manquent de décharge et d’aides humaines.

Les orientations générales pour la rentrée 2022 sont :

  • L’accompagnement des élèves à besoin éducatif particulier avec le renforcement de l’ULIS 2nd degré et du réseau d’enseignants référents.
  • L’accompagnement des personnels avec une attention particulière aux directrices et aux directeurs d’école et aux moyens de remplacement dans les secteurs ruraux.
  • L’allègement à 24 des classes de GS/CP/CE1 dans les écoles en milieu ordinaire.

Depuis plusieurs années, la FSU revendique que tous les élèves présents dans les classes soient comptés. Avant les élèves d’ULIS intégrés dans les classes n’étaient pas comptés. Depuis peu, les élèves d’ULIS intégrés à plus 50% étaient pris en compte à moitié (Si l’ULIS comportait 12 élèves, l’IA ajoutait 6 élèves à l’effectif total de l’école hors ULIS dans les opérations de carte scolaire). C’était une première victoire de la FSU, mais pour nous, cela n’était pas suffisant. En toute fin de CDEN, l’IA a annoncé que 100% des élèves d’ULIS seraient pris compte cette année.

Même si la FSU a salué cette annonce, elle a regretté que rien n’ait été annoncé concernant les élèves de 2ans hors éducation prioritaire.

Le CTSD du vendredi 19 novembre a permis d’échanger autour de nombreuses questions diverses. Voici les sujets qui ont été abordés :

  • Concernant les AESH et l’accompagnement des élèves notifiés :

4% des élèves notifiés ne sont pas accompagnés, cela représente 376 élèves. L’an dernier, il y a eu 107 démissions et il n’existe aucun moyen de remplacement pour les AESH absent.es.
Pour la FSU, le recrutement d’AESH est indispensable et doit s’accompagner d’une revalorisation permettant d’améliorer l’attractivité de ce poste indispensable.
Les frais de déplacement de 2020 qui n’ont pas pu être payés par manque de budget le seront en 2021 de manière rétroactive.
Pour la FSU, c’est inadmissible ! Comment peut-on prétendre à un manque de budget et mettre dans la difficulté des personnels qui sont déjà payés sous le seuil de pauvreté, alors que dans le même temps, le ministère de l’Education Nationale a rendu près de 400 millions d’euros à l’état ?
Les collègues AESH qui seraient en difficulté financière peuvent constituer un dossier de demande d’aide financière à la CDAS qui sera traité en urgence dès sa réception.

  • Concernant le Plan de Formation laïcité :

Il s’agit bien d’une formation institutionnelle fortement recommandée, mais pas imposée. L’IA adjoint reconnaît la mise en place tardive du plan de formation ce qui entraine des difficultés puisque les autres plans de formations sont déjà mis en place.

L’IA ajoute que cette formation supplémentaire sera prise sur les heures d’animation pédagogique, la journée de solidarité et les 90h (APC, conseil des maitres, conseils de cycles, conseil d’école.)

La FSU invite les collègues souhaitant participer à ces formations à ne faire aucune heure de bénévolat. De même, cette formation n’est pas obligatoire, mais facultative.

  • Concernant les postes de BD non pourvus :

17 postes ne sont pas pourvus : il y en a 2 dans l’arrageois, 11 dans le bassin minier et 4 dans le béthunois.

  • Concernant les appels à candidature CLA durant cette année scolaire ?

Pas d’information pour le moment. Ces postes ne peuvent être mis au mouvement, car il s’agit de postes provisoires existant pour une durée déterminée par le Contrat Local d’Accompagnement.

  • Concernant la transparence dans l’attribution de ces postes à profil dans d’autres départements (mouvement POP) ?

1 seul poste POP 1er degré, à l’EREA de Liévin, poste vacant depuis plusieurs années. Il y a pour le moment 2 candidatures qui donneront lieu à des entretiens en visioconférence, avec une grille d’évaluation en cours de réalisation au niveau académique.

Pour la FSU, la multiplication des postes attribués « hors barème », ne fait que renforcer l’opacité des opérations de mobilité, déjà mises à mal depuis la Loi de Transformation de la Fonction Publique.

  • Concernant les contractuels alternants dans le 1er degré

Il y a eu 137 recrutements

  • Concernant le nombre de demandes de congé-formation 1er degré :

Il y a eu 17 demandes, 12 ont été acceptées.