Les retours de terrain amènent la FSU-SNUipp à accélérer ses réflexions sur les moyens nécessaires pour une école inclusive.
L’école inclusive devrait être l’école de tou·tes les élèves, prenant en compte leur diversité et visant l’apprentissage de savoirs émancipateurs, à l’opposé du discours ministériel qui se focalise sur le handicap et propose, comme seule compensation, l’accompagnement par des AESH peu ou mal formé·es et extrêmement précarisé·es.
Aujourd’hui l’inclusion est un processus inachevé, dans lequel enfants, familles, enseignant·es et AESH ont le sentiment d’être laissé·es pour compte. La formation initiale ne consacre que 25h à la question en privilégiant l’entrée par les handicaps. Et que dire de la formation continue limitée aux 18h d’animations centrées sur les prétendus fondamentaux maths et français qui a abandonné la réflexion sur l’hétérogénéité, les difficultés d’apprentissage et le rôle essentiel de l’adaptation scolaire.
Le collectif doit être un rempart contre l’isolement, les souffrances professionnelles et la perte du sens du métier. C’est en s’appuyant dessus que les enseignant·es seront en capacité de faire de l’inclusion une problématique d’école. L’équipe pluriprofessionnelle doit permettre les regards croisés sur l’élève, à l’opposé du fonctionnement actuel où inclusion rime avec externalisation et médicalisation grandissante du traitement de la difficulté scolaire. Avec l’extinction programmée des RASED, le manque de psyEN, de personnels spécialisés et la fermeture de structures spécialisées, l’enseignant·e se retrouve seul·e face à ces difficultés qui provoquent trop souvent souffrances, interrogations et remises en cause professionnelle.
Les retours de terrain amènent la FSU-SNUipp à accélérer ses réflexions sur les moyens nécessaires pour une école inclusive.
Elle revendique un accompagnement des enseignant·es, le rôle essentiel et le renforcement des RASED dans la prévention et l’adaptation. Un temps institutionnel est nécessaire pour travailler collectivement sur ces situations.
De plus, il est urgent que les AESH bénéficient d’un véritable statut et d’une reconnaissance de leurs missions au sein de l’école. La FSU-SNUipp continue de revendiquer la suppression des PIAL qui dégradent leurs conditions de travail.