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Par : SNU62
Publié : 17 août 2022

[Rentrée 2022] La crise du recrutement s’intensifie

août 2022



Un peu plus de 2000 recrutements non effectués à l’issue du concours 2022 des professeur·es des écoles.

Le CRPE 2022 est marqué par une augmentation sans précédent du nombre de postes non pourvus à l’issue des épreuves admission. Au-delà d’une crise qui pourrait être temporaire car imputable au déplacement du concours au M2, il s’agit bien d’une crise structurelle. Depuis 2013, ce sont près de 7800 recrutements non effectués et donc perdus !

A ces pertes de postes, vont s’ajouter les désistements sur liste principale de lauréat·es refusant le bénéfice du concours.

 La FSU-SNUipp alerte le Ministre

La FSU-SNUipp a alerté dès le début de cette crise sur une situation dramatique et inacceptable, qui conduit à un recours massif à des contractuel·les sans formation pour pallier le déficit de recrutement et installe la précarité dans les écoles.

Cette crise de recrutement est particulièrement prégnante dans les académies de Créteil et Versailles qui perdent respectivement 956 et 1006 places à l’issue des épreuves, hors concours supplémentaires.

Les concours supplémentaires organisés dans ces deux académies permettaient jusqu’alors de combler, au moins en partie, ces pertes. Or cette année, et c’est inédit, le concours supplémentaire de Créteil ne permet de recruter que 214 candidat·es sur 500 postes prévus, soit une perte supplémentaire de 286 postes. On peut difficilement croire que dans ces deux académies, toutes les classes auront un·e professeur·e à la rentrée tant elles peinent à recruter y compris des contractuel·les. Comme les années précédentes, la FSU-SNUipp est intervenu auprès du ministère pour que la liste complémentaire au concours de recrutement soit utilisée à la hauteur des besoins.

 Des solutions existent

Pour pallier cette crise, il est important d’attirer des candidat·es qui ne s’engagent pas ou peu actuellement dans les études universitaires, premières voies d’accès aux concours. Les étudiant·es issu·es des catégories sociales défavorisées ont besoin pour pouvoir faire ces études que leurs parcours universitaires soient sécurisés financièrement et leur permettent la réussite des examens et du concours.

Pour cela, il est nécessaire d’organiser de réels pré-recrutements, intégrant des critères sociaux, dès la L1. Ces pré-recrutements, sans contrepartie de service en classe, rémunérés et ouvrant des droits à la retraite permettraient aux étudiant·es de se consacrer entièrement à leurs études. Ils doivent être anticipés en fonction des besoins de chaque académie et garantir une rémunération suffisante pour poursuivre des études et préparer le concours. Leur statut doit garantir des conditions d’encadrement et de formation pour obtenir le diplôme requis au concours puis réussir le concours. De même une revalorisation du métier d’enseignant·e permettrait elle aussi une augmentation du vivier de candidat·es et donc de professeur·es des écoles stagiaires.

L’école a besoin d’une réforme ambitieuse de la formation des enseignant·es.
La FSU-SNUipp défend une formation longue et progressive (concours en fin de L3 suivi de 2 années sous statut de fonctionnaire stagiaire) reconnue par un master.
Il en va de la qualité du service public d’éducation pour toutes et tous.