SNUipp - FSU 62

Fin juin 2022, 18 832 élèves ukrainien·nes étaient scolarisé·es en France pour un total de près de 70 000 jeunes allophones selon la dernière estimation : 19 % en maternelle, 39 % en élémentaire, 32 % en collège et 10 % en lycée, selon les données du ministère.

Sur le territoire, il a fallu accueillir entre 900 et 1200 élèves chaque semaine depuis le début de la guerre et pas toujours dans des lieux qui recevaient habituellement des élèves issu·es de la migration, étant donné que les familles étaient souvent logées par des bénévoles. Ce sont dans les académies de Nice, Versailles, Grenoble, Normandie, Strasbourg et Lyon que le nombre d’enfants accueillis est le plus important.

Par contraste avec d’autres situations de migration, l’arrivée des élèves ukrainophones a démontré que l’institution pouvait répondre dans l’urgence au moins partiellement aux besoins (recrutement de contractuel·les pour l’ouverture d’UPE2A, d’interprètes, conception de documents traduits, d’outils et de supports variés). L’accueil des élèves et de leurs familles doit également prendre en compte les besoins d’accompagnement pour toutes les démarches administratives, l’accès aux soins, la recherche d’emploi …

Des moyens doivent être attribués pour permettre un accueil et de réelles conditions d’apprentissages pour toutes et tous. Les capacités d’accueil des dispositifs spécifiques comme les UPE2A souffraient déjà de sureffectifs bien avant le début du conflit ukrainien, ces structures doivent être augmentées de manière significative.

Les instances de rentrée permettront de rappeler ces besoins en postes.