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Par : SNU62
Publié : 23 mars

MOBILISATIONS

Réforme des retraites : L’heure du retrait a sonné

mis à jour le 26 mars 2023



La neuvième journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites montre de nouveau la détermination de la population à obtenir son retrait. L’intersyndicale rappelle que la responsabilité de la situation politique et sociale explosive incombe au gouvernement. Elle invite toutes et tous à se mobiliser de nouveau par la grève le 28 mars prochain et à participer aux manifestations organisées ce week-end.

 D’ici le 28 mars, Actions et Manifestations :

Déclaration d’intention de grève : comment faire ? (modèles et démarches) Qui est concerné ?

28 mars : Indiquez nous la participation dans votre école

mise à jour régulière

SAMEDI 25 MARS

  • ETAPLES, Manifestation, départ gare à 15h

MARDI 28 MARS

  • ARRAS, place de la gare à 9h30
  • BOULOGNE-SUR-MER, départ à la sous-préfecture à 9h30 (arrivée CCI)
  • BETHUNE, place de la gare à 9h00 +bus pour Lille (rservation par sms uniquement au 06/61/24/13/25 ou message répondeur au 03/21/01/13/77)
  • CALAIS, Place de la mairie à 9h30
  • ST OMER, Salle Vauban à 14h (parking ancienne piscine)
  • LILLE, Porte de Paris, 14h30

 D’ici le 23 mars, Actions et Manifestations :

Déclaration d’intention de grève : comment faire ? Qui est concerné ?

mise à jour régulière

JEUDI 16 MARS

  • LILLE, place de la République à 18h
  • VALENCIENNES, place d’armes à 18h
  • CAMBRAI, sous-préfecture à 18h
  • DOUAI, place d’armes à 18h30
  • ARRAS, sous-préfecture à 18h30
  • CALAIS, mairie à 18h30
  • BETHUNE, à 20h
  • ST OMER, place à 18h

    VENDREDI 17 MARS

  • BOULOGNE SUR MER, sous-préfecture à 17h30
  • MONTREUIL SUR MER, sous-préfecture à 17h30
  • BETHUNE, RDV à la gare à 19h

    SAMEDI 18 MARS

  • CALAIS, le Channel à 12h

    MARDI 21 MARS

  • CALAIS, rassemblement place de la mairie à 18h
    LILLE, rassemblement 18h place République

    MERCREDI 22 MARS

  • LILLE, rassemblement 18h place République

    JEUDI 23 MARS

  • ARRAS, 9h30, Place de la Gare
  • BOULOGNE-SUR-MER, Université du littoral (ULCO), Rue St Louis à 9h30
  • CALAIS, place d’armes à 9h30
  • BETHUNE, 9h, Gare
  • LILLE, Porte de Paris, 14h30
  • DUNKERQUE, 14h30, Gare
  • *** SAMEDI 25 MARS
  • ETAPLES, Manifestation, départ gare à 15h

Intervention d’Emmanuel Macron : irresponsable et provocatrice ! (22 mars)

Motion de censure rejetée : la mobilisation continue !

Retraite : 49.3 ! La FSU appelle aux rassemblements organisés localement avec les intersyndicales !

Une réforme minoritaire

En Janvier, c’est par un Projet de Loi de Financement Rectificatif de la Sécurité Sociale (PLFRSS) que le gouvernement a fait le choix de présenter son projet de réforme des retraites. Ce choix, pour un projet de cette importance, montre d’emblée la fébrilité d’un exécutif qui veut « aller vite ». En effet, ce type de texte offre une limitation du temps des débats parlementaires.
Ce choix, très politique, était dicté par l’impopularité de la réforme. Impopularité qui n’a fait que grandir, illustrée par des journées de mobilisation massives. Les taux de grévistes importants mais aussi la hauteur de la participation aux manifestations qui ont eu lieu dans un nombre historiquement élevé de communes ont démontré la détermination de la population à faire échec au projet gouvernemental.

Les différents sondages ont confirmé ce rejet massif indiquant même que la majorité des sondé·es souhaitait une poursuite de la mobilisation même en cas d’adoption du texte.

Pourtant, suivant la décision d’E. Macron, le gouvernement a refusé d’entendre raison. Le jeudi 16 mars, devant la certitude d’être minoritaire à l’Assemblée, il a utilisé pour la 11ème fois en 10 mois, l’article 49-3 qui impose un vote sans débat en mettant en jeu la responsabilité gouvernementale.
Population, parlementaires… cette réforme est majoritairement rejetée. Si la Constitution est respectée, la démocratie n’en sort pas grandie et le risque de voir augmenter la défiance de la population envers les institutions est par contre certain.

Mobilisé·es contre la réforme et l’autoritarisme

Depuis le début, l’intersyndicale unie a permis l’expression du rejet de la réforme par une réelle montée en puissance de la mobilisation. Elle a d’abord réussi à démontrer à échelle large que ce projet n’était pas motivé par des raisons économiques mais qu’il s’agissait d’un projet idéologique. Puis, elle a su mobiliser la population en alternant journée de grèves puissantes, manifestations le week-end, le tout appuyé par des mobilisations sectorielles. Jouant leur rôle de contre-pouvoir, les organisations syndicales attendaient du pouvoir une capacité à entendre le rejet qui s’exprime. L’usage du 49-3 résonne ainsi comme une insulte à la démocratie qui ne peut se résumer aux seules élections présidentielles et législatives.

Le rejet par la population est double, sur le fond comme sur la forme : 82% des sondé·es pensent que le recours au 49-3 est une mauvaise chose, 71% qu’il faut que le gouvernement démissionne et 65% sont favorables à la poursuite de la mobilisation !

L’intersyndicale appelle donc la population à se rassembler partout en France ce week-end. Elle appelle à une grève et des manifestations encore plus puissantes jeudi 23 mars prochain.

Pour la FSU-SNUipp, la victoire est encore possible. Comme pour le CPE, un texte voté peut aussi être retiré. Pour y parvenir, les personnels doivent se mettre massivement en grève jeudi 23 et participer aux manifestations pour exprimer leur colère. La FSU-SNUipp appelle à déposer des intentions de grève pour tous les jours. Pour le 23 cela doit être fait lundi 20 à minuit au plus tard.

 15 mars, Actions et Manifestations :

mise à jour régulière

Arras : Manifestation à 9h30, Place de la Gare

Boulogne-sur-Mer : Manifestation à 9h30, Parvis Victor Planchon, rue Nationale (devant Aldi)

Calais : Manifestation à 9h30, Place de la mairie

Lille : Manifestation à 14h30, Porte de Paris

 11 mars, Actions et Manifestations :

mise à jour régulière

Arras : Manifestation à 9h30, Place de la Gare + interpellation du sénateur Vanlerenberghe sur le parcours

Boulogne-sur-Mer : Manifestation à 9h30, Chambre de commerce (CCI)

Béthune : Manifestation à 9h30, Gare de Béthune

Calais : Manifestation à 9h30, Place de la mairie

St Omer : Manifestation à 9h30, parvis de la gare

Lille : Manifestation à 14h30, Porte de Paris

 Le 11 et le 15 mars : mobilisé·es dans la rue !

La réforme est comprise

L’argumentaire gouvernemental sur la prétendue nécessité économique de la réforme n’a pas tenu. C’est ainsi que le gouvernement s’est retrouvé en difficulté pour justifier ses choix avec l’avancée des débats parlementaires. Les mensonges, comme sur les 1200 euros de retraites pour toutes et tous, ont progressivement été dévoilés. Dans son décryptage du 11 janvier, la FSU-SNUipp montrait déjà à quel point le gouvernement agissait de façon idéologique. Le syndicat a d’ailleurs mis en place un site dédié avec simulateur, des réponses à la communication gouvernementale mais aussi en avançant un projet alternatif pour montrer que d’autres choix, plus justes socialement, sont possibles.


La population veut le retrait

La volonté gouvernementale a été “d’aller vite” et le projet est donc présenté dans une procédure spécifique de seulement 50 jours, limitant les débats au Parlement. A cela s’ajoute le mépris du président qui ne s’est exprimé que deux fois en ne montrant aucune inflexion et en refusant de recevoir l’intersyndicale au lendemain de la journée du 7 mars. Par ailleurs, l’article 7 de la loi, allongeant l’âge de départ à 64 ans, a été voté en pleine nuit dans un Sénat sourd à l’expression massive du rejet de cette mesure. Ce calendrier peu démocratique n’enlève rien à la détermination de la population. Au contraire.
Lors d’un premier sondage le 16 janvier, le CSA donnait 61% des françaises et français opposé·es à la réforme. Le 15 février, le même institut annonçait 67% de rejet. Soit 6 points de plus. À la veille de la journée 7 mars, l’IFOP annonce un rejet pour 74% chez les actif·ves.
Entre le 19 janvier et le 7 mars, la mobilisation a été croissante passant de 2 à 3,5 millions de manifestant.es.


Retrait du projet et mobilisation citoyenne : des impératifs démocratiques

Les parlementaires sont censé·es représenter les citoyen·nes de leurs circonscriptions qui les ont élu·es. C’est pour cela que la FSU-SNUipp a invité les personnels à les interpeller pour leur demander de ne pas voter la réforme.
L’intersyndicale l’écrit le 7 mars au soir, le déni démocratique actuel « conduit immanquablement à une situation qui pourrait devenir explosive ».

La mobilisation de toutes et tous, par la grève, mais aussi dans les manifestations et dans les diverses actions proposées localement est un impératif pour faire entendre cette voix majoritaire : le refus de cette réforme. C’est pourquoi la FSU-SNUipp appelle à être encore plus nombreux et nombreuses dans la rue pour exiger le retrait le samedi 11 et mercredi 15 mars prochain.

 Retraites : j’écris à mes parlementaires

Non à la réforme des retraites ! J’écris à mes parlementaires Le courrier envoyé avec l’application de la FSU-SNUipp

L’intersyndicale demande à être reçue par le Président de la République

 Simuler sa future retraite :

 COMMUNIQUE DE L’INTERSYNDICALE

Réforme des retraites : pour le retrait, on continue ! (Montreuil, 16 mars 2023)


Retraite : Les retraité·es au cœur de la bataille des retraites et pour leurs revendications le 15 mars !


La déclaration de l’intersyndicale Fonction Publique


Le courrier aux parlementaires

 Les outils pour la mobilisation :

Alerte sociale et préavis de grève

Déclaration d’intention de grève : comment faire ? Qui est concerné ?

Modèle de lettre aux parents


LE site dédié de la FSU-SNUipp (décryptage complet)

Un 4p de la FSU « Se battre pour des retraites dignes et solidaires »

Un 4p du SNUipp-FSU « RETRAITES : Pas une année de plus, pas un euro de moins »

Dossier de la revue POUR « Retraite en marche forcée »


La pétition intersyndicale


Chronologie de la mobilisation :

19 janvier : Mobilisé·es pour nos retraites !

Retraites #grèvele31 : Poursuivre et amplifier la mobilisation du 23 au 31 janvier !

Retraites : face à la surdité du pouvoir, manifestons massivement le 11 février !


Déclaration unitaire au Conseil Commun de la Fonction publique (2 février 2023)

Communiqué commun : L’éducation mobilisée pour le retrait de la réforme des retraites (2 février 2023)


Ci-dessous la chronologie du mouvement social :

 Pendant les congés scolaires zone B, Actions et Manifestations :

Jeudi 23 février à Calais, 20h30 ciné débat à l’Alhambra : film les jours heureux de G. Perret, entrée le prix est libre, les bénéfices iront à l’intersyndicale.


Jeudi 23 février à Arras , « son et lumières » Place Courbet de 18 à 19h à la permanence de la députée LREM Maquet située 10 place Courbet à Arras


Vendredi 24 février à Coquelles devant le siège du medef de 10h à 14H. Rdv 9h30 bourse du travail de Calais


Samedi 25 février, 9h30 : p’tit déj’ convivial et adresse aux commerçant-es, Place dalton à Boulogne-sur-Mer


Jeudi 2 mars, Dunkerque, retraite aux flambeaux, place Jean Bart, à 18h


Vendredi 3 mars, 17h30 : retraite aux flambeaux devant la mairie de Calais


Vendredi 3 mars, Lens, retraite aux flambeaux, place de la Gare, à 18h

 7 mars, Actions et Manifestations :


Le 7 mars, mettons les écoles à l’arrêt ! indiquez nous la participation dans votre école ICI


Manifestations : mise à jour régulière

Arras, 9h30 place de la Gare

Béthune, 9h30 place de la Gare

Boulogne-sur-Mer, 9h30, CCI quai Gambetta

Calais, 9h30 place d’Armes

Cambrai, 10h30 Grand Place

Dunkerque, 14h30 place de la Gare

Valenciennes, 10h place d’Armes

Lille : 14h30, Manifestation, Porte de Paris


Le #7Mars fermons les écoles !

Un mois et demi après la mobilisation historique du 19 janvier, le gouvernement et les parlementaires restent encore « droit·es dans leurs bottes ». En fermant les écoles le 7 mars, en se saisissant de la grève féministe du 8 mars et en discutant collectivement des suites de la mobilisation lors de ces échéances, les personnels des écoles, alliés aux autres salarié·es, sont en mesure d’obtenir le retrait du projet de réforme des retraites.

Les raisons d’une colère

Dévoilé le 10 janvier dernier, le projet de réforme des retraites du gouvernement comprend deux éléments phares : le recul de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans et l’augmentation à 43 ans dès maintenant du nombre d’annuités à atteindre pour bénéficier d’une pension à taux plein. L’argumentaire gouvernemental sur la prétendue nécessité économique de la réforme n’a pas tenu. C’est ainsi que le gouvernement s’est retrouvé en difficulté pour justifier ses choix avec l’avancée des débats parlementaires. Les mensonges, comme sur les 1200 euros de retraites pour toutes et tous, ont progressivement été dévoilés. Dans son décryptage du 11 janvier, la FSU-SNUipp montrait à quel point le gouvernement agissait de façon idéologique. Le syndicat a d’ailleurs mis en place un site dédié avec simulateur, des réponses à la communication gouvernementale mais aussi en avançant un projet alternatif pour montrer que d’autres choix, plus justes socialement, sont possibles.

Un rejet populaire unanime

Le rejet populaire s’est massivement exprimé. Entre le 16 janvier et le 16 février, plusieurs journées de grève majoritaire dans les écoles ont eu lieu, et des manifestations rassemblant des millions de personnes se sont déroulées partout en France

C’est désormais un mouvement profondément ancré dans une population qui a parfaitement compris les tenants et les aboutissants de cette réforme injuste, auquel le gouvernement doit faire face : les mobilisations dans les petites et moyennes villes, tout comme le succès de la pétition intersyndicale, et ses plus de 1 million de signataires, le démontrent.
Dans les écoles, la profonde colère ressentie au sujet de la réforme des retraites est nourrie par d’autres décisions ministérielles qui mettent à mal l’École et ses personnels. Les plus de 4000 fermetures de classe annoncées, le « travailler plus pour gagner plus » du « pacte enseignant » mais également une revalorisation salariale qui ne sera pas à la hauteur, nourrissent une exaspération légitime des personnels, entretenue par le mépris ministériel.

On peut, on va gagner

Le soutien populaire ne faiblit pas. Selon les différents instituts de sondage, plus de 60% des français sont toujours favorables aux mobilisations des salarié·es. Le texte, actuellement au Sénat, sera voté entre le 16 et le 26 mars, et la majorité parlementaire est fragile.

Les personnels tiennent les écoles à bout de bras. Les différents épisodes Covid l’ont largement démontré. Le 7 mars, l’occasion est donnée, comme à toute la population, de prouver qu’on ne construit pas une société contre celles et ceux qui la font tourner : le 7 mars, on ferme les écoles !

Le syndicat appelle les personnels à fermer les écoles le 7 mars, à se mobiliser le 8 et à discuter collectivement, notamment en AG, des suites à donner les 9, 10 mars et après. Il est temps que le gouvernement entende !

 8 mars, Actions et Manifestations :

Le 8 mars est la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. C’est en solidarité avec les femmes du monde entier qui se mobilisent pour leurs droits, pour exiger l’égalité au travail et dans la vie ou encore contre la réforme des retraites encore plus injuste pour les femmes que plusieurs dizaines d’organisations, dont la FSU, appellent à la grève féministe.

aller plus loin :

Grandes gagnantes : le retour

PDF - 83 ko
Communiqué 8 mars : grève féministe

Manifestations : mise à jour régulière

Armentières, retraite aux flambeaux à 18h30 place Jules Guesde

Arras, rassemblement à 18h au beffroi

Boulogne-sur-Mer : rassemblement à 18h, place Dalton

Calais : 17h, le Collectif Féministe Calais organise une manifestation pour la journée internationale des luttes des droits des femmes. Départ Théâtre.

Dunkerque, rassemblement à 17h devant la CUD

Lille, rassemblement féministe à 13h place de la République

Valenciennes, rassemblement à 10h devant la gare

Lille, manifestation régionale, Porte de Paris à 14h30


Retraites, les femmes toujours perdantes !

"Les femmes, pour atteindre leur durée de cotisation, utilisent notamment des trimestres validés par enfant […] Évidemment si vous reportez l’âge légal (à 64 ans), elles sont un peu pénalisées. On n’en disconvient absolument pas” : Ces propos tenus par Franck Riester, Ministre chargé des relations avec le Parlement, le 23 janvier au soir viennent contredire les déclarations de la première Ministre clamant que les femmes seraient gagnantes lors de ses présentations de la réforme. Un aveu d’injustice qui renforce la détermination des organisations syndicales à mettre en échec le projet gouvernemental. Explications.

Notre système de retraite définit le montant de la pension en fonction d’un nombre d’annuités validées et d’un salaire de référence. Toutes les différences et inégalités salariales subies par les femmes pendant la vie active ne sont pas seulement reproduites à la retraite, mais amplifiées.

Des carrières plus hachées

L’allongement de la durée de cotisation est injuste car il pénalise les personnes qui ont des carrières courtes, hachées (chômage, temps de travail incomplet), et qui, déjà aujourd’hui, n’atteignent pas la durée de cotisation exigée. Ce sont en majorité des femmes dont la durée de carrière reste encore inférieure à celle des hommes, de plus de 2 ans en moyenne (pour la génération 1950, source DREES 2022). À l’heure actuelle, 20 % de femmes sont ainsi contraintes d’attendre l’âge d’annulation de la décote (67 ans) pour toucher leur pension à taux plein. Mais l’usure au travail permet rarement de tenir jusqu’à cet âge là… D’autres chiffres sont tout aussi parlant : 52 % des femmes retraitées perçoivent ainsi une pension mensuelle inférieure à 1 000 €, contre 20 % des hommes. Et ce n’est pas la prise en compte des congés parentaux dans les carrières longues (début du salariat avant 20 ans), et dans la limite de 4 trimestres sur l’ensemble de la carrière qui changera cet état de fait.

Des salaires plus bas

En théorie, dans la Fonction publique les écarts de salaire entre femmes et hommes ne devraient pas exister, notamment grâce aux grilles indiciaires. Mais cela serait sans compter sur les facteurs exogènes et structurels qui assignent des “rôles” aux femmes dans notre société. Dans son « rapport de situation comparée relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes » du ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports" de 2019-2020, le Ministère constate une différence de 13%, hors temps partiel, entre enseignantes et enseignants. Ce que pointe ce rapport c’est que l’égalité théorique se confronte au réel de carrières différenciées. Avec plus d’un personnel femme sur 10 à temps partiel, quand cela concerne moins d’un personnel homme sur 30, les carrières féminines sont plus interrompues, les promotions moins rapides et génèrent in fine une importante différence de salaire… qui se répercutent dans le niveau de pension !
Le rapport sur les objectifs et les effets du projet de réforme des retraites est très clair. Les femmes seront davantage concernées que les hommes par le recul de l’âge de départ à la retraite, de 62 à 64 ans, sans pour autant leur offrir une meilleure pension. Selon cette étude, “cette hausse moyenne est plus marquée pour les femmes (+7 mois) que pour les hommes (+5 mois) “ (p.86)

Cette réforme est injuste et brutale, particulièrement pour les femmes. Des raisons supplémentaires, dans des professions aussi féminisé·es, de se mettre en grève le 7 février et de marcher le 11 février.