Enseigner l’écriture, un levier d’émancipation
Écrire est une activité complexe. Bien plus que complexe que la définition restreinte à ses composants graphiques et linguistiques « fondamentaux » qu’en donne le ministère.
Si geste graphique, orthographe ou grammaire doivent être évidemment travaillés, c’est parce qu’ils concourent à l’activité d’écriture au service d’un acte de communication. Lorsque les élèves produisent de l’écrit, ils ont à rassembler et organiser leurs connaissances du monde pour construire un message réfléchi, structuré, qui respecte des règles du langage écrit. Il est essentiel que cette multiplicité de compétences soit travaillée dès le cycle 1 pour être maîtrisée par toutes et tous car beaucoup d’élèves n’y sont pas familiarisés à la maison.
Permettre aux élèves d’écrire est une activité ambitieuse qui peut sembler chronophage. Mais de nombreuses pistes pédagogiques existent : écriture autonome, « carnets d’écrivain » ou dictées sous différentes formes sont autant de moyens d’appropriation du langage écrit, de ses fonctions et codes pour avoir envie de le découvrir et de s’en saisir. Cette publication propose d’explorer ces possibles permettant aux professeur·es des écoles, concepteurs et conceptrices, de s’en saisir, malgré les manques de la formation institutionnelle.